La place de la traduction dans la sauvegarde du patrimoine oral berbere le cas de la litterature orale kabyle

Nora BELGASMIA La place de la traduction dans la sauvegarde du patrimoine oral berbère le cas de la littérature orale Kabyle La place de la traduction dans la sauvegarde du patrimoine oral berbère le cas de la littérature orale Kabyle Par Nora BELGASMIA Université Mouloud Mammeri Département de traduction et d ? Interprétariat La littérature orale kabyle ancienne partie intégrante des littératures berbères du nord africain peut être considérée comme une tradition à part entière prenant en compte divers genres esthétiques le conte la légende le récit réaliste le poème et le chant ainsi des formes caractéristiques que sont les devinettes les proverbes et les joutes oratoires Des genres transmissibles par la tradition orale que Zumthor distingue en oralité primaire et en oralité mixte suivant le degré d ? in uence d ? écriture Il en est ainsi des créations versi ?ées anonymes villageoises s ? agissant de la première catégorie des genres poétiques plus ??nobles ? qui incluent la poésie d ? auteurs et les productions semi-savantes d ? origine religieuse ? Chaker Dans cette contribution nous allons accorder de l ? attention au seul type de l ? oralité primaire à travers les genres oraux que sont le conte et le chant poésie Nous focaliserons notre analyse sur deux ?uvres majeures appartenant à deux auteurs postcoloniaux à savoir l ? ?uvre de Taous AMROUCHE le grain magique et l ? ?uvre de Mouloud MAMMERI contes berbères de Kabylie L ? objectif n ? étant pas de Cnplet MEN www cnplet net Timsal N Tamazight N Septembre - - CNora BELGASMIA La place de la traduction dans la sauvegarde du patrimoine oral berbère le cas de la littérature orale Kabyle décortiquer leurs ?uvres respectives mais plutôt de confronter deux visions traductologiques ? complètement di ?érentes L ? intérêt d ? une telle démarche tend à comprendre les motivations de conservatisme pour l ? un et du souci esthétique pour l ? autre La problématique qui en ressort est la suivante Doit- on traduire cette littérature orale millénaire en ayant comme seul objectif la conservation Ou bien aller vers la traduction en ayant comme toile de font le souci de l ? esthétique et de la belle lettre Avoir choisi l ? une ou l ? autre démarche par les auteurs traducteurs postcoloniaux nous parait motivé par ce que les chercheurs coloniaux nous ont légués en termes de traduction pourvue de charge idéologique qui martèle la suprématie de la civilisation coloniale occidentale à tout bout de champ nous citons en l ? occurrence le recueil d ? André Hanoteau Poésies Populaires du Djurdjura Les préjugés des collecteurs coloniaux obéissaient à plusieurs facteurs nous pouvons citer au moins deux le premier est lié à la supposée supériorité raciale des peuples blancs occidentaux sur les autres races le deuxième est lié à la primauté conférée par les cercles culturels et académiques de l ? époque à la culture lettrée représentée par l ? héritage scripturale de l ? Europe sur la culture

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