Maurice gandillac platon et aristote

Platon et Aristote a la renaissance ed J C Margolin Vrin I DU XVe AU XVIe SIÈCLE PLATONISME ARISTOTÉLISME CHRISTIANISME PLATONISME ET ARISTOTÉLISME CHEZ NICOLAS DE CUES En inaugurant ce colloque dans un local nouveau signe du développement promis au Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance que notre pensée aille d'abord à Mgr Marcel depuis le temps de Mesnard si étroitement lié à la rue Néricault-Destouches Son souvenir reste vivant ici et douloureuse encore son absence Et mon second devoir fort agréable celui-ci est de dire toute ma gratitude à JeanClaude Margolin car lui seul a porté le poids d'une laborieuse préparation Le thème retenu cette année est si vaste qu'en deux semaines il ne saurait être question de l'épuiser Les lacunes du programme tiennent sans doute à la défection de certains spécialistes dont nous avions souhaité la collaboration Mais tous les pressentis eussentils accepté de venir cet été à Tours il aurait bien fallu qu'on limit? t le nombre des exposés pour réserver un peu de place aux discussions o ?cielles et aux entretiens privés J'ajoute que notre propos même ne va pas sans équivoque Certes la Renaissance a possédé plus de textes que le Moyen Age et une meilleure connaissance du grec lui permettait un contact plus direct avec eux Cependant le Platon et l'Aristote du xv et du xvr siècles malaisément séparés de l'apport des interprètes et disciples surtout latins et arabes mais aussi helléniques demeurent largement mythiques et symboliques Et leur complexe in uence souvent marquée de syncrétisme reste en symbiose avec des thèmes venus d'autres écoles antiques avec des traditions pseudo- zoroastriennes et hermétiques avec des gnoses grecques et juives sans oublier cet héritage médiéval souvent encore actif même chez ceux qui le récusent et dont on aurait tort de limiter la survivance à celle d'une scolastique tardive et en Espagne notamment fort brillante Si tout cela est manifeste même chez un Bruno et un Campanella que dire alors du cardinal de Cues Malgré des traits qui l'apparentent à un ? ge nouveau par d'autres aspects comme ce latin raboteux dont il C M DE GANDIIXAC priait que l'excusassent ses amis italiens il relève de cet ? ge intermédiaire ? media tempestas que son secrétaire André de Bussi devait dé ?nir en dans un éloge funèbre qui est en même temps l'acte de naissance rétrospectif du Moyen Age Il reste que le Cusain ? comme nous l'appellerons souvent pour simpli ?er sur le modèle des Allemands qui disent en général Cusanus ? annonce un nouvel esprit scienti ?que prépare un radical renversement de l'ancienne cosmologie et peut passer par son analyse de l'esprit connaissant pour un précurseur de l'idéalisme transcendantal Sans être lui-même helléniste il a participé à la préparation du concile de Florence échec ?cuménique et politique mais décisive rencontre entre le monde latin et la tradition byzantine Sous des réserves que nous aurons à préciser il n'est guère douteux que la pensée cusaine soit dans la ligne d'un certain platonisme ? mais qui

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