LE PSAUME 119 V 161 A 168 : PAIX PROFONDE ET ESPERANCE DU SALUT Par le Pasteur

LE PSAUME 119 V 161 A 168 : PAIX PROFONDE ET ESPERANCE DU SALUT Par le Pasteur Alain LARROQUE Tous droits réservés LE PSAUME DE LA PAROLE. Psaume 119/161-168. 1. 1. Des princes me persécutent sans cause; Mais mon cœur ne tremble qu'à tes paroles. 2. 2. Je me réjouis de ta parole, Comme celui qui trouve un grand butin. 1. 3. Je hais, je déteste le mensonge; J'aime ta loi. 2. 4. Sept fois le jour je te célèbre, A cause des lois de ta justice. 1. 5. Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, Et il ne leur arrive aucun malheur. 2. 6. J'espère en ton salut, ô Éternel! Et je pratique tes commandements. 1. 7. Mon âme observe tes préceptes, Et je les aime beaucoup. 2. 8. Je garde tes ordonnances et tes préceptes, Car toutes mes voies sont devant toi. LE PSAUME DE LA PAROLE. 21ème STROPHE Paix profonde et espérance du salut Psaume 119/161-168. L’anxiété qui étreignait le cœur du psalmiste s’apaise graduellement : seule en témoigne encore, une dernière fois, l’allusion du verset 161 aux persécutions injustes menées par des princes, mais il affirme aussitôt que la crainte de Dieu a banni chez lui toute autre crainte. Le combat spirituel qu’il a livré lui laisse un riche butin : il a découvert que la Parole de Dieu lui procure une paix profonde et met en lui l’espérance du salut. Découvrons ensemble cette vingt et unième strophe, et cette expérience enrichissante de l’influence de la Parole de Dieu dans une vie. Au verset 161 :Des princes me persécutent sans cause; Mais mon cœur ne tremble qu'à tes paroles. Rabbinat Français : « Des grands me persécutent gratuitement, et mon cœur tremble devant ta parole. » Le Semeur : « Sans raison, des puissants me persécutent, mais je ne tremble qu’à ta parole. » Ce n’est pas la première fois qu’il est fait allusion à ces grands ou ces princes, ces hommes puissants qui étaient au sein même du peuple ou à l’extérieur, tels que ceux avec lesquels Néhémie a dû se confronter lorsqu’il est arrivé à Jérusalem pour rebâtir les murailles. « Quand Samballat, le Horonite, et Tobiya, le fonctionnaire ammonite, apprirent mon arrivée, ils furent très mécontents que quelqu’un soit venu pour œuvrer au bien des Israélites. » [1] « Lorsque Samballat, le Horonite, Toiya, son adjoint ammonite et Guéchem, l’Arabe l’apprirent, ils se moquèrent de nous, et vinrent nous dire d’un ton méprisant: Qu’êtes-vous en train de faire ? Vous voulez vous révolter contre l’Empereur ? »[2] C’est à cause de son amour pour la Parole que le psalmiste a rencontré de l’opposition. Sa piété dérange, un malaise intérieur pousse ses opposants à le persécuter, au lieu d’admettre la vérité de la Parole et de vivre la même expérience. Tout disciple du Seigneur, soumis à ce genre d’opposition et de souffrance morale, va devoir prendre une position ferme, par la foi, à cause de son engagement envers le Seigneur et de la révélation de la Parole. L’exemple des premiers disciples, dans le livre des Actes est pour nous un encouragement, par leur prise de position lorsqu’ils sont jugés injustement, qu’on les a amenés comme des coupables devant le Sanhédrin qui avait une haine farouche contre la personne de Jésus et sa doctrine. Devant tous ces hommes religieux ils ont bien montré leur appartenance, leur détermination, leur obéissance : « Jugez-en vous-mêmes : est-il juste devant Dieu de vous obéir, plutôt qu’à Dieu ? Quant à nous, nous ne pouvons pas garder le silence sur ce que nous avons vu et entendu. » [3] Il est réjouissant de constater qu’à travers l’histoire de l’Eglise, la souffrance, la persécution des martyrs de la foi a été une semence de vie pour beaucoup. Les disciples n’ont pas regardé à leur propre vie, leurs regards étaient fixés sur le rémunérateur de la foi, et sur les souffrances que le Christ a endurées pour leur salut. Ce qui a toujours fait la force de l’Eglise, ou du disciple, au sein de la souffrance et de la persécution sournoise comme ouverte, c’est son attachement, et son respect de la Parole de Dieu. Le psalmiste va jusqu’à dire : « Mais mon cœur ne tremble qu’à tes paroles » Cela voulait dire : Je ne me laisserai pas ébranler par mes persécuteurs. Je ne tremblerai pas devant ceux qui s’opposent à moi, parce que je suis tes commandements. Je ne craindrai que ta Parole, parce que la terre et le ciel passeront, mais ta Parole, elle, demeure éternellement. Il avait très bien compris la valeur, la portée spirituelle de la parole inspirée de Dieu, autant pour le présent que pour le futur. Il avait bien réalisé la grande différence entre l’impact des menaces des persécuteurs, et celui de la parole sortant de la bouche de Dieu. On ne pouvait que tenir compte de cette parole, car elle trouverait son accomplissement malgré les vicissitudes de la vie. C’est ainsi qu’il a pu prendre une telle position spirituelle devant ses opposants, et qu’il a manifesté son assurance et son respect pour la Parole de Dieu. Verset 162 : « Je me réjouis de ta parole, comme celui qui trouve un grand butin. » Le Semeur : « Je fais ma joie de ta parole comme celui qui trouve un grand trésor. » Peut-on estimer la valeur de la Parole de Dieu sur les mêmes critères que des objets, ou l’or et l’argent de cette terre ? Non, aucune comparaison n’est possible. Rappelons le verset 72 : « Mieux vaut pour moi la loi de ta bouche que mille objets d’or et d’argent. » Salomon fit le même rapprochement : « Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède l’intelligence ou la connaissance. Car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or ; elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. » [4] Que deviendront tous ceux qui auront été riches matériellement sur cette terre, mais qui auront été pauvres pour Dieu ? Quel sera le verdict du Seigneur ? Sachons faire la part des choses, afin de ne pas nous tromper d’objectif, de ne pas faire passer l’essentiel au second plan, ni mettre en priorité ce qui est secondaire, éphémère. Les richesses terrestres sont passagères, elles ne peuvent communiquer la joie, alors que la connaissance de la Parole de Dieu peut nous donner au-delà de ce que nous pourrions penser : elle produit dans le cœur une véritable joie, que l’on ne pourra expliquer. Elle est comme du miel qui nous apporte bien être, réconfort, paix, plénitude. Rappelons-nous cette parole de Jésus dans le Sermon sur la montagne, exhortant les disciples à amasser non sur la terre, mais dans le ciel : « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Discernons quel est le trésor de notre cœur : les biens matériels ou la Parole dans laquelle nous plongeons chaque jour notre cœur pour qu’il soit nourri et vivifié ? Aimer la Parole, c’est aussi aimer la vérité : au verset 163, le psalmiste dit : « Je hais, je déteste le mensonge ; j’aime ta loi. » Rabbinat Français : « Je hais le mensonge, je l’ai en horreur, c’est ta loi que j’aime. » Il ne s’agit pas de haïr la personne qui pratique le mensonge. Non, le psalmiste aimait son prochain, parce qu’il était animé de l’amour de Dieu et de sa parole ; mais il ne pouvait aimer, par contre, le péché et le mensonge qui régnaient dans le cœur de ceux qui n’appartenaient pas à Dieu. L’apôtre Jean exhorte ses contemporains : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui, (…) » [5] Il ne peut y avoir de cohabitation, d’entente entre le disciple de Jésus-Christ et le monde avec tout ce qu’il comporte. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas aimer les gens qui sont dans le monde, cela irait à l’encontre de ce verset clé de tout l’Evangile : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils Unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » [6] Dans la transcription Kuen nous lisons: « N’attachez pas votre cœur au monde ni à rien de ce monde. » Il faut peut-être rappeler ce qu’est le monde. Le monde, c’est le culte du MOI. C’est la convoitise de la chair, des yeux, et l’orgueil de la vie. C’est la soif de posséder toujours plus, même si on doit s’endetter, sans jamais être satisfait, car le monde est comme la sangsue qui dit toujours : « donne ». L’apôtre Jean veut amener ses contemporains à se rappeler qu’avant leur conversion au Christ uploads/Religion/ le-psaume-119-v-161-a-168-paix-profonde-et-esperance-du-salut-suite.pdf

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  • Publié le Oct 29, 2021
  • Catégorie Religion
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