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Louis pauwels guy breton histoires magiques de l x27 histoire de france albin michel 1977 pdf

C CHistoire des histoires INTRODUCTION PAR LOUIS PAUWELS CIL ÉTAIT UNE FOIS UN JEUNE HOMME PAUVRE DANS UNE BANLIEUE triste Il enseignait pour vivre l ? histoire et la géographie à l ? École Primaire Supérieure Ainsi nommait-on en ce temps lés sous-lycées de la société inférieure La nuit et le jeudi il écrivait des choses lyriques au coin du feu Je veux dire enveloppé d ? une couverture et avec des mitaines Car il n ? y avait pas de feu pour cause de guerre Avoir vingt ans dans sa patrie stupé ?ée par la défaite c ? est vivre un conte à rebours o? les carrosses sont changés en rutabagas Le jeune homme était très maigre il se nourrissait de Rimbaud de Ramakrishna et de biscuits du Secours NationaL Mais il ne sou ?rait d ? aucune privation ayant l ? ? me volante et une devise qu ? il s ? était forgée Les choses contre lesquelles nous ne pouvons rien faisons en sorte qu ? elles ne puissent rien contre nous ? Il ne sou ?rait nullement sauf de la solitude Les fées quand elles se penchent sur les berceaux du peuple donnent parfois de l ? esprit jamais des relations Dans son Far West sur Seine que cernaient non des PeauxRouges mais des Panzers entre la gare de triage et le camp d ? aviation dans les baraques Sans Souci ? et Sam Su ? ? occultées dès le crépuscule par des rideaux noirs sur ordre des autorités c ? était perpétuellement le black-out pour ce jeune homme éclairé Un soir ouvrant le journal il découvrit une étonnante CLOUIS PAUWELS petite annonce précédée de ce titre Nous devrions nous rencontrer ? Des jeunes inconnus lançaient un appel pour former un groupe d ? écrivains L ? ?il s ? ouvrait dans sa tombe et regardait le destin Il écrivit aussitôt Ce même soir un autre jeune homme tout aussi perdu isolé rencogné découvrait la même annonce éprouvait la même sensation du destin qui fait de l ? ?il et pareillement écrivait presto Les temps abominables sont propices aux miracles Cette petite annonce réunit dans un appartement parisien rue des Ursulines une quinzaine de jeunes gens tous sincères tous créateurs qui voulaient se tenir chaud pour faire de la lumière dans un monde noir Celui qui nous avait rassemblés en nous péchant ainsi par hasard ayant un père épicier en gros nous dévorions des miri ?ques tartines que beurrait son épouse Ophélie dorée Le couvre-feu n ? éteignait pas la amme on discutait jusqu ? au vrai café du petit déjeuner Cela se passait voici trente-cinq ans Les événements la mort et l ? existence devaient nous séparer vite Mais par extraordinaire des survivants tous ont suivi leur vocation tous ont fait quelque chose au thé? tre dans la littérature l ? édition ou le journalisme Deux ?? les deux qui furent péchés au plus profond de la pauvreté et de l ? incognito ?? ne