Bou stan CLE BOUSTAN ou VERGER POÈME PERSAN DE SAADI traduit pour la première fois en français avec une introduction et des notes PAR C BARBIER DE MEYNARD Membre de l'Institut Professeur de langue et de littérature persanes au collège de France PARIS ERNE
CLE BOUSTAN ou VERGER POÈME PERSAN DE SAADI traduit pour la première fois en français avec une introduction et des notes PAR C BARBIER DE MEYNARD Membre de l'Institut Professeur de langue et de littérature persanes au collège de France PARIS ERNEST LEROUX ÉDITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIETE ASIATIQUE DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES ETC ETC BUE BONAPARTE Tous droits réservés CINTRODUCTION e nom de Saadi si populaire dans l'Orient musulman jouit en Europe d'une certaine célébrité gr? ce aux travaux dont le Gulist? n son chef-d' ?uvre a été l'objet depuis le XVIIe siècle La Hollande l'Allemagne l ? Angleterre possèdent plusieurs traductions ou imitations de ce charmant ouvrage et la France n'a pas été moins favorisée En Sémelet qui avait recueilli l'explication orale de Sylvestre de Sacy et vingt ans après notre confrère et ami M C Defrémery qui a tant fait pour l'histoire et la littérature persanes ont donné tour à tour une traduction du Parterre de roses Le travail de Sémelet n'a guère dépassé le cercle des études auxquelles il était destiné celui de M Defrémery plus répandu est considéré à juste titre comme un modèle d'exactitude et d'érudition solide et sobre Cependant le second chef-d' ?uvre de Saadi le Boust? n ou Verger n'a pas eu en France du moins une aussi heureuse fortune Tandis que l'Allemagne compte deux traductions en vers et l'Angleterre un fragment considérable de cet ouvrage nous en sommes encore réduits à un petit nombre d'extraits disséminés dans divers recueils savants Comment expliquer cette indi ?érence à l'égard d'un poème que les Orientaux considèrent comme classique et qu'ils admirent à l'égal du Gulist? n Ces deux ouvrages sont pourtant nés de la même inspiration et presque à la même époque tous les deux poursuivent le même but Propager les préceptes de la morale non pas telle que la comprennent le Coran et une orthodoxie étroite mais la morale de l'humanité au vrai sens du mot celle que Dieu a gravée au fond des c ?urs instruire les rois et les peuples de leurs devoirs respectifs recommander aux premiers la justice et la clémence aux seconds le respect de l'autorité et la pratique des vertus sociales telle est avec une teinte mystique commune à tous les poètes de la Perse la pensée qui domine dans les deux livres S'il y a entre eux quelque di ?érence elle est simplement dans la forme Gr? ce au mélange de la prose et des vers à la variété des récits à la verve et au naturel de la narration le Gulist? n o ?re il faut en convenir une lecture plus agréable On y trouve sinon plus d'art et d'invention du moins un tour plus dégagé une allure plus libre Dans le Boust? n qui est un poème de toute pièce l'intérêt n'est pas aussi soutenu trop souvent le poète se laisse égarer par sa riche imagination en des détours o? le lecteur a peine à le suivre Ajoutons que ce poème d'une inspiration
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Gratuit pour un usage personnel Aucune attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 28, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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