BELLIL VIVE LE SPORT ? I. ENFILONS TOUS NOS CRAMPONS ! A. LA GLOIRE ET LES REVE

BELLIL VIVE LE SPORT ? I. ENFILONS TOUS NOS CRAMPONS ! A. LA GLOIRE ET LES REVERS DE LA VICTOIRE 1. BRAS DE FER TRIOMPHALE D’UNE NATION Pour juger du sport, il faut s’intéresser à son évolution. En effet, les capacités des sportifs au cours du temps augmentent comme en témoigne le document 6 Thierry GRILLET « Humains, trop humains ? Sportifs, champions, stars », Les Carnets de l’influence, Novembre 2007. Le premier champion olympique du 100 mètres nage libre à Athènes en 1896 avait réalisé un temps qui ne lui permettrait même pas d’être en 1995 champion de France minimes. De fait les sportifs ne cessent de repousser davantage les limites qu’on pensait déjà inatteignables jadis, idée entretenue par un désir d’immortalité. La rencontre des athlètes s’organise au cœur d’un peuple qui, émerveillé, est témoin d’exploits quasiment surhumains parfois. L’athlète paraît semblable à un dieu ou un demi dieu grecque tel Hercule ou Achille dont les capacités sportives semblent être à des lieux de celles de simples mortels. La pratique d’un sport a pour but, en général, d’atteindre un certain niveau qui permet, ensuite, de se confronter à d’autres sportifs de la même catégorie. C’est pourquoi, il existe des Jeux dans lesquels un maximum de disciplines sont représentés permettant de faire état des capacités de chacun et de savoir si un nouveau record personnel ou du monde sera battu cette fois-ci. Alors des applaudissements se font entendre dans les gradins parce qu’une nouvelle hauteur vient d’être franchie ou parce qu’un coureur a battu le record du monde. Dans « Sport et civilisation. La violence maîtrisée », PARIS, FAYARD, 1988, fiche de lecture de Pierre- Antoine KREMP, École Normale Supérieure de Norbert ELIAS et Éric DUNNING (DOC 9), le sport est chronométré et jugé et ce qui distingue fondamentalement les Jeux de l’Antiquité du sport moderne, c’est l’éthique sportive de la loyauté. Le sport a une place prépondérante dans notre société, il triomphe même, comme l’évoque Patrice Claude dans le document 1 « Mandela, l’athlète libérateur », dossier « Mandela, le pouvoir du sport » du 12 Juin 2010 paru dans le numéro 39 du Monde Magazine. En effet, c’est l’image du pays tout entier qui est renvoyée au monde. Rien de mieux que des Jeux Olympiques, pour ne citer qu’eux pour étaler les compétences de chaque pays. L’entretien avec Pelé (DOC 3) « J’ai affranchi tous les footballeurs brésiliens de l’esclavages », Le Monde du 21 Janvier 2012 décrit comment il Pelé a vu son pays s’émanciper grâce au sport. Il parle d’un « rayonnement à travers le monde, en Europe, en 1958, personne ne connaissait vraiment le Brésil ». Les Jeux Olympiques sont donc le moyen, pour le pays organisateur de moderniser le pays, de pousser le pays vers le haut économiquement en attirant des investisseurs et l’implantation opportune des entreprises étrangères. 2. LE « MATCH » DU MONDE Le sport apaise les tensions et génère, fabrique des émotions. Il pacifie les relations interpersonnelles et internationales comme cela est écrit dans le document 9 du corpus Norbert ELIAS et Éric DUNNING, « Sport et civilisation. La violence maîtrisée », PARIS, FAYARD, 1988, fiche de lecture de Pierre-Antoine KREMP, École Normale Supérieure. Le sport se fête mais cela nécessite des fêtards. Les gens se réunissent pour ne former qu’une grande famille, celle du sport, ne formant qu’une masse enjouée de se retrouver presque religieusement pour vanter leur équipe ou supporter leur athlète favori. Si on parle d’amour pour la cellule familiale, il peut se transposer à celle du sport. Les gens sont liés par l’amour du sport au point d’en devenir accro et ne jurer que par cela comme dans les paris sportifs. Dans le document 1, le sport s’apparent à la religion, les gens sont heureux ensemble, célébrant la victoire comme la défaite de leur pays « nous étions une seule Nation unie derrière notre équipe victorieuse ». BELLIL VIVE LE SPORT ? Lors des coupes du monde et en règle générale, des rassemblements internationaux, ils deviennent un point central de la vie des citoyens, ils soutiennent leur pays. On peut ainsi entendre « on a gagné » alors qu’ils n’ont rien reçu, ni coupe, ni applaudissement des gradins, ni confettis dans les cheveux, ni champagne dans les vestiaires. Sont-ils trop sportifs ? Est-ce même possible ? Le document 6 : Thierry GRILLET « Humains, trop humains ? Sportifs, champions, stars », Les Carnets de l’influence, Novembre 2007 manifeste que les « églises sont vides, on ne croit plus aux dieux ». Mais à quoi croit-on ? Ou en qui croit-on ? Sur quoi se porte notre foi ? Quels sont nos leitmotivs ? Les stades sont pleins ; les champions sont des gens ordinaires, ils nous ressemblent, donc ils ne sont pas comme nous, on ne possède pas les mêmes capacités hors normes mais ils restent des hommes et femmes. Ce sont les émotions et les sensations qui rassemblent les sportifs amateurs, affirmés et novices autour d’une même passion, celle du sport. B. LE SPORT C’EST LA VIE 1. KINÉSITHÉRAPIE NATURELLE La pratique d’un sport fait du bien. Il faut bouger pour être en bonne santé, ce n’est pas les slogans télévisés qui manquent pour le rappeler, de même que les nombreux dictons comme « Un esprit sain dans un corps sain » évoqué dans le document 11 Julian JAPPERT, Directeur et Maxime LEBLANC, chargé de projets européens du Think Tank Sport et Citoyenneté « Oui, il faut prescrire du sport comme on prescrit un médicament », L’Express.fr, 7 Novembre 2012. Ils s’appuient sur des études et des avancées dans le domaine de la médecine pour avancer notamment que le sport guérit ou que l’inactivité physique conduit à l’obésité, et cela semble concerner des millions de citoyens. Ils vantent les bienfaits du sport, qu’ils soient individuels ou bien collectifs, l’amélioration de la santé ou la baisse des dépenses de la sécurité sociale. Comme bienfaits, nous pouvons citer l’augmentation de l’espérance de vie ; le retard dans la dépendance des personnes âgées ; la prévention de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires ou encore la réduction de 15 à 20% de développer un cancer du sein. De plus, il se trouve que « La société sociale économiserait chaque année 56,2 millions d’euros en finançant à hauteur de 150 euros une activité physique ou sportive adaptée 10% des patients souffrant de cancer, de diabète ou d’insuffisance respiratoire chronique », comme quoi, le sport, c’est vital. Lorsqu’on fait du sport, on est épanoui. Sans doute pas avant ni même pendant quoique la sensation que certains sports puissent procurer, comme la natation, nous fait ressentir de véritables et pures sensations, le fait de se laisser glisser sur l’eau, de ne pas sentir le poids de son corps, de ressentir telle une caresse qui nous accompagne sur nos longueurs. La danse peut aussi procurer ce genre de sensations, quand on danse c’est comme si on disparaissait, comme si on se volatilisait comme de l’électricité. La pratique du sport procure un univers de sensations. On a conscience de son propre corps, et cette conscience intervient tout naturellement et fondamentalement dans la connaissance de soi. Le profane (encore une référence à la religion) décrit dans le document 8, Pierre CHARRETON, Le Sport, l’ascèse, le plaisir : éthique et poétique du sport dans la littérature française moderne, Saint-Etienne : C.I.E.R.E.C 1990, celui qui ne fait pas de sport ne sait pas quelles sensations cela fait et ne le sera sans doute jamais. En effet, notre corps nous appartient davantage quand nous faisons du sport qu’il nous appartient dans la vie courante, c’est-à-dire que ce qu’on fait de notre corps quand nous faisons du sport n’est pas banal pour celui-ci, et donc cela a pour conséquences de renforcer le lien corps-soi et peut arriver que le rapport se transforme en corps = Moi. Le document 1 évoque que « le rugby, comme le football, le cricket et les autres sports collectifs, a vraiment le pouvoir de guérir les blessures », cela peut en effet s’interpréter comme thérapie de l’esprit et non du corps. Les sports collectifs, il est vrai, forgent les sportifs, leur inculquent des valeurs fortes telles que le partage, l’entraide et la confiance. BELLIL VIVE LE SPORT ? D’un angle plus global, le sport soulage l’esprit et libère des embarras, obstacles et angoisses du quotidien. Pour certains, il est leur raison d’être, un moyen de faire ses preuves ou de récupérer une forme physique. Mais, la pratique d’un sport est plus forte que la mort concernant Lance Armstrong qui fut atteint d’un cancer évoqué dans le document 6 Thierry GRILLET « Humains, trop humains ? Sportifs, champions, stars », Les Carnets de l’influence, Novembre 2007. Les sportifs sont assimilés, encore une fois, à des surhommes, des mythes, comme si les limites de la Nature étaient une simple convention qu’il serait aussi simple d’outrepasser. Alors que le sport peut se manifester pourtant par la chose la plus simple qu’il soit comme le fait de uploads/Sports/ vive-le-sport.pdf

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  • Publié le Apv 25, 2021
  • Catégorie Sports
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