La souffrance est le fond de toute vie
SCHOPENHAUER La sou ?rance est le fond de toute vie Une théorie métaphysique du pessimisme de la volonté et de l ? insatisfaction On a tout à fait tort de donner au plaisir et à la douleur le nom de représentations ce ne sont que des a ?ections immédiates du vouloir sous sa forme phénoménale le corps ils sont le fait nécessaire et momentané de vouloir ou de ne pas vouloir l ? impression que subit le corps ? Qui accro? t sa science accro? t aussi sa sou ?rance ? L ? ecclésiaste I Tout bonheur est négatif sans rien de positif ? Le pessimisme comme philosophie Avant d ? entrer plus avant dans notre texte il convient de signaler qu ? il ne constitue pas seulement une thèse descriptive comme pourrait l ? induire la très discutable coupure de la première phrase du paragraphe que nous rétablissons La satisfaction le bonheur comme l'appellent les hommes n'est au propre et dans son essence rien que de négatif en elle rien de positif ? Dire qu ? il n ? y a pas de positivité du bonheur c ? est encore dire en d ? autres termes que le bonheur n ? est rien qu ? il n ? est qu ? une représentation strictement négative La seule positivité possible c ? est la sou ?rance y compris celle très complexe nous le verrons qui accompagne ou plutôt qui dé ?nit le désir condition de possibilité de la satisfaction elle- même Arthur Schopenhauer Le monde comme volonté et comme représentation trad Burdeau corrigée par Roos Editions Puf quadrige Paris juin p Arthur Schopenhauer Le monde comme volonté et comme représentation trad Burdeau corrigée par Roos Editions Puf quadrige Paris juin p Le texte de L ? Ecclésiaste cité par Schopenhauer au livre IV p est le fameux texte qui dit notamment Rien de nouveau sous le soleil ? Voici le texte J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et voici tout est vanité et poursuite du vent Ce qui est courbé ne peut se redresser et ce qui manque ne peut être compté J'ai dit en mon coeur Voici j'ai grandi et surpassé en sagesse tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem et mon coeur a vu beaucoup de sagesse et de science J'ai appliqué mon coeur à conna? tre la sagesse et à conna? tre la sottise et la folie j'ai compris que cela aussi c'est la poursuite du vent Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin et celui qui augmente sa science augmente sa douleur ? Schopenhauer Opus cité p Schopenhauer Opus cité Livre IV p Signalons également les formules plus radicales encore du paragraphe qui précède Mais le plus souvent nous nous détournons comme d'une médecine amère de cette vérité que sou ?rir c'est l'essence même de la vie que dès lors la sou ?rance ne s'in ?ltre pas en nous du dehors que nous portons en nous- mêmes
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- Publié le Fev 18, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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