02 N° 1336 Dimanche 26 septembre 2010 Dites-nous comment ça se passe pour vous
02 N° 1336 Dimanche 26 septembre 2010 Dites-nous comment ça se passe pour vous au sein de votre nouveau club ? Très, très bien Hamdoul- lah. Les gens me respectent et aiment bien ce que je fais sur le terrain. Ils sont très contents de moi, comme moi, je suis heureux d’avoir signé avec Kavala. Fran- chement, ce n’est que du bonheur. Tout va pour le mieux pour moi, par la Grâce d’Allah. Vous avez tellement forcé l’admiration qu’on vous a élu meil- leur joueur dès la troi- sième journée. On vous découvre ? Oui, on c o m - mence à avoir une idée sur mon jeu et cette distinction me rassure et me conforte dans mon choix. Mais il faut dire que je me suis également appuyé sur mes coéquipiers pour briller, car ce sont eux qui m’ont facilité la tâche dès mon arrivée. Je saisis l’occasion pour les en remercier encore une fois et j’es- père que ce sera le début d’une belle aventure pour moi. Qui a voté pour vous ? En fait, c’est un suffrage organisé par la Fédération grecque de football, sur son site officiel je crois. Tout le monde a le droit de voter. C’est toute la Grèce qui vote sur le site superleague- greece.net. Si vous suivez le cham- pionnat grec, vous pouvez le faire. C’est ce qui m’a fait le plus plaisir car ici, je n’étais pas encore assez connu. Les gens ont donc voté pour un joueur qu’ils découvraient pratiquement. C’est cela qui a ajouté à mon bonheur. C’était un vote «clean» en quelque sorte, car il était sans influence aucune. Je saisis l’occasion pour remercier tous ceux qui ont voté pour moi. Et comment avez-vous appris votre distinction ? C’était à l’entraînement, le lende- main du match. J’ai vu les gens me sourire et regarder dans ma direction, mais je ne comprenais pas pourquoi. Ce n’est qu’après avoir discuté avec Di- mitri, le traducteur, que j’ai fini par tout comprendre. Ça m’a fait vraiment plaisir, car c’est toujours bien de s’im- poser dès les premiers matchs. Comment vous débrouillez-vous avec la langue grecque ? (Il sourit) C’est vraiment pénible, mais je n’en suis qu’à mes débuts. Je ferai des efforts pour essayer d’ap- prendre la langue. Mais pour l’ins- tant, j’ai un traducteur qui me facilite la vie. Je ne saurais le remercier assez. Vous avez appris quelques mots de grec ? Pas trop, à vrai dire, si ce n’est : «Ka- lispera» qui veut dire «bonjour» et «Kalimera» qui signifie «bonsoir». Pour le reste, il faudra repasser dans quelque temps. (Il rigole). Votre traducteur est constamment avec vous, même dans le vestiaire ? En fait, le problème ne se pose pas vraiment à l’entraînement, puisque tout le monde parle anglais dans l’équipe. On arrive donc à se compren- dre entre nous, mais si on a besoin du traducteur, il n’est jamais loin. Avez-vous fait venir votre petite famille ? Non, pas encore, mais ça ne saurait tarder. Ils vont me rejoindre très pro- chainement, Inch’Allah. Vous êtes installé à l’hôtel ? Non, non, j’ai déjà mon apparte- ment. Un bel appartement au centre- ville, avec vue sur mer. Que demande le peuple ! (Il rigole franchement). Comment ça se passe pour vous dans la rue, avec les supporters ? Hamdoullah, ça se passe très bien. Les gens me reconnaissent à Kavala, je signe des autographes et les gens ne sont pas très collants ici. On respecte les joueurs et on nous laisse vivre tran- quillement notre vie. On suppose que vous n’êtes pas tout seul après les entraînements, puisque vous avez également avec vous Jean-Claude Darcheville, votre ancien coéquipier à Nantes, non ? Oui, avec Darcheville, on est insé- parables. C’est mon pote. On s’est re- trouvés avec plaisir à Kavala et toutes nos journées on les passe ensemble. C’est un mec vraiment bien. J’ai la chance de l’avoir à mes côtés une fois de plus. Vous avez le même agent ? Non, non, le mien est Karim Aklil, le même agent de Karim Ziani. Il est vraiment efficace. C’est lui qui m’a em- mené en Grèce. A deux, avec Darcheville, on vous reconnaît encore plus dans la rue, non ? Oui, mais comme je vous ai dit, ce n’est pas la même ferveur qu’à Athènes. Ça n’a rien à voir par exemple avec ce que j’ai vécu avec Rafik Djebbour der- nièrement. Vous êtes allé le voir ? Oui, bien sûr, vu qu’on n’est pas bien loin l’un de l’autre. On est à moins d’une heure de route. Et qu’avez-vous vu de particulier à Athènes ? Je suis allé le voir à Athènes et je peux vous assurer que Rafik Djebbour est une superstar en Grèce ! J’en suis témoin (il sourit). Tout le monde re- connaît Rafik Djebbour dans la rue. Il ne peut pas faire dix mètres sans être abordé par ses fans pour une photo ou un autographe. C’est vraiment impres- sionnant. Je ne savais pas qu’il était aussi célèbre en Grèce. Il faut le voir pour y croire ! Je suis vraiment content pour lui. Mais lui, cela fait déjà quatre ans qu’il y est. Vous allez sans doute atteindre le même degré de popu- larité en fin de saison, non ? J’espère être reconnu pour ce que je fais. C’est le souhait de tous les foot- balleurs de haut niveau. Mais si j’ai parlé de Djebbour de la sorte, il faut savoir que c’est vraiment cela qu’il vit Abdoun D jamel Abdoun est un homme heureux en Superleague Ellàda, le championnat grec qu’il a rejoint au dernier mercato. Il se dit heureux d’être avec AO Ka- vala, ce club fondé en 1965 qui a longtemps fait l’ascenseur avant que le président Psomiadis ne dé- cide de casser la tirelire, pour re- cruter pas moins de sept joueurs de niveau international, avec bien sûr, la ferme intention d’assurer non seulement le maintien, mais surtout se rapprocher du haut du tableau. Ces joueurs ont pour noms Jean-Claude Darcheville (Français, ex-Nantes), Vassilis Lakis (Grec, ex-PAOK Salonique), Wilson Oruma (Nigerian, ex-Guin- gamp), Douglao (Brésilien, Ex- Nantes), Javier López Vallejo (Espagnol, Ex-Real Saragosse), Mario galinovic (Croate, ex-Pana- thinaïkos) et l’international algé- rien Djamel Abdoun. A Kavala, avec Oruma, Darcheville et Denilson ! A ces joueurs, on peut ajouter quelques autres, et pas des moins célèbres, comme le Serbe Popovic, ou le Français Pierre Ducroc. Sans oublier les deux Brésiliens Rincon et surtout Denilson, ancien cham- pion du monde 2002, aujourd’hui transformé en globe-trotter. C’est dire donc les ambitions de l’AO Ka- vala en ce début de saison, mais surtout celles de Djamel Ab- doun qui s’est déjà illustré dès la troi- sième journée le MVP (meilleur joueur) de la Super- league Ellàda, avec un total de 67,6% des voix. L’international al- gérien que nous avons joint au téléphone vendredi soir a été aimable en acceptant de nous dessiner les contours de sa nou- velle vie en Grèce. «Je me sens vraiment bien à Kavala», nous a-t- il confié entre autres. On vous laisse apprécier l’entretien exclusif qu’il nous a accordé. Micro ! «Je veux m’imposer en EN !» est un Homme !» «Je sais que Benchikha «Saâdane a beaucoup fait pour l’Equipe nationale, on lui doit au moins le respect !» «Boudebouz et moi rêvons d’être alignés ensemble. Je suis sûr qu’on ne va pas décevoir» en Grèce. Car pour que je dise un truc comme ça de quelqu’un, c’est que c’est vraiment comme ça que je l’ai vu. Djebbour est une superstar en Grèce, je vous le confirme. C’est mieux qu’en Algérie ? Non, en Algérie, c’est toujours mieux ! Car il s’agit de notre peuple. C’est toujours avec plaisir qu’on se fait aborder en Algérie. Ce public, on lui doit tout ! Surtout vous que le public algé- rien a longuement réclamé ces derniers temps, non ? Ah, vous me rappelez un moment qui me fait encore frémir à ce jour ! (Il pousse un long soupir puis…) Je vais vous faire une confidence. Vous savez, lorsque j’entendais le public en- tonner «Djamel Abdoun, Allahou Akbar», ça m’a donné la chair de poule. Vous ne pouvez pas imaginer le bonheur que ça m’a fait. J’avais envie de les remercier tous en les ser- rant dans mes bras un à un. C’est vrai- ment inoubliable. Pour moi, c’est carrément le plus beau jour de ma carrière en tant que footballeur. Je n’avais jamais vécu un moment aussi puissant d’un point de vue personnel, même si le match d’Oum Dormane avait été également fort en émotions. Il y a aussi un autre Algérien qui joue en Grèce… Soltani, vous le connaissez ? Non, pas personnellement, puisqu’on ne s’est jamais croisés dans le championnat de France. Par contre, j’en ai entendu parler ici et je peux vous assurer qu’on dit beaucoup de bien de lui. Quand j’entends parler d’un joueur algérien, forcément ça me flatte et je pense que c’est pareil pour lui. J’espère le croiser bientôt sur uploads/Sports/ le-buteur-pdf-du-26-09-2010.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 30, 2021
- Catégorie Sports
- Langue French
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