La langue de la litterature ecrite berbere dynamiques et contrastes

Document generated on a m Études littéraires africaines La langue de la littérature écrite berbère dynamiques et contrastes Salem Chaker Littérature berbère Number URI https id erudit org iderudit ar DOI https doi org ar See table of contents Publisher s Association pour l'Étude des Littératures africaines APELA ISSN - print - digital Explore this journal Cite this article Chaker S La langue de la littérature écrite berbère dynamiques et contrastes Études littéraires africaines ?? https doi org ar Tous droits réservés ? Association pour l'Étude des Littératures africaines APELA This document is protected by copyright law Use of the services of Érudit including reproduction is subject to its terms and conditions which can be viewed online https apropos erudit org en users policy-on-use This article is disseminated and preserved by Érudit Érudit is a non-pro ?t inter- university consortium of the Université de Montréal Université Laval and the Université du Québec à Montréal Its mission is to promote and disseminate research https www erudit org en C lA LANGUE DE LA LITTÉRATURE ÉCRITE BERBÈRE DYNAMIQUES ET CONTRASTES Du contexte traditionnel à l'écrit moderne Langue minorée et marginalisée depuis des siècles le berbère ne possède pas- et ne semble jamais avoir possédé- de norme linguistique instituée Et bien sûr pas de norme graphique uni ?ée non plus bien que les Berbères possèdent depuis l'Antiquité un système d'écriture qui leur est propre Par ailleurs les Berbères ont et ont toujours eu une tradition littéraire orale vigoureuse et diversi ?ée poésie contes légendes devinettes et énigmes Au moyen ? ge déjà les auteurs arabes s'émerveillaient de la prolixité de cette littérature Mais avant l'irruption de l'Occident avec la colonisation de l'Afrique du Nord tout ce patrimoine n'a été que rarement ?xé à l'écrit La seule exception notable encore vivante est la tradition littéraire écrite en caractères arabes des Chleuhs du sud marocain voir infra Une langue et une culture non codi ?ées variables à l'in ?ni parce que sans le support d'un Etat ou d'institutions communes et stables il n'existait pas non plus de langue uni ?ée de la littérature Les productions littéraires se coulaient dans le cadre des réalisaüons linguistiques locales on peut ainsi collecter autant de variantes d'un conte ou d'un poème qu'il y a de variétés linguistiques Même pour un grand auteur parfaitement identi ?é comme Si Mohand en Kabylie deuxième moitié du XIX' la forme linguistique - notamment phonétique - du poème sera toujours conforme à celle du lieu de collecte et non à celle de l'auteur Au niveau lexical et stylistique cependant on constate partout une tendance à une certaine convergence à l'émergence de koinès littéraires régionales La plus constituée et la mieux connue est celle des poètes itinérants chleuhs du Maroc Ceci s'explique de manière immédiate par les conditions de di ?usion de la littérature traditionnelle notamment la poésie véhiculée par des bardes semi professionnels parcourant souvent de vastes régions le poème devait être compris de tous indépendamment de la variation linguistique et donc éviter tout

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