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Gueroult leibniz dynamique et metaphysique

Philosoph ? ? le - Leibniz dynamique et métaphysique Frédéric Deluermoz Introduction Comment penser à la fois la rationalité de l ? univers et la consistance ontologique du singulier C ? est là la question centrale de la philosophie de Leibniz Avec les modernes avec Descartes Hobbes et Spinoza il faut penser un monde de pleine actualité un monde qui a pris congé de l ? être en puissance du potentiel du possible de tout ce qui pourrait se soustraire à la visibilité un monde sans indétermination condition de sa pleine rationalité Seulement poser ainsi un être auquel rien ne manque déployer une ontologie radicale de l ? essence actuelle n ? est-ce pas nécessairement proposer l ? être comme puissance in ?nie et frapper d ? irréalité tout ce qui est ?ni Leibniz a voulu lui sauver l ? être du ?ni en tant que ?ni tout en établissant la pleine rationalité du tout Mieux il a voulu faire voir que ce ne peut être que par l ? a ?rmation de soi du singulier du ?ni que peut être fondée de façon cohérente l ? harmonie universelle Ce projet a impliqué deux t? ches corrélatives Il a fallu d ? abord passer de la philosophie de Spinoza qui ne fait droit qu ? à un seul point de vue à une philosophie qui fasse droit à une multiplicité in ?nie de perspectives variées Déployer une multitude de points de vue sur l ? univers déployer l ? univers comme la multitude de points de vue qu ? on peut prendre sur lui c ? est en e ?et a ?rmer que l ? être enveloppe le multiple et montrer qu ? un tel être multiple ne peut s ? o ?rir que selon une multiplicité de perspectives Mais ce n ? était pas encore assez il a fallu aussi donner consistance au multiple au ?ni ne pas résorber Agrégé de philosophie Frédéric Deluermoz enseigne en Première supérieure au lycée Leconte de Lisle à Saint Denis de la Réunion CPhilosoph ? ? le - immédiatement le multiple dans l ? un le ?ni dans l ? in ?ni ce qui revenait à établir la consistance de ce qui compose la multiplicité soit la consistance d ? être de l ? étant comme singulier C ? est par la construction de la notion métaphysique de monade qu ? a pu s ? accomplir ce double projet Leibniz dé ?nit en e ?et la monade comme un être singulier enveloppant l ? universel dans la mesure o? l ? activité qui en fait un être consiste dans la perception soit dans l ? expression du multiple dans l ? un Ceci situe la monade au point de rencontre de deux multiplicités la multiplicité extérieure phénoménale dont elle est l ? élément simple se re ète dans la multiplicité interne de son activité perceptive Mais en réalité comme la monade est sujet dans la mesure o? précisément sa perception est activité synthèse