Sagesse montaigne lu Document généré le oct Études françaises La sagesse ? de Montaigne une poétique Jeanne Demers Volume numéro novembre URI https id erudit org iderudit ar DOI https doi org ar Aller au sommaire du numéro Éditeur s Les Presses de l'Unive
Document généré le oct Études françaises La sagesse ? de Montaigne une poétique Jeanne Demers Volume numéro novembre URI https id erudit org iderudit ar DOI https doi org ar Aller au sommaire du numéro Éditeur s Les Presses de l'Université de Montréal ISSN - imprimé - numérique Découvrir la revue Citer cet article Demers J La sagesse ? de Montaigne une poétique Études françaises ?? https doi org ar Tous droits réservés ? Les Presses de l'Université de Montréal Ce document est protégé par la loi sur le droit d ? auteur L ? utilisation des services d ? Érudit y compris la reproduction est assujettie à sa politique d ? utilisation que vous pouvez consulter en ligne https apropos erudit org fr usagers politique-dutilisation Cet article est di ?usé et préservé par Érudit Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l ? Université de Montréal l ? Université Laval et l ? Université du Québec à Montréal Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche https www erudit org fr CLa sagesse ? de Montaigne une poétique Dans son beau livre intitulé l'Être et laconnaissance selon Montaigne Micha? l Baraz écrit ce qui après la lecture des Essais persiste dans l'? me bien plus intensément que les opinions et les images dont on a été frappé c'est une musique intérieure extraordinairement sereine x ? On n'a me semble-t-il jamais si bien parlé des Essais Et il su ?t d'en relire presque au hasard certains passages pour se convaincre de la justesse du commentaire Choisissons toutefois et voyons à titre d'exemple ces quelques lignes qui se trouvent au chapitre De l'inconstance de nos actions ? Nostre façon ordinaire c'est d'aller après les inclinations de nostre apetit à gauche à dextre contre-mont contre-bas selon que le vent des occasions nous emporte Nous ne pensons ce que nous voulons qu'à l'instant que nous le voulons et changeons comme cet animal qui prend la couleur du lieu o? on le couche Ce que nous avons à cett'heure proposé nous le changeons tantost et tantost encore retournons sur nos pas ce n'est que branle et inconstance Nous n'allons pas on nous emporte comme les choses qui ottent ores doucement ores avecques violence selon que l'eau est ireuse ou bonasse Paris José Corti p C Études françaises IX Chaque jour nouvelle fantasie et se meuvent nos humeurs aveeques les mouvements du temps Nous ottons entre-divers advis nous ne voulons rien librement rien absolu? ment rien constamment Ces quelques autres encore au chapitre Du repentir ? Le monde n'est qu'une branloire perenne Toutes choses y branlent sans cesse la terre les rochers du Caucase les pyramides d'iEgypte et du branle public et du leur La constance mesme n'est autre chose qu'un branle plus languissant Je ne puis asseurer mon object Il va trouble et chancelant d'une yvresse naturelle Je le prens en ce point comme il est en l'instant que je m'amuse à luy Je ne peints pas
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Licence et utilisation
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- Publié le Apv 05, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
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