N°6874 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,1
N°6874 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PUBLICITÉ ■ Admis à l’hôpital du Val- de-Grâce depuis plus de trois semaines après son transfert d’Alger pour des soins intensifs, Abdelaziz Boutefl ika a quitté hier cet établissement parisien ■ Des médias français ont indiqué que le président algérien avait été transféré à l’Institution nationale des Invalides (INI) spécialisée dans la réadaptation fonctionnelle et les séjours médicalisés et de convalescence. El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 mai 2013 IL EST TOUJOURS HOSPITALISÉ À PARIS ÉDITION DU CENTRE Boutefl ika transféré du Val-de-Grâce aux Invalides ● Un symposium international s’est ouvert hier au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) sur le thème «Les grands séismes méditerranéens : du passé au présent». D eux à trois secousses telluriques sont enregistrées quotidiennement dans le pays. «Mais dire que le nord de l’Algérie est une zone sismique ne suffi t plus», insiste le docteur Abdelkrim Y ellès Chaouche, directeur du Craag, en marge d’un symposium international qui s’est ouvert, hier, sur le thème «Les grands séismes méditerranéens : du passé au présent». (Suite page 6) Ghania Lassal FFS Hocine Aït Ahmed ne sera pas présent aux travaux du 5e congrès du Front des forces socialistes (FFS). La nouvelle a été donnée hier par le parti, lors d’une conférence de presse organisée à la veille de ce rendez-vous politique important, qui verra l’installation d’une nouvelle direction au FFS. «Il y a eu des informations non fondées sur son arrivée au pays, malheureusement, il n’en est rien. La nouvelle est terrible.» (Suite page 2) N. Bouaricha Aït Ahmed absent du congrès est he e ens : rées e Hocin pas p congr socia a été parti, de pr veille politi ver no au info sur ma est terr (Suit DIX ANS APRÈS, QU’A-T-ON APPRIS DE PLUS ? UN MICROZONAGE EN COURS POUR UNE MEILLEURE PRÉVENTION LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, SAÏD RABIA, MADJID MAKEDHI EN PAGES 2 ET 3 ET LE COMMENTAIRE DE HASSAN MOALI EN PAGE 32 LIRE EN PAGE 32 EN PAGES 13, 14, 15, 16 ET 17 PLUIES ORAGEUSES SUR LE CENTRE DU PAYS FORTES PERTURBATIONS ET DÉGÂTS À ALGER LIRE L’ARTICLE DE K. SMAÏL EN PAGE 19 ■ HOMMAGE Yamina Mechakra, une auteure majuscule PHOTO : DR El Watan - Mercredi 22 mai 2013 - 2 L ’ A C T U A L I T É L a maladie et la longue ab- sence du président Bouteflika accentuent le débat sur «la vacance du pouvoir et la nécessité d’appliquer l’article 88 de la Consti- tution». Plusieurs partis politiques de l’opposition montent au créneau pour exiger la vérité sur l’état de santé du chef de l’Etat. Le RCD, Ahd 54, le FNA, le MSP , Ennahda, El Islah et Jil Jadid réclament offi- ciellement la déclaration «de l’état d’empêchement» et la préparation de la transition. Et le black-out offi- ciel sur l’évolution de la maladie du Président ne fait qu’élargir le camp des demandeurs de l’application dudit article qui régit ce genre de situation. La première formation politique à avoir appelé à mettre fin au blocage institutionnel engendré par l’incapacité du premier magistrat du pays à assumer ses missions est le RCD. Se référant à un constat relatif à la limitation, depuis plusieurs mois déjà, des activités présidentielles à l’intérieur et à l’extérieur du pays, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) était le pre- mier à demander l’application de l’article 88 de la Loi fondamentale. Pour le parti de Mohcine Belabbas, «il est inadmissible pour toute la nation d’accepter une gestion des affaires du pays par procuration». «Depuis 2005, le Président n’a plus les capacité physiques lui permet- tant d’assumer ses responsabilités», estime le RCD en demandant une expertise médicale indépendante pour faire la lumière sur l’état de santé du chef de l’Etat. Le pré- sident de Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, emboîte le pas aux responsables du RCD et exige la transparence sur la santé du Président. Le leader de Ahd 54 dénonce l’absence quasi totale du «chef de l’Etat qui com- munique avec la population par des messages lus par ses conseillers». «Nous demandons un bulletin de santé du chef de l’Etat. S’il n’est pas capable de gouverner, qu’on aille, sans attendre, vers des élections présidentielles anticipées», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse. Depuis la fin de la semaine dernière, d’autres responsables de la classe politique ont joint leurs voix à celles du RCD et de Ahd 54. Le président du MSP , Abderrazak Makri, affirme que l’application de l’article 88 de la Constitution qui prévoit le cas d’empêchement du chef de l’Etat à exercer prend, aujourd’hui, une importance accrue dans le débat public. «C’est unique dans les annales. Même du temps de Houari Boumediène, on n’avait pas connu une telle situation. La maladie du chef de l’Etat concerne tous les Algériens. On interpelle donc les responsables du pays pour nous dire quel est l’état de santé du président Bouteflika. S’il se porte bien, comme on prétend, qu’on nous le montre et tout le monde sera alors heureux !», lance-t-il lors de son passage, avant-hier, au forum de Li- berté. Selon lui, le délai de 60 jours pour organiser des élections pré- sidentielles anticipées est toujours préférable à la présentation d’un candidat du consensus. La même de- mande est émise par Moussa Touati, président du FNA, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, Djahid Y ounsi, président d’El Islah, et Fateh Re- biaï, secrétaire général d’Ennahda. Madjid Makedhi Des partis de l’opposition réclament l’organisation de la transition Suite de la page 1 S i l’Hocine revient d’un voyage éprouvant au Maroc pour une raison familiale, le décès de sa sœur et de son cousin. Il en est revenu très fatigué ; son médecin lui a formel- lement recommandé de ne pas se déplacer dans l’immédiat», annonce Mohand Amokrane Cherifi, président du comité d’éthique au FFS. Le premier secrétaire, Ali Laskri, a qualifié cette nouvelle de «séisme pour les militants et tous les Algériens qui attendaient son retour». Evoquant les travaux du congrès, Laskri a affirmé que «comme dans tous les congrès du FFS, le débat sera fervent, passionné, libre et démocratique». Le premier secrétaire annonce que les congres- sistes, qui ont déjà commencé les travaux en ateliers sur les statuts et les résolutions politiques, devront poursuivre le débat lors du congrès et se prononcer sur les nouvelles structures de direction. Pour rappel, la proposition d’un conseil prési- dentiel de cinq membres en remplacement du poste de président du parti a été adoptée par le conseil national et sera soumise à l’approbation du congrès. «Il y a eu des débats fervents lors de la réunion de la commission des statuts à laquelle ont pris part 282 congressistes, certains se sont prononcés sur d’autres formes de présidence et c’est lors du congrès que tout se décidera. Je tiens à souligner qu’au FFS, nous avons la cohésion et une forte tradition démocratique, il n’y a pas de problème, contrairement à ce que disent certains. Nous sommes sereins, le dialogue et le débat ont toujours présidé à nos décisions. A l’heure ac- tuelle, personne ne peut remplacer Aït Ahmed qui a 70 ans de militantisme, et l’option de la direction collégiale est pour nous un gage de démocratie et de transparence», indique Laskri. Les congres- sistes auront par ailleurs à élaborer la stratégie du parti. «Le slogan choisi pour ces 5es assises est à lui seul tout un programme : pour la reconstruc- tion d’un consensus national», indique Laskri, en notant que c’est là le maître-mot de cette stratégie. «Pour la première fois, les règles et les procé- dures mises en place dans la transparence et la concertation permanente ont revêtu un caractère incontestable et recueilli l’adhésion des militantes et des militants», souligne encore le responsable du FFS, qui promet que ce congrès sera le rendez- vous de la transparence. Interrogé sur la santé du président Bouteflika et de certaines parties deman- dant l’application de l’article 88 de la Constitution, Laskri s’est contenté de répondre : «Nous deman- dons toute la lumière sur sa maladie.» Par ailleurs, sur le chantier de la révision constitutionnelle, le responsable politique note que le FFS a rejeté toutes les réformes prônées par le régime. «Notre objectif est de reconstituer le consensus national, qui sera l’alternative démocratique à ce régime corrompu.» N. Bouaricha Hocine Aït Ahmed absent du congrès MALADIE DU PRÉSIDENT ET BLOCAGE INSTITUTIONNEL P araphrasant le président du Mou- vement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès : «Ceux qui réclament l’application de l’article 88 de la Constitution, à défaut d’un coup d’Etat militaire, veulent lui faire un coup d’Etat médical.» L ’attaque est directe, les propos bien exagérés, le transfuge du Rassemblement pour la culture et la dé- mocratie (RCD) défend avec beaucoup d’engagement la thèse selon laquelle ceux qui exigent le bulletin de santé du locataire d’El Mouradia, hospitalisé au Val-de-Grâce, sont contre le
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- Publié le Apv 22, 2021
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