Jacqueline leclercq 1 Jacqueline Leclercq-Marx ?? La sirène dans la pensée et dans l'art de l'Antiquité et du moyen ? ge Du mythe pa? en au symbole chrétien Bruxelles Acad royale de Belgique II Des origines juives aux conceptions chrétiennes des six premi

Jacqueline Leclercq-Marx ?? La sirène dans la pensée et dans l'art de l'Antiquité et du moyen ? ge Du mythe pa? en au symbole chrétien Bruxelles Acad royale de Belgique II Des origines juives aux conceptions chrétiennes des six premiers siècles Du démon du désert au symbole de la tentation Les Sirènes dans la Bible et les Livres apocryphes VERSIONS GRECQUES DE L'ANCIEN TESTAMENT La traduction grecque de l'Ancien Testament dite la Septante élaborée aux IIIe et IIe siècles avant Jésus-Christ répondait au besoin ressenti par les Juifs de la Diaspora d'avoir une version grecque des Livres Saints Elle était également destinée à faire conna? tre la Loi aux gôy? m les nations ? de langue grecque Faite par les Juifs hellénisés d'Alexandrie cette traduction devait inévitablement subir des in uences hellénistiques malgré l'hostilité du Juda? sme rabbinique à l'égard de tout ce qui venait des Grecs Aussi y rencontre-t-on notamment quelques termes empruntés à la mythologie grecque parmi lesquels ?gure celui de Sirène Ce mot fut en fait utilisé pour traduire soit l'hébreu thannim le pluriel de than un des noms du chacal soit l'hébreu mot-hébreu Yà ãn? h l'autruche Bien qu'il exist? t en grec des termes précis pour dénommer ces deux animaux ?? ? ?o o désigne déjà l'autruche chez Hérodote et chez Xénophon et du ? généralement identi ?é avec le chacal il en est déjà question chez Homère ?? ce choix ne nous para? t pas avoir été fait au hasard les deux mots hébreux impliquant certains rapports ?? proches ou lointains ?? avec la notion grecque de Sirènes Ainsi le chacal était tenu pour un génie des lamentations à cause de son cri plaintif à l'instar en quelque sorte des Sirènes pleureuses des tombeaux Animal charognard il était aussi considéré comme un messager de la mort ? On pouvait d'autant plus facilement le confondre avec un démon qu'une vieille croyance grécoorientale faisait passer le voyage vers l'Hadès par les fauces orci désertiques séjour traditionnel des esprits mauvais dans la démonologie juive L'autruche ?lle du désert ? pouvait également y être localisée et une Sirène plus oiseau que femme était le cas échéant susceptible de s'y substituer sans trop d'invraisemblance Le terme thannim chacals identique au pluriel de thannin monstre marin dragon serpent pouvait à l'inverse par une confusion bien compréhensible suggérer un rapprochement avec les Sirènes insulaires de l'Odyssée En outre la parenté de la Sirène populaire grecque avec le démon féminin juif Lilith qu'on localisait tant dans le désert que dans la mer favorisa encore la contamination Habituellement ?gurées toutes deux comme des femmes- oiseaux fortement sexuées elles étaient redoutées par le peuple pour les mêmes raisons leur vampirisme et leur lascivité de démons incubes C'est sans surprise qu'on les voit d'ailleurs associées chez Isa? e Es et dans l'Apocalypse de Baruch Apoc Bar C'est ainsi que les connotations érotiques et nocturnes de la Sirène grecque apparentée par là même à la Lilith juive ont facilité paradoxalement son adoption par les Septante comme

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