Texte modele se pollution visuelle 1

Langue française Texte supplémentaire Classe de ES Durée minutes Prof Majed Kamar Soucieux de favoriser un certain art de vivre ensemble dans un espace sonore harmonieusement partagé ? l ? auteur de cet article fait le procès des excès de bruits de toute nature qui polluent l ? espace urbain ? Plus le bruit remplit l ? esprit plus il le vide Il procure une impression festive qui rassure Il en est ainsi des grandes surfaces o? les clients courent les rayons dans une purée de musique hachée de pubs Dehors sirènes de pompiers d ? ambulances de cortèges o ?ciels survols d ? hélicoptères klaxons radios- cassettes en transes dans les voitures animation des centres-villes fanfares L ? été pas une promenade sans CD à fond on vit à tue-tête On traite le vacarme comme une pollution légère beaucoup moins grave que le plomb ou l ? ozone un désagrément réel mais inévitable Pourtant l ? a ?aire n ? est pas si simple Les pouvoirs publics s ? emploient à trouver des solutions dans le domaine des gaz e ?et de serre fumées de toutes sortes qui touchent à l ? air aux poumons bref au principe vital Dans le cas des ondes sonores si l ? urgence est moindre elle n ? en perd pas sa gravité Le problème ne se limite pas au confort de chacun il tient aux règles de la liberté même Le bruit excessif m ? arrache mon intimité commande le cours de mes pensées pèse sur mon loisir Il me prive de moi-même Je ne suis plus qu ? un pion dans cette nuisance qui m ? interdit de lire de rêver de vivre à mon gré Ce que le bruit a d ? odieux aujourd ? hui provient de cette manifestation permanente omniprésente inepte et super ue des objets C ? est leur usage exorbitant qui révolte De même que le tintamarre des compresseurs pneumatiques me nie dans mon droit au silence de même l ? individualiste qui téléphone dans le bus ou qui m ? in ige la logorrhée de sa télé e ?ace la frontière entre son univers et celui des autres tantôt il détruit le lieu public qu ? il confond avec le sien tantôt il envahit mon espace privé qu ? il rend public Son aliénation me contamine Soumis à la tyrannie sonore je disparais en tant que citoyen je deviens chair à décibels comme on parlait jadis de chair à canon Le problème n ? est pas seulement personnel mais politique Remplissage permanent des ou? es intense bourrage de cr? nes par le marketing on retrouve la même négation des intériorités singulières La civilisation du bruit relève d ? un type de société technicienne o? le culte des objets tend à amputer la subjectivité des individus Une telle société ignore le quant-à- soi des êtres Mieux elle trouve un intérêt majeur dans ce mépris La sollicitation continuelle de l ? oreille distrait les consommateurs de leurs

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