37        fédération française des échecs Pour la 3e fois en dix ans,

37        fédération française des échecs Pour la 3e fois en dix ans, ils revien- nent à Nîmes du 18 au 26 août. N îmes et les échecs, c’est une véritable histoire d’amour qui dure depuis une décennie. Après les championnats de France adultes en 2009 et 2014 – sans oublier ceux des jeunes en 2012 – la cité gardoise remet le cou- vert et accueillera à nouveau la grande fête des échecs français du 18 au 26 août. Aucune autre ville en France ne peut se tar- guer d’avoir une relation aussi fusionnelle avec la manifesta- tion phare des échecs. « Peut- être que c’est tout simplement le championnat de France qui nous aime », sourit malicieuse- ment Jean-Paul Fournier, le Maire de Nîmes. Surnommée la “Rome française” pour son incroyable patrimoine antique (Maison carrée, Amphithéâtre, Pont du Gard...), le chef-lieu du Gard ne manque pas d’atouts pour séduire les visiteurs, à commencer par la qualité de son art de vivre et son sens inné de la fête. Comme en 2014, tous les participants des 9 tournois seront rassemblés en un lieu unique, le grand complexe omnisports le Parnasse, d’une capacité de plus de 4000 places. De nombreuses animations seront organisées tous les jours en parallèle des championnats. À commencer par les tournois de blitz en soirée, des master- class en matinée, et bien sûr la fameuse nuit des échecs qui rencontre chaque année un grand succès populaire. Ce grand show devrait se dérouler cette année devant la Maison Carrée, le temple romain le mieux conservé au monde, et verra plu- sieurs grands-maîtres disputer des cen- taines de parties en simultanée face au grand public. Au cœur de l’arène du Parnasse, les deux Nationaux seront bien évidemment au centre de toutes les attentions. Étienne Bacrot et Sophie Millliet, les deux cham- pions de France 2017 par ailleurs record- man et recordwoman de l’épreuve, tente- ront d’ajouter une unité à leur palmarès, riche respectivement de huit et six titres nationaux. Mais dans les deux tournois, la concurrence ne manquera pas. Pour le plus grand plaisir des spectateurs, les gladiateurs de l’échiquier devraient assurer le spectacle.  L’intelligence du Jeu, l’émotion du Sport L es mois de mai et juin sont toujours très riches en activité pour notre fédé- ration. Au moment où j’écris ces lignes, le rideau est déjà tombé sur deux de nos compétitions phares que sont le Top 12 et le Top jeunes. Ces deux événements ont vu la victoire d’une équipe alsacienne. Chez les jeunes, Mulhouse décroche un 8e titre, synonyme de record national. Chez les adultes, Bischwiller remporte un 2e sacre avec le score parfait de 11/11. Si la présence de Clichy sur le podium n’est pas une surprise, la 3e place de Bois-Colombes apporte un brin de fraîcheur avec trois jeunes formés au club. Au-delà de l’aspect sportif, deux satisfac- tions majeures sont à retirer de cette édition 2018 disputée à Brest. Des conditions de jeu exceptionnelles, tout d’abord. J’en profite pour remercier Matthieu Gallou, le président de l’université de Bretagne, Reza Salami, le vice-président de Brest Métropole, et tous les acteurs politiques locaux. L’autre grande satisfaction de ce Top 12 est assurément la médiatisation, de la compétition elle-même, mais également des deux manifestations annexes : la simultanée d’Anatoly Karpov et le match France-Russie jeunes qui nous a valu la visite de son Excellence Alexeï Meshkov, l’ambassadeur de Russie en France. Nous avions décidé d’organiser ces deux événe- ments dans un lieu atypique, le centre cul- turel et commercial des Capucins, et ce fut assurément un choix gagnant. Plus de 200 visiteurs sont passés pour regarder, mais aussi pour apprendre. Cela prouve qu’il nous faut parfois perdre l’habitude de jouer dans des endroits feutrés et dans un silence religieux pour aller vers ceux qui ne nous connaissent pas. Ce Top 12 brestois et ses animations parallèles nous ont valu la der- nière page d’Ouest-France, le plus grand quotidien français tiré à près de 800 000 exemplaires. En termes de médiatisation, la 3e édition de l’étape parisienne du Grand Chess Tour, dont les meilleurs moments seront diffusés sur Canal+Sport, devrait également avoir un impact considérable. L’année dernière, l’audience avait été supérieure à celle de la coupe du monde de hockey. La fin de la saison sportive marque géné- ralement le temps des vacances, mais pas pour autant celui de la trêve échiquéenne. La France est en effet un des pays qui a une des plus belles offres en matière d’opens d’été. L’apothéose de cette période estivale sera bien sûr la grande fête des champion- nats de France qui reviennent à Nîmes. Cette 93e édition s’annonce riche en ani- mations diverses. Avec notamment le championnat de France des débutants mis en place l’année dernière, et la fameuse Nuit des Échecs qui devrait se dérouler au pied de la Maison Carrée, un haut lieu du patrimoine nîmois. Encore deux belles occasions d’aller à la rencontre d’un nou- veau public. Très bon été à tous et rendez-vous à Nîmes !  BACHAR KOUATLY Édito I Les championnats de France rentrent en Gard En perspective I Les championnats de France – 18 au 26 août – Nîmes Aller vers ceux qui ne nous connaissent pas ! 1. Étienne Bacrot 2709 2. Laurent Fressinet 2649 3. Christian Bauer 2642 4. Romain Edouard 2634 5. Sébastien Mazé 2622 6. Tigran Gharamian 2614 7 . Yannick Gozzoli 2601 8. Matthieu Cornette 2597 9. Jean-Pierre Leroux 2544 10. Quentin Loiseau 2399 1. Sophie Milliet 2397 2. Pauline Guichard 2308 3. Silvia Collas 2266 4. Natacha Benmesbah 2264 5. Andreea Bollengier 2250 6. Maria Leconte 2208 7 . Cécile Haussernot 2178 8. Andreea Navrotescu 2171 9. Cyrielle Monpeurt 2166 10. Anaëlle Afraoui 2067 LES PARTICIPANTS DES NATIONAUX (ELO AU 1er JUIN) 38 Henri Delaire, 1er président de la FFE. Fernand Gavarry, ministre de la République et président de la FFE. Record de longévité à la présidence pour Pierre Biscay. 22 PRÉSIDENTS POUR LA FFE En presqu’un siècle, 22 présidents (tous des hommes !) se sont succédé à la tête de la FFE. Pierre Biscay eut la présidence la plus longue (23 ans). À l’opposé, Didier Fretel assura l’inté- rim pendant un mois. G Henry Delaire (1921-1922) G Fernand Gavarry (1922-1929) G Léon Tauber (1929-1932) G Pierre Biscay (1932-1955) G Marcel Berman (1955-1957) G Jacques Arnoult (1957-1958) G Jean Stevenot (1958-1960) G Paul Garret (1960-1962) G Pierre Augeix (1962-1970) G Fernand Supper (1970) G Raoul Bertolo (1970-1976) G Jacques Lambert (1976-1987) G Raoul Bertolo (1987-1989) G Jean-Claude Loubatière (1989-2004) G Georges Beck (2004) intérim G Jean Bertrand (2004-2005) intérim G Jean-Claude Moingt (2005-2011) G Henri Carvallo (2011-2013) intérim G Diego Salazar (2013-2016) G Didier Fretel (2016) intérim G Stéphane Escafre (2016) intérim G Bachar Kouatly (2016-…)  Q Alain Barnier, président de la commission culture et chef de l'équipe projet "Centenaire FFE". La FFE soufflera ses 100 bougies en 2021. Pour préparer les festivités, une équipe projet a été mise en place. L’appel aux passionnés d’histoire et à toutes les bonnes volontés est lancé. L e symbole serait fort. Pourrait-on voir les échecs aux JO de Paris 2024 comme sport de démonstra- tion ? L’idée paraît un peu folle, mais elle est loin d’être utopique. « C’est notre ambition », confie Bachar Kouatly, le président de la FFE. « Mais il faudra beaucoup de travail pour y par- venir. Je rencontrerai prochainement le CNOSF qui est en pleine réflexion sur le sujet. » Les JO 2024 de Paris, qualifiés de jeux du Centenaire, arrivent tout juste un siècle après les précédents organisés à Paris. C’est précisément durant ces Jeux Olympiques de 1924 qu’avait été fondée la FIDE. Celle-ci fêtera donc son centenaire ... trois années après la Fédération Française qui avait vu offi- ciellement le jour le 19 mars 1921 dans une brasserie parisienne. Henri Delaire, directeur de la revue La Stratégie, en fut le premier président. Il abandonna cependant vite ses fonctions et fut rem- placé dès 1922 par Fernand Gavarry, un ancien ministre de la République. Les débuts de la FFE furent toutefois assez laborieux. Jusqu’aux années 60, le nombre de licenciés ne dépassa guère les 2000. Le championnat de France res- tait par ailleurs la seule compétition officielle organisée par la Fédération. Et mis à part Alekhine et Tartakover accueillis en France, la FFE n’arrivait pas à former son élite nationale. En plus de tout ça, elle manqua même de dispa- raître à deux reprises, une première fois en 1928, la seconde fois en 1962, ne devant sa survie qu’à des repreneurs de dernières minutes. Le premier grand bond en avant survint dans les années 70. Sous la présidence tout d’abord de Raoul Bertolo, le fonda- teur d’Europe Echecs, qui organisa les Olympiades de Nice en 1974. Et surtout sous celle de Jacques Lambert qui peut s’enorgueillir d’avoir doté la Fédération d’un ensemble de structures administra- tives et d’avoir réussi à faire sortir des bistrots la majorité des clubs. Une des plus belles réussites de Jacques Lambert uploads/Sports/ le-cahier-de-la-fede-le-49-federation-francaise-des-echecs.pdf

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  • Publié le Sep 16, 2021
  • Catégorie Sports
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