Le quotidien 100 % foot S a m e d i 9 j a n v i e r 2 0 1 0 N ° 2 3 6 5 p r i x
Le quotidien 100 % foot S a m e d i 9 j a n v i e r 2 0 1 0 N ° 2 3 6 5 p r i x 2 0 D A F R A N C E 1 . 6 E U R O - I S S N 1 1 1 1 MAMADOU DIARRA : «En Afrique du Sud, je serai le 1er supporter de l'Algérie» Le bus du Togo mitraillé Claude Le Roy : «Faut-il encore jouer la CAN ?» Kamel Aouis nous a quittés RAOURAOUA : «On est motivés COMME CONTRE L'EGYPTE» «Zidane avec l'EN, c'est archifaux» Saâdane change de cap «Sans Yahia, j'opterai pour le 4-4-2» «Gaouaoui ou Chaouchi, je n'ai pas tranché» >Ziaya-Ghezzal en pointe >Raho ou… Bouazza arrière droit Hier, à l’entraînement au stade du 11-Novembre de Luanda 2 Compétition édition du samedi 9 janvier 2010 KAMEL AOUIS nous quitte ● Kamel Aouis, l’ancien joueur international de la JS Kabylie, est décédé hier. Le célèbre avant-centre barbu a succombé à la grave maladie qu’il avait contractée, malgré sa prise en charge en milieu spécialisé à Paris. Les médecins français ont jugé qu’il valait mieux le laisser terminer ses jours en Algérie, auprès des siens. Il est finalement parti au moment où il allait prendre l’avion. L’enterrement du valeureux Kamel Aouis se fera aussitôt que la dépouille sera rapatriée en Algérie. En cette triste circonstance, le collectif de Compétition compatit à la douleur de sa famille et lui adresse ses sincères condoléances et l’assure de sa profonde sympathie. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Condoléances Terriblement affectés par la disparition de Kamel Aouis, Mahieddine Khalef, Mohand Chérif Hannachi, Hamid Sadmi et Hakim Medane compatissent à la dou- leur et adressent à la famille du défunt leurs condoléances les plus sincères. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. ● DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX EN ANGOLA : ASMA H. A., KAMEL HASSANI, SMAÏL M. A. ET YOUNES GUESSOUM Le défenseur de l’équipe du Togo était dans le bus mitraillé vendredi après-midi... Deux joueurs grièvement blessés, trois membres du staff touchés ainsi que le chauffeur du bus. Voilà le bilan de l’attaque à la mitraillette essuyée par la sélection du Togo à son arrivée en Angola où se dispute la CAN à partir de demain dimanche. Présent dans le bus vendredi après- midi, le défenseur Richmond Forson revient sur cet incident. - Pouvez-vous nous décrire ce qui s’est passé exactement à votre arrivée en Angola? - On a été pris en embuscade 300 m après la sortie des douanes en Angola, ça a duré une demi-heure. Ils nous ont tiré dessus. Ils ont tiré beaucoup de balles sur le bus des bagages qui était à l’avant. Ils devaient croire qu’on était dedans. Les soldats qui nous escortaient ont réussi à repousser les terroristes et à nous escorter jusqu’à l’hôpital. - Y a-t-il des blessés? - Oui, Dodo, notre gardien est touché aux jambes. Serge Akakpo, qui joue en Roumanie, est touché au rein. Il a perdu beaucoup de sang, c’est grave. Notre attaché de presse, lui, est blessé au bras. C’est moi qui l’ai bandé dans le bus. La balle a percé son bras. Notre entraî- neur des gardiens et notre médecin sont aussi touchés aux jambes. - Vous avez cru mourir lors de cette attaque? - On a vu la mort en face. Ça tirait, puis ça se calmait. Puis deux minutes après, ça retirait. On s’est tous couchés au sol, les uns sur les autres, parce qu’il n’y avait pas assez de place dans le bus. Il y en a qui priaient. Les autres parlaient aux blessés. - La CAN doit-elle être annulée, selon vous ? - Qu’elle soit annulée ne nous regarde pas. Mais pour nous, ce serait mieux qu’on rentre chez nous. Si la CAN doit continuer, elle continue, ce n’est pas notre problè- me. Si certains veulent rester parce qu’ils s’en foutent, c’est leur pro- blème. Mais pour nous, ça ne va pas être facile. On ne réalise pas encore ce qui s’est passé. Richmond Forson : «On a vu la mort en face» De retour d’un stage de préparation au Congo, les joueurs togolais, en bus, ont été mitraillés au moment où ils passaient la frontière pour se rendre en Angola où se déroulera la CAN. THOMAS DOSSEVI, l’atta- quant du FC Nantes, où opère également Djamel Abdoun, était assis à l’arrière du bus au moment de l’attaque des rebelles. A l’arrivée de la sélection togolaise à l’hôpital, escortée par les forces militaires, il a raconté les faits. «Nous revenions de notre stage du Congo pour nous rendre en Angola. Et cinq minutes après que nous ayons passé la frontière angolaise, vers quinze heures, nous avons été mitraillés par des rebelles, a narré le joueur, en pleurs et très choqué. Certains joueurs comme moi ont eu le temps de se protéger en se jetant sous les sièges.» «Ils nous ont mitraillés comme des chiens» «Pour éviter les balles, nous sommes restés allongés une ving- taine de minutes au sol, j’ai eu très peur, j’entendais les balles et je ne savais pas ce qui se passait. C’était très impressionnant. Moi, j’ai été très choqué et je le suis encore, mais au moins j’ai la chance d’aller bien, car j’étais dans le fond du bus. C’est surtout ceux qui étaient à l’avant qui ont été touchés. Il y avait beaucoup de dirigeants et de membres du staff qui étaient assis là. Et beaucoup sont gravement blessés. Mais pas uniquement par les bris de verre des vitres qui ont explosé sous l’impact des balles, mais, eux, par des balles tirées par les rebelles avec leurs mitraillettes. Ils nous ont mitraillés comme des chiens, c’est dégueu- lasse. Obilalé et Akakpo sont gravement blessés.» «Je ne sais pas si nous allons jouer la CAN» «J’ai très peur pour Obilalé, notre deuxiè- me gardien. Il pissait le sang, c’est très grave. Notre entraîneur des gardiens est blessé, notre docteur aussi. L’intendant chargé de la communication a lui aussi été gravement blessé par balles ainsi que l’entraîneur- adjoint. Beaucoup de monde est dans un sale état. Il y avait du sang partout, tout ça pour du football. Je ne sais même pas si nous allons jouer la CAN. Là, nous sommes à l’hôpital, nous avons été évacués du bus et escortés jusqu’ici par l’armée. C’est incroyable ce qui s’est passé. Tout ça pour du football.» «7 personnes ont été touchées !» Alaixys Romao joue à Grenoble avec Massim Akrour, il était dans le bus de la délégation togolaise qui a été mitraillé. Il livre son témoignage : «Nous sommes tous sous le choc ! Ama connaissance, il y a sept personnes qui ont été touchées par les rafales de mitraillettes. Je suis dans l’atten- te de plus de nouvelles. De ce que l’on sait, il y a le chauffeur, notre médecin, une per- sonne de la délégation, l’entraîneur adjoint et l’entraîneur des gardiens. Deux joueurs ont été également blessés.» CLAUDE LE ROY : «Faut-il jouer la CAN ?» LE BUS DU TOGO MITRAILLÉ en Angola 7 personnes, dont 2 joueurs, BLESSÉES PAR BALLES ● L’ancien sélectionneur du Cameroun et du Ghana, Claude Le Roy, s’est exprimé sur l’agression dont a été victime le bus des joueurs togolais à la frontière du Congo et de l’Angola. Le technicien français s’interroge sur le maintien ou non de l’édition 2010 de la CAN. «Il faut se poser la question. Le foot, c’est un jeu. C’est gravissime. Cela veut dire que la sécurité n’est pas préservée partout. Ces foyers insurrectionnels peuvent être dangereux. La CAF, c’est sûr, va se réunir pour prendre une décision. On ne peut pas considérer que c’est un fait anodin, sous prétexte que l’on soit sur le sol africain. Il va falloir prendre une position sur cette folie meurtrière.» Les Verts n’étaient pas au courant ● Au moment où le bus de la sélection togolaise se faisait mitrailler par des rebelles dès qu’ils ont franchi le sol angolais, l’équipe nationale algérienne se trouvait au stade du 11-Novembre pour une séance d’entraînement. Il était près de 19h quand on a joint les responsables de la Fédération algérienne de football pour avoir l’état d’esprit du groupe après le surprenant mitraillage du bus des coéquipiers d’Adébayor. Notre interlocuteur nous apprendra les joueurs n’ont pas été informés de l’incident. ◗ Le gardien Obilalé. ◗ Le défenseur Akakpo. 3 Compétition édition du samedi 9 janvier 2010 ● DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX EN ANGOLA : ASMA H. A., KAMEL HASSANI, SMAÏL M. A. ET YOUNES GUESSOUM ● Ce n’est un secret pour personne, les Verts aiment évoluer en 3-5-2 puisqu’ils se sentent très à l’aise dans ce dispositif. Pour preuve, ils ont réussi à s’imposer lors de quatre confrontations avec ce même schéma (Egypte au stade Tchaker, contre la Zambie à Chililabombwe, face au Rwanda à Blida toujours et l’Egypte au Soudan). Néanmoins, à chaque fois que Ziani et ses coéquipiers évoluaient en 3-5-2, uploads/Sports/ edition-du-09-01-2010.pdf
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- Publié le Apv 16, 2022
- Catégorie Sports
- Langue French
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