Cours VI : VIE POLITIQUE LOCALE, RELATIONS ENTRE SOCIETE CIVILE ET POUVOIR POLI

Cours VI : VIE POLITIQUE LOCALE, RELATIONS ENTRE SOCIETE CIVILE ET POUVOIR POLITIQUE INTRODUCTION : Les collectivités territoriales Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, sont définies comme « collectivités territoriales de la République » à l’article 72 de la Constitution : *les communes (36 783 en 2007) ; * les départements (96), auxquels s’ajoutent les 4 départements d’outre-mer (DOM) (Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion) ; * les régions (22) auxquelles s’ajoutent également 4 régions d’outre-mer (ROM) (Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion) ; * les collectivités à statut particulier, notamment la collectivité territoriale de Corse ; * les collectivités d’outre-mer : Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, les îles Wallis et Futuna, la Polynésie française, et depuis la loi organique du 21 février 2007, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. La plupart des collectivités suivent les mêmes règles de fonctionnement définies par la Constitution et les lois et décrets. Elles sont dites de droit commun. Elles sont composées : * d’une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct (conseils municipal, général ou régional) ; * d’un pouvoir exécutif élu en son sein par l’assemblée (maire et ses adjoints, présidents des conseils général et régional). * Les régions sont dotées, en plus de ces deux instances, d’un conseil économique et social régional. I) La commune A) Les instances Le Conseil Municipal : Le Conseil municipal est élu au Suffrage Universel Direct. A savoir que depuis la loi organique du 25 mai 1998, les étrangers citoyens d’un pays membre de l’Union Européenne ont droit de vote et d’éligibilité aux élections locales. Les conseillers municipaux, élus par les citoyens, sont les femmes et les hommes qui dirigent la commune. Ils forment le Conseil Municipal. Le Maire et ses Adjoints sont élus parmi les conseillers municipaux par le Conseil Municipal, ils délibèrent et dirigent les affaires de la commune. Pour appliquer et mettre en forme les décisions des élus ainsi qu'assurer la gestion quotidienne de la cité, la commune dispose de services municipaux. Le Maire, ses devoirs Le Maire dirige toute l'équipe municipale. Agent de l'État dans la commune, il doit assumer certaines responsabilités : • publier et exécuter les lois et règlements, • officier d'état-civil, il célèbre les mariages et est responsable des démarches administratives, • officier de police judiciaire, il constate les infractions et dresse les contraventions. (Responsable du bon ordre, de la sécurité, de la tranquillité et de la salubrité publiques, le Maire dispose de pouvoirs lui permettant de prendre les mesures nécessaires par arrêté). Le Conseil Municipal Le Conseil Municipal siège à la mairie, chef lieu de la commune. Il se réunit au moins une fois par trimestre. Les séances sont publiques, toute personne pouvant y assister silencieusement. Les débats qui portent sur les sujets mis à l'ordre du jour, sauf questions diverses d'intérêt mineur, s'y déroulent sous la présidence du Maire ou de son représentant. Un secrétaire, nommé à chaque séance par le Conseil parmi ses membres, assure la rédaction du procès-verbal. Succédant aux débats, interviennent les votes. Aucune forme de scrutin n'étant imposée, chaque délibération est adoptée "à main levée" Budget Chaque année, le Conseil Municipal vote le budget de la commune. Le plus gros des recettes sert à faire fonctionner tous les services communaux. Le reste permet de programmer et de concrétiser les projets d’investissement (bâtiments, équipements, voirie, stationnement…). L'argent provient des subventions de l'État, des impôts locaux et des taxes payés par les habitants, les commerçants et les entreprises de la commune. Tout comme les familles, le Conseil fait parfois des emprunts. B) Les missions de la commune - L’ordre public - Urbanisme et construction - Les activités de gestion - L’action économique - L’action éducative et culturelle - L’action sanitaire et sociale - Le logement ou la politique de la ville - L’action transnationale II) La coopération intercommunale Définition : L'expression intercommunalité désigne les différentes formes de coopération existant entre les communes. La coopération intercommunale est apparue voici plus de cent dix ans (loi du 22 mars 1890) avec la création d’un syndicat intercommunal à vocation unique. Les lois du 6 février 1992 et du 12 juillet 1999 l’ont renforcé puis simplifier. Enfin, certaines dispositions de la loi du 13 août 2004 visent à améliorer son fonctionnement. L’intercommunalité permet aux communes de se regrouper au sein d’un établissement public, (EP), soit pour assurer certaines prestations (ramassage des ordures ménagères, assainissement, transports urbains...), soit pour élaborer de véritables projets de développement économique, d’aménagement ou d’urbanisme. Depuis la loi de 1999, les communes ne peuvent pas adhérer à plus d’un établissement de coopération intercommunale. À la différence des collectivités territoriales, les structures intercommunales n’ont que des compétences limitées (principe de spécialité). Les communes leur transfèrent les attributions nécessaires à l’exercice de leurs missions et elles se trouvent investies, à leur place, des pouvoirs de décision et exécutif (principe d’exclusivité). Cependant, la loi du 13 août 2004 accorde aux EP de coopération intercommunale à fiscalité propre qui en font la demande le droit d’exercer certaines compétences attribuées aux régions et aux départements, sous réserve d’approbation par ces derniers. On distingue deux types d’intercommunalité : * la forme souple ou associative (dite sans fiscalité propre), financée par les contributions des communes qui en sont membres. Elle leur permet de gérer ensemble des activités ou des services publics ; * la forme approfondie ou fédérative (dite à fiscalité propre), caractérisée par l’existence de compétences obligatoires et par une fiscalité propre. Les différentes structures intercommunales sont les suivantes : SANS FISCALITÉ PROPRE AVEC FISCALITÉ PROPRE Syndicats de communes Syndicats mixtes Communautés urbaines Communautés de communes Communautés d’agglomération Syndicats d’agglomération nouvelle III) Le département Le département est une division administrative de la France, à la fois une circonscription administrative déconcentrée et une collectivité locale décentralisée. La France est divisée en 100 départements dont quatre outre-mer. Le département est une circonscription administrative de droit commun depuis l'an VIII (1799–1800) et l'est restée. Il est dirigé par le préfet du département, nommé discrétionnairement par le gouvernement, assisté par des sous-préfets pour chaque sous- préfecture.De nombreux services déconcentrés de l'État sont organisés dans le cadre du département, comme la direction départementale de l'équipement (DDE) ou la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) sous l'autorité du préfet. Le département est aussi une collectivité territoriale dirigée par le conseil général, élu au suffrage universel direct pour six ans. Les élections cantonales ont lieu tous les trois ans et renouvellent la moitié de l'assemblée départementale afin de permettre sa continuité. La France en compte 100 depuis 1985. En 2004, la mise en place du second volet de la décentralisation, dont l'acte II fut voté le 13 août 2004, prévoit d'importants transferts de compétences et de moyens aux départements, notamment le transfert des aides sociales et économiques (comme le Revenu minimum d'insertion), la gestion du réseau routier (la Direction départementale de l'équipement devient intégralement gérée au niveau départemental, avec le transfert de ses fonctionnaires et des financements), de compétences en matière d'éducation et de contrôle du patrimoine. A) L’organisation départementale - Le Conseil général Le conseil général est l’assemblée délibérante du département élue au Suffrage Universel Direct. Un conseiller général est élu par canton dans les départements dans la cadre d’un scrutin uninominal à deux tours. Tous les trois ans le Conseil général élit son bureau composé du Président et des Vice- présidents. - Le président du Conseil général Le Président est élu à la majorité absolue des suffrages des conseillers généraux pour trois ans. Il prépare et exécute les délibérations du conseil général. Il est aussi le chef des services du département. B) Les compétences départementales obligatoires - Enseignement, culture, formation professionnelle - Urbanisme, aménagement et logement - Environnement - L’action sociale et la santé IV) La région A) Evolution de l’administration régionale France, le conseil régional est l'assemblée élue d'une collectivité territoriale nommée région. Le découpage administratif régional actuel de la France date de 1956. Mais après l'échec du référendum de 1969 qui prévoyait la création de régions politiques assez puissantes, le gouvernement de l'époque a décidé de s'engager dans un processus de régionalisation plus modeste. Ainsi des conseils régionaux, nommés Etablissements publics régionaux (EPR), ont-ils été créés par la loi du 5 juillet 1972. Ils sont alors composés de tous les parlementaires de la région et, en nombre égal, de représentants nommés par les conseils généraux et les principales municipalités. Ils votent, chaque année, un (faible) budget, constitué de quelques taxes fiscales - permis de conduire, taxe additionnelle sur les cartes grises - et d'emprunts. Ce budget sert à financer des équipements d'intérêt régional. Mais c'est le préfet de région, représentant de l'État, qui est chargé d'exécuter les décisions du conseil régional. Aux côtés du conseil régional siège le Comité économique et social (renommé Conseil économique et social depuis 1992), assemblée composée de représentants des différents secteurs socio-économiques. Son rôle est purement consultatif, et se traduit par la délivrance d'avis à destination du conseil régional et par l'élaboration de rapports et d'études. En 1982-1983, l'État transfère un certain nombre de ses compétences - lycées et formation professionnelle notamment uploads/s1/ cours-vi-vie-politique-locale-relations-entre-societe-civile-et-pouvoir-politique 2 .pdf

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  • Publié le Mai 26, 2022
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