Lahrouchi complexite elements et groupes consonantiques en berbere

Complexité éléments et groupes consonantiques en berbère tachelhit Mohamed Lahrouchi CNRS Université Paris Résumé Cet article apporte des arguments supplémentaires en faveur de l ? hypothèse tête-complément dans les racines verbales en tachelhit Initialement proposée pour rendre compte de la distribution des consonnes dans les racines trilitères ainsi que de la gémination au thème de l ? inaccompli Lahrouchi cette hypothèse stipule que les racines contenant une suite obstruante-sonante possèdent une structure hiérarchique binaire o? l ? obstruante est la tête de la racine et la sonante son complément Pour justi ?er le rôle de tête des consonnes obstruantes cet article évoque le principe de complexité Dans le cadre de la théorie des éléments les consonnes obstruantes sont considérées comme plus complexes que les sonantes la complexité étant mesurée en termes du nombre d ? éléments qui constituent le segment plus le segment contient d ? éléments plus il est complexe Dans les cas o? la complexité s ? avère insu ?sante il est proposé que les consonnes dont la tête est occupée par l ? élément ? ou h sont plus fortes que les autres consonnes Abstract This article provides new evidence for the head-complement hypothesis in Tashlhiyt verbal roots Originally proposed to account for the distribution of consonants in triliteral roots and their behaviour towards gemination in the imperfective stem Lahrouchi the head-complement hypothesis holds that roots containing an obstruant-sonorant sequence display a binary branching structure where the obstruant is the head and the sonorant its complement The complexity condition which refers to the number of elements each segment contains is used here to explain why the obstruents qualify for the head position in the root In cases where complexity does not work element geometry is mobilized to show that consonants headed by ? or h are stronger than other consonants Mots-clés phonologie éléments consonnes racines berbère Hooper oppose la hiérarchie de force à celle de sonorité cf Sievers Jespersen Saussure et Clements entre autres les segments les plus forts dans sa hiérarchie s ? avèrent être les moins sonores L ? auteur dresse ainsi pour les consonnes une échelle en haut de laquelle ?gurent les occlusives sourdes considérées comme plus fortes que les occlusives sonores et les fricatives sourdes elles- mêmes plus fortes que les fricatives sonores Viennent ensuite les nasales puis les liquides Et en bas de l ? échelle apparaissent les glides Je remercie pour leurs commentaires et propositions les évaluateurs anonymes et les éditeurs de la revue Il est bien évident que je demeure seul responsable des erreurs que pourrait contenir cet article CPlusieurs théories phonologiques reprennent cette hiérarchie de force mais l ? expriment en termes de complexité Parmi elles ?gure la théorie des Éléments dont les bases ont été posées dans les travaux de Kaye Lowenstamm Vergnaud Harris et Backley voir aussi la phonologie de dépendance Anderson Ewen et la phonologie des particules Schane La complexité s ? y mesure en nombre d ? éléments qu ? un segment contient plus le

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