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La rafle du vel d x27 hiv x27 deux temoignages

dossier Témoins de l ? histoire madeleine ? Denise Nos mémoires du Vél d ? Hiv ? P r opo s r e c u e i l l i s p a r o l i v i e r v a n c a e m e r b è k e photo s A r n a u d b a u m a n n On l ? appelle la ra e du Vel d ? Hiv ? et c ? est l ? une des pages les plus noires de l ? histoire de France Le juillet le gouvernement de Vichy conclut un accord avec l ? occupant allemand réclamant l ? arrestation de juifs étrangers ou apatrides Sans y avoir été contraint Vichy propose la déportation des enfants Les et juillet la police française arrête à leur domicile personnes d ? entre elles sont envoyées à Drancy Les autres ?? femmes hommes et enfants ?? prennent la direction du Vélodrome d ? Hiver rue Nélaton Paris e Elles y resteront enfermées dans des conditions e ?royables avant de rejoindre les camps de transit de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers Denise Tavernier assistante sociale réquisitionnée à la demande de la Croix- Rouge fut l ? une des rares civiles autorisées à entrer dans le vélodrome mais surtout la seule personne dont le témoignage a été sélection novembre Madeleine Gutman la rescapée à gauche et Denise Tavernier le témoin à droite soixantehuit ans après le drame Cconsigné o ?ciellement par la préfecture de police en juillet Quant à Madeleine Gutman de confession juive elle avait ans lorsqu ? elle a réussi à s ? échapper in extremis du Vel d ? Hiv Par l ? entremise de Serge Klarsfeld célèbre avocat de la cause des déportés en France et chasseur de nazis nous avons rencontré ces deux femmes aujourd ? hui ? gées de et ans Pour chacune le drame du Vel d ? Hiv est encore très présent Elles se sont croisées sans se conna? tre en Sélection les a réunies soixante-huit ans après le drame Madeleine Gutman évadée Notre enfer a débuté au petit matin du juillet Des policiers nous ont interpellés chez nous rue Hautefeuille Paris e Ils avaient deux noms ?? celui de ma mère et le mien étant toutes deux juives polonaises Mon père déporté un an plus tôt ne ?gurait pas sur leur liste pas plus que Marie ni Joseph mes frère et s ?ur français de naissance Mais Joseph avait la jambe dans le pl? tre Pour maman pas question de laisser son ?ls de ans seul à la maison Voilà comment il a rejoint lui aussi cette liste de la mort ? Nous avons d ? abord patienté des heures au commissariat du e arrondissement avant de sillonner en bus la banlieue sud Montrouge Orsay Cachan Antony ?? à chaque étape d ? autres malheureux venaient grossir nos rangs A ? heures je franchissais les portes à battants du