Art gourmandise histoire d x27 un peche mignon

GOURMANDISE HISTOIRE D'UN PÉCHÉ MIGNON La gourmandise est-elle réellement un péché ?? Il appara? t bien qu ? hier comme aujourd ? hui c ? est plutô t la ?gure du glouton qui est stigmatisée ? ??J ? ai parcouru les dictionnaires au mot ??Gourmandise ? et je n ? ai point été satisfait de ce que j ? y ai trouvé Ce n ? est qu ? une confusion perpétuelle de la gourmandise proprement dite avec la gloutonnerie et la voracité ?? ? écrit Anthelme Brillat-Savarin dans sa Physiologie du goû t Plus d ? un siècle et demi plus tard le Vatican reçoit de France une Supplique au pape pour enlever la gourmandise de la liste des péchés capitaux à l ? initiative du boulanger parisien Lionel Poil? ne L ? argument principal est le même ?? condamner la gourmandise soutiennent les pétitionnaires ne peut procéder que d ? un malentendu d ? une erreur de traduction Ce qui est en cause ce ne peut être que la gloutonnerie la goinfrerie la voracité et non pour citer à nouveau Brillat-Savarin le délicat exercice de ??la gourmandise sociale qui réunit l ? élégance athénienne le luxe romain et la délicatesse française qui dispose avec sagacité fait exécuter savamment savoure avec énergie et juge avec profondeur ?? qualité précieuse qui pourrait bien être une vertu ?? ? É trange péché que cette gourmandise Bien qu ? elle ?gure en bonne place sur la liste des péchés capitaux l ? É glise catholique de l ? avis général semble de longue date l ? avoir considérée comme une transgression relativement bénigne Jean-Louis Flandrin avait commencé à en faire l ? histoire Vivre pour manger ou manger pour vivre Examinant les textes et les dictionnaires à travers le temps il avait découvert que jusqu ? au xviie siècle le mot employé pour désigner ce que ensuite on nomma gourmandise était friandise Employé dans le sens de l ? époque le mot avait une connotation négative ?? était friand qui manifestait un appétit très marqué et pour tout dire excessif pour certains aliments de prédilection La friandise était donc à la fois une marque de faiblesse et pour ainsi dire de dépendance Elle ne se fondait pas nécessairement sur une notion de quantité ?? le friand manifestait en somme une sélectivité particulière une faiblesse capricieuse pour les sources de plaisir oral et digestif Ainsi le gourmand encourt deux reproches selon les auteurs selon les périodes ?? ou simultanément Le premier c ? est de se laisser aller trop aisément au plaisir le fameux ??vivre pour manger ?? ? plutô t que tout bonnement ??manger pour vivre ?? ? Le second simplement de trop manger ? Le premier reproche ?? aller au-delà du nécessaire pour satisfaire les sens et non seulement les besoins du corps ?? traverse les siècles et les débats des théologiens Ainsi dans la question des aliments de carême appara? t fréquemment le problème de ce que nous appellerions aujourd ?

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