Marcel proust formes et themes de l x27 oe uvre

Formes et thèmes de l ? ? uvre le mythe d ? Esther dans À la Recherche du temps perdu Cécile Hussherr On a beaucoup écrit sur l ? importance d ? Esther et d ? Athalie dans Sodome et Gomorrhe Mais des deux héro? nes éponymes une seule parcourt la Recherche il s ? agit bien évidemment d ? Esther Faut-il voir en ce nom propre la seule manifestation de l ? in uence de Racine sur Proust Plus qu ? une broderie mythologique le nom d ? Esther recèle en vérité l ? émergence véritable d ? un mythe que nous convenons d ? appeler ??mythe d ? Esther ? Cette émergence est manifeste dès la représentation pariétale du personnage ?? les fameuses ??tapisseries de haute lice ? qui représentent le couronnement d ? Esther Dans cette représentation Esther semblant résister à l ? usure du temps se détache de ??l ? atmosphère refoulée ? Cette intemporalité d ? Esther sa complémentarité avec le monde des objets refoulés nous autorisent à postuler que comme à d ? autres Proust donne à ce personnage une valeur archétypale Présente au début de l ? ? uvre dans l ? église de Combray Esther annonce et prépare la métaphore de l ? ? uvre comme Église et robe IV et celle du vieillissement de la tapisserie humaine dans la matinée Guermantes du Temps retrouvé Elle semble donc encadrer Sodome et Gomorrhe des illusions rêveuses de l ? enfant comme de la révélation à Marcel de sa vocation littéraire Esther se fait alors le support de deux métaphores La première est celle de la tapisserie tapisserie de la société du temps ?? nous verrons Formes et thèmes de l ? ? uvre le mythe d ? Esther dans À la Recherche du temps perdu Cqu ? Esther est aussi une Parque biblique ?? et surtout tapisserie de l ? ? uvre qui remotive ainsi l ? étymologie du ??texte ? La ?liation racinienne du mythe d ? Esther nous apporte par ailleurs une double métaphore thé? trale celle du travestissement et du coup de thé? tre Rappelons en e ?et que le mythe proustien d ? Esther est intermédié par l ? Esther de Racine et repose probablement sur une autre représentation obscure celle de Racine femme On peut ajouter à ces deux métaphores la symbolique d ? une transgression des codes témoin par excellence de la ?délité de Dieu envers son peuple sauvé in extremis le mythe biblique d ? Esther serait peut-être d ? origine pa? enne Ishtar Esther et Mardouk Mardochée rappelleraient l ? antique union des dieux et le caractère génital de la création du monde dans les mythologies pa? ennes Si Esther est un lointain souvenir de l ? union hétérosexuelle des divinités n ? est-elle pas porteuse d ? un hermaphrodisme latent Cette origine possible du récit biblique n ? est d ? ailleurs pas faite pour surprendre Isra? l n ? était pas favorable aux

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