Patrick quillier sur la polyglossie cre atrice de fernando pessoa

Sur la polyglossie créatrice de Fernando Pessoa ses poèmes français Patrick Quillier p - docHeader Résumé Index Texte Notes Citation Auteur Résumé Cet article met en perspective l ? enfance du poète portugais Fernando Pessoa Il met en lumière l ? importance de sa nourrice française et des ?gures féminines qui s ? associent naturellement à la langue française pour ce poète qui écrit par ailleurs en plusieurs autres langues espagnol anglais etc Le poids symbolique de la mère dans les poèmes des dernières années et les blessures d ? enfance seraient liés au français car nostalgie et mélancolie sont suscitées par les souvenirs d ? enfance L ? auteur analyse la fréquence des acousmates bruits ou sons perçus sans qu ? on en saisisse la cause Il évalue la place du français dans l ? hétéronomie de Pessoa à travers l ? exemple d ? un long poème sur la solitude et l ? interrogation sur soi L ? usage du français comme langue poétique sera maintenu jusqu ? au bout de la vie du poète Haut de page abstract Entrées d ? index Mots-clés polyglossie bilinguisme Personnes citées Pessoa Fernando Le premier contact de Pessoa avec le français remonte à la petite enfance lorsqu'il avait pour nourrice une dame française Or il ne chantera plus tard et souvent la nourrice qu'en portugais et en anglais Entre autres poèmes portugais on peut mentionner celui-ci daté du mars dans lequel la berceuse chantonnée par la nourrice a des vertus emblématiques puisqu'elle anesthésie et apaise la conscience tourmentée Nourrice chante-moi Je ne veux rien Entendre du monde au-dehors ? Chante et que ton chant pénètre dans mon Sommeil comme dans ses blessures La nourrice est synonyme de musique et peu importe alors la langue en laquelle elle chante puisqu'à cette langue il est demandé de n'être rien de n'avoir aucun sens linguistique mais d'incarner la tendresse dépourvue de signi ?cation que peut prendre le bruit lointain de la mer ? On peut émettre l'hypothèse suivante le français s'apparenterait pour Pessoa à la musique des berceuses par conséquent nommer la nourrice en français ce serait briser l'enchantement inhérent à cette langue en raison de la distance implicite à toute évocation reposant sur les procédés nominateurs du langage De plus le recours créatif au français ?? et ce serait un paradoxe eu égard au plus grand e ?ort de l'esprit qu'il requiert à Pessoa ?? marquerait un retour presque immédiat aux enchantements Cde l'enfance Dans les poèmes français les ?gures féminines ne manquent certes pas mais elles sont assimilables aux presque sylphides blondes qui traversent très souvent les ?uvres portugaise et anglaise évanescentes lointaines énigmatiques elles passent et c'est là leur intérêt inconnues à jamais et hors d'atteinte blessures douces ou douceurs blessantes elles creusent le sentiment d'un manque mais d'un manque qui s'avère au bout du compte nécessaire et même demandé en ce qu'il semble bien que par la distance qu'elles maintiennent elles satisfont le délaissement profond qui émane de l'ensemble de

  • 36
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Aucune attribution requise
Partager