Sommaire Introduction Les plantes relais Comment faire des sa pelouse une zone

Sommaire Introduction Les plantes relais Comment faire des sa pelouse une zone relais Conclusion 3 8 17 22 3 INTRODUCTION « Zone relais » c’est quoi encore cette bizarrerie ? Dans la nature, rien ne pousse au hasard. Et certaines plantes poussent notamment pour accueillir spécifiquement certains insectes « auxiliaires ». C’est comme si notre jardin était une ville : on y trouve des maisons, des entrepôts, des commerces, des immeubles, des gîtes, des écoles, etc…. Eh bien ce que cherche le jardinier permaculteur, c’est d’avoir le maximum de « gîtes » à proximité de son potager. Dans ces gîtes, il cherche à y convier des voyageurs bien particuliers, ceux qu’on appelle « auxiliaires », comme les coccinelles, les abeilles sauvages ou les syrphes, soit parce qu’ils dégomment les ravageurs de ses cultures, soit parce qu’ils augmentent la production de son potager (pollinisation). Pour arriver à remplir ces gîtes à auxiliaires, il faut 2 choses : - Que ces gîtes existent, et qu’ils se démarquent de la concurrence : bonne nourriture, bon service, bien noté par les anciens touristes, bonne literie, la meilleure offre possible rapport prestation/prix. - Que ces touristes et voyageurs, vos auxiliaires, connaissent votre enseigne, et y restent le temps nécessaire (certains pourront louer à l’année vos biens). Donc ces gîtes, dans la nature, ce sont souvent les coins « sauvages » : plantes qui poussent en bordure, vers les haies, plantes sauvages, « mauvaises herbes », friches, taillis etc… Comme elles dérangent pour l’image du jardin, on veut faire du propre et on les enlève. En permaculture, on sait bien qu’il en faut ! Que ce sont les zones de « carburant », de « biodiversité » du jardin. Les fondateurs de la permaculture, Bill Mollison et David Holmgren ont d’ailleurs créé un concept de « zonage », pour s’assurer d’avoir de telles « zones » au jardin. Ils leur ont donné le nom de « zone 5 » : la zone où on va le moins au jardin, pour le moins possible déranger nos hôtes invités. 4 Petit zoom sur le zonage Le zonage définit des zones concentriques où l’intensité du travail est décroissante. Le centre du zonage représente la maison ou le lieu principal d’activité. C’est le centre névralgique. Les zones les plus centrales, plus petites, correspondent aux activités et éléments d’utilisation quotidienne (intense). Les zones les plus éloignées, les plus grandes, correspondent à des activités nécessitant un entretien occasionnel. La zone naturelle, la plus grande et théoriquement la plus éloignée du centre névralgique, est livrée à elle-même, en dehors du contrôle humain. Chaque élément doit donc se retrouver à la place la plus judicieuse, pour qu’il n’y ait ni gaspillage ni perte d’énergie. Par exemple, dans un souci de pragmatisme : mettez vos aromatiques le long du trajet pour rentrer chez vous, ou directement dans votre cuisine ou sur les murs de la maison (la plupart de ces plantes nécessitent de la chaleur, donc un mur sombre est idéal puisqu’il emmagasine beaucoup de chaleur de la journée). Définissez vos zones d’activités pour vous faciliter la vie et économiser de l’énergie. Dans un jardin en permaculture, il y a généralement cinq zones avec un ordre croissant selon la fréquence et l’intensité du travail : - La zone 1 étant celle où l’activité humaine est très fréquente, elle se situe au plus près de votre maison (potager, serre) - La zone 5 étant celle où l’activité humaine est quasi-inexistante, elle est la plus éloignée de votre habitation (forêt, espaces laissés à l’état sauvage). Exemple : Éléments Fréquence (utilisation ou entretien) Zonage choisi Compost Tous les jours Zone 1 Récolte fruits et légumes 1-2 fois par semaine Zones 1 et 2 Arrosage avec le récupé- rateur d’eau et la mare 1-2 fois par semaine Zones 1 et 2 5 Exemple : Éléments Fréquence (utilisation ou entretien) Zonage choisi Compost Tous les jours Zone 1 Récolte fruits et légumes 1-2 fois par semaine Zones 1 et 2 Arrosage avec le récupé- rateur d’eau et la mare 1-2 fois par semaine Zones 1 et 2 Hamac 2-3 fois par mois, le week-end Zone 3 Haie et mare 1-2 fois par mois Zone 4 ou 5 6 Ce qui donnerait, dans un cas pratique, ces éléments analysés, puis zonés : Éléments à positionner Multi services rendus Besoins pour fonction- ner Emplacement choisi Compost Produit terreau et chaleur. Diminue les poubelles. Être approvision- né tous les jours en matière organique fraiche et sèche. Être contrôlé une fois par mois. En zone 1 : proche de la maison pour jeter facilement les bio déchets. Fruits et lé- gumes Production de nourri- ture. Les racines et les restes sur place amé- liorent le sol. Arrosage fréquent Fort ensoleillement. En zones 1 et2 : aux bords de la terrasse, sur le mur séparant du voisin. Entre la mare et le récupérateur d’eau pour éviter les allers-retours lourds avec un seau d’eau. Récupérateur d’eau Eau de pluie =meil- leure qualité = meil- leure croissance des plantes Faire des économies d’arrosage Être alimenté en eau. Toit ouvrant placé sous la gouttière du toit en cas de pluie. Hamac Espace détente. Être utilisé... Placé au fond du jardin. Haie Produit petits fruits Attire la biodiversité. Fournit matière végé- tale pour le compost. Luminosité. Placée au fond du jardin pour pro- téger des vents froids et faire un brise-vue sur la route. Mare Espace détente Être en « zone 5 » pour respecter la tranquillité de cette zone « sau- vage » . 7 « Zone relais » est donc une invention personnelle, pour faire la fusion entre le concept de ces « zones relais » (ou « zone 5 ») et les « plantes relais », les plantes décrites par les experts en biodiversité fonctionnelle et en insecte. En gros : on met les bonnes plantes aux bons endroits. Comment faire ? Suivez le guide ! Et dans un croquis, cela peut donner : Justement, qui sont ces « bonnes plantes », et où les agencer ? C’est tout le but de ce que je vous propose dans ce dossier et les parutions MEB (logo) - Connaître les plantes relais, ici les bases, puis au fil des parutions - Exemples d’agencement de zones relais + les bons réflexes - Quelques solutions pour que la tonte de votre pelouse devienne (tem- porairement) une zone 5. 8 Les plantes relais Les plantes relais peuvent être certaines plantes bien précises parmi : • Des arbres ou arbustes : noisetiers, lauriers, charmes etc… • Des plantes potagères : fenouil, carotte, panais etc… • Des plantes aromatiques : lavande, mauve… • Des « mauvaises herbes » : ortie, trèfle, lotier etc… C’est comme un puzzle : il faut en avoir plusieurs, de chaque catégorie, les planter au bon moment, aux bons endroits, pour nourrir vos alliés, et les aider à réguler naturellement votre jardin. Il faut vous renseigner sur chaque plante, et qui elle héberge : alliés ou ennemis, quels sont leur cycle, leur comportement, leur besoin. Il vous faut aussi apprendre à créer des gîtes dignes de ce nom pour chaque type d’allié (parfois ce sera un gîte végétal, parfois ce sera un abri à créer – et oubliez les conseils tout faits sur internet, il y a des spécificités primordiales pour chaque type d’auxiliaires, méconnus du grand public). Pour que cela devienne accessible au bon moment, pour tous, Saine Abondance a mis au point ces nouvelles parutions « Mes enquêtes biodiversité », donc commencez bien à lire, enquêter et mettre au point les solutions précisées dans votre première parution, et les suivantes ! Vous êtes entre de bonnes mains. etc.). 9 Maintenant, voyons des exemples d’agencement de zones relais + les bons réflexes N°1 des zones relais en mini prairie. Le concept c’est de mettre ces différentes plantes relais avec plein de fleurs (endémiques de votre région, mellifère, sauvage) pour en faire des massifs ornementaux 2 en 1 : beaux, mais fonctionnels également. Quelques conseils pour mettre en place ces bandes fleuries : - Les bandes fleuries semées peuvent prendre la largeur de 2 à 6 mètres et sont composées de diverses fleurs. Elles favorisent la venue des auxiliaires qui protégeront les cultures, elles protègent le sol contre l’évaporation de l’eau et contre l’érosion, et en prime, elles l’enrichissent, car elles le nourrissent en phosphore, en potassium, et en azote. - Elles peuvent être placées aux abords des cultures, ou entre deux parcelles pour faire la séparation, ou encore aux abords des bâtiments agricoles. Créer des bandes fleuries peut paraître facile, mais en réalité, cela demande une grande technique : le mélange des plantes doit être pertinent et adapté à la fois aux cultures et également aux auxiliaires. Il existe cependant des mélanges préparés, composés de vivaces, de plantes annuelles, et de bisannuelles. L’objectif principal est d’avoir des plantes suffisamment diversifiées. Mais l’auteure explique que dans le cas de ce genre de mélange, la diversité prévaut généralement les 3 premières années. Ensuite, une seule des plantes a « tendance uploads/Religion/ la-strategie-des-plantes-relais.pdf

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  • Publié le Oct 23, 2021
  • Catégorie Religion
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