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Pour en finir avec le prologue de gargantua 1

Pour en ?nir avec le prologue de Gargantua Tristan Vigliano Université Lyon Bien que postérieur à Pantagruel par la date de sa composition Gargantua se trouve être du point de vue de la narration la première des chroniques rabelaisiennes Aussi son prologue fonctionne-t-il comme un pacte de lecture dont la validité s ? étend à l ? ensemble de ces chroniques C ? est bien ainsi du reste que l ? ont considéré les lectures scolaires Lesquelles ont principalement insisté sur le passage dit de la substanti ?que moelle La critique universitaire quant à elle s ? est plutôt saisie des lignes qui suivent pour un problème logique qu ? elles soulevaient et sur lequel je voudrais ici revenir Ce problème fut mis en évidence en par une étude de Léo Spitzer Il appela des solutions contradictoires et déclencha parmi les Cwww revue-analyses org vol n ? automne rabelaisiens une sorte de querelle des Anciens et des Modernes Les uns que l ? on pourrait appeler évangéliques ? estompèrent ou nièrent ce qui pouvait passer pour une contradiction du texte ils préservèrent ainsi la possibilité d ? un sens univoque étroitement soumis à leurs yeux au dessein religieux de Rabelais Michael Screech Gérard Defaux Edwin Duval furent les principaux tenants de cette lecture Les autres que l ? on pourrait appeler formalistes ? prirent au contraire leur parti de cette contradiction et s ? en servirent pour souligner la polysémie à l ? ?uvre dans les ?ctions de Rabelais Il revient à Terence Cave Michel Jeanneret ou François Rigolot d ? avoir défendu cette position avec le plus de vigueur En présentant ainsi les parties en présence j ? ai bien conscience de simpli ?er à l ? excès le débat pour la commodité de mon propos Il est fort improbable que les évangéliques ? ou que les formalistes ? se soient jamais a ?ublés de tels noms ni qu ? ils puissent se reconna? tre exactement dans une dichotomie à ce point manichéenne les postulats qui fondent leurs positions respectives se rejoignent en plus d ? un point comme l ? a montré François Cornilliat Plusieurs tentatives de dépassement ont d ? ailleurs été proposées notamment par Frédéric Tinguely et Jan Miernowski La discussion de surcro? t semble s ? être singulièrement refroidie L ? étude de James Hegelson sur la notion d ? intentionnalité apporte surtout des nuances Les livres de Patricia Eichel- Lojkine sur la parodie ou de Mawy Bouchard sur l ? allégorie ne sont pas destinés à rallumer On pourrait du reste en trouver d ? autres qui ne seraient ni plus ni moins adaptés que ceux-là historisme positivisme pour les évangéliques ? nouvelle critique esthétisme déconstructionnisme pour les formalistes ? voir F Cornilliat p - notamment CTRISTAN VIGLIANO Pour en ?nir avec le prologue de Gargantua ? le débat même s ? ils abordent le point en question Les travaux de la dernière génération rabelaisienne Véronique Zaercher Myriam Marrache-Gouraud Claude La Charité Stéphan Geonget