"O) iin co oo / CATALOGUE DES CYLINDRES ORIENTAUX ET DES CACHETS ASSYRO-BABYLOM
"O) iin co oo / CATALOGUE DES CYLINDRES ORIENTAUX ET DES CACHETS ASSYRO-BABYLOMENS, PERSES ET S YRO-CAPPADOCŒNS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE FONDATION EUGENE PlOl CATALOGUE DES CYLINDRES ORIENTAUX ET DES CACHETS ASSYRO-BABYLONIENS, PERSES ET SYRO-CAPPADOCIENS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DE l'académie des INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES PAR Louis DELAPORTE OUVRAGE ACCOMPAGNÉ D UN ALBUM DE 40 PLANCHES PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 I9IO Tous droits réservés. D 22.83 G71894 C<>- INTRODUCTION I. ORIGINES DE LA COLLECTION. Le Cabinet du Roi ne possédait encore aucun cylindre oriental au milieu du xviii' siècle. Les premiers lui furent donnés vers 1760 par Caylus qui les avait publiés et décrits dans son Recueil d'Antiquités '. Depuis plus d'un demi-siècle Tabbaye de Saint-Germain-des-Prés en avait un seul, trouvé en Egypte dans un tombeau, que Bernard de Montfaucon avait reproduit dans VAntiquité expliquée ' sans essayer d'en donner l'in- terprétation. A la même époque, le président de Robien en offrait un autre au Musée archéologique de Rennes. Dans les années suivantes, et plus particulièrement au début du xix= siècle, plusieurs musées commen- cèrent à former leurs collections : à Londres, à La Haye, à Gratz, à Copenhague et à Vienne des intailles furent envoyées ou rapportées par des voyageurs ou des résidents parmi lesquels il convient de mentionner Cl. Ri'ch \ Les savants s'intéressaient à ces documents : Raspe, Hammcr, Landseer, Munter, Ker-Porter et d'autres ; mais, en l'absence de connaissances précises sur l'histoire ancienne des peuples de l'Orient, ils en étaient réduits à des hypothèses et à des conjectures. F. Lajard croyait trouver, dans certains sujets gravés sur des cylindres, les symboles des divers degrés de l'initiation 1. Cylindres n»' 6g, io5, i58, 209, 481 et 490. 2. Tome ir, pi. CXXXV de la seconde édition publiée en 1722. Il est très probable que ce cylindre a été détruit lors de Texplosion de la poudrière qui avait été établie à Saint-Germain-des-Prés pendant la Révolution. — Dans La Storia Universale de Bian- chini (i'° édit., 1G97; 2° édit., 1747), ouvrage cite par plusieurs auteurs, aucun cylindre n'est figuré, mais à la page 537 est gravé un cône assyro-babylonien. 3. Plusieurs des intailles recueillies par Rich ont été publiées dans les Mines de l'Orient et, en 1837, dans la réédition de son Second Memoir sur les ruines de Babylone. Il INTRODUCTION' aux mystères de Miihra ; il possédait de nombreuses pierres gravées que des circonstances pénibles l'obligèrent à aliéner ; un de ses collègues de l'Académie des Inscriptions, le marquis Fortia d'IJrban, s'en rendit acqué- reur, puis, à sa mort, la collection entière fut cédée à la Bibliothèque natio- nale par ses héritiers. C'était en 1844; trois ans après, Lajard lui-même la publiait dans un album de planches où sont réunis deux cent quatre-vingt- quatre cylindres et des cachets plats qu'il avait très soigneusement fait reproduire par la gravure '. En 1846, par l'intermédiaire de Mohl, qua- rante-deux cylindres recueillis par Botta, consul de France à Mossoul et explorateur du palais de Sargon à Khorsabad, venaient enrichir la collection. En 1848, c'étaient huit cylindres acquis de Lottin de Laval; en i85o, trois autres donnés par Fonfride \ Quand, en 1848, parut le Catalogue gênerai et raisonné des Camées et des Pierres Gravées de la Bibliothèque Impériale, par Chabouillet, Ch. Lenormant y rédigea la description de deux cent soixante et onze cylindres (n"' jo3 à 973) et de nombreux cachets plats orientaux. Vers la fin de l'année 1862, Honoré d'Albert, duc de Luynes, offrit à la Bibliothèque nationale une merveilleuse collection d'objets d'art parmi lesquels se trouvaient cent trente-six cylindres ^ En 1898, P. Perdrizet a donné trois intailles * qu'il avait découvertes lui-même dans l'ile de Chypre En 1899, Pauvert de la Chapelle enrichit le Cabinet des médailles d'un choix de pierres gravées dont M. Babelon a publié le Catalogue '' : douze cylindres y sont décrits, du n» 7 au n» 18 ''. La belle intaille n° 356 provient d'une libéralité de la baronne James de Rothschild, en ryoq. Enfin, dans le legs Delécluse, en 1906, figurent un cylindre, des empreintes sur une tablette de l'époque d'Ur et des bulles achéménides '. Actuellement, la Bibliothèque nationale possède cinq cent dix-neuf I. Introduction à l'étude du Culte public et des Mystères de Mitlira en Orient et en Occident. — Eu 1842, Cullimore avait publié, en lithographie, les sujets de cent soixante-quatorze cylindres, sous le titre : Impression of ancient oriental Cylinders or rolliiig Seals of the Babylonian, Assyrian jnd Medo-Persian. 1. Cylindres ii»* 67, 242 et 41S6. 3. Ces intailles exposées dans la « salle de Luynes », portent les numéros 32g à 464 dans l'inventaire de la colleciion. On trouvera à la tin du volume (p. 33Sj une table de concordance avec les numéros de notre Catalogue . 4. Cylindres n'" 49S, 499 et 5oo. 5. E. Babelon, Collection Pauvert de la Chapelle, Intailles et camées donnés au dépar- tement des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale. Paris, 1899. 6. Ces cylindres sont exposés dans la vitrine spéciale au don Pauvert de la Chapelle. On trouvera à la fin du volume (p. 33g) une table de concordance avec les numéros de notre Catalogue. 7. Cylindre n" 2 1 5 ; la tablette et les bulles sont figurées à la planche B. INTRODUCTION' III cylindres. Dans ce Catalogue, l'on y a joint les cachets plats assyro- babyionicns, perses et héthéens, qui sont au nombre de cent trente et un. Deux ont été donnés par Caylus ', dix-neuf par le duc de Luynes ', trois par i^mvert de la Cliapelle et un autre par la baronne .lames de Rothschild '. DH LA CLASSIFICATION DES CYLINDRES. 11 y a trente ans à peine que .loachim Menant exposait les règles à suivre pour la classification des cylindres orientaux, pour la détermination de leur date et de leur provenance '. Depuis cette époque certaines branches de la glyptique se sont merveilleusement développées tandis que d'autres ont fait de très faibles progrès. L'exégèse des sujets a profité des études méthodiques et approfondies de M. Léon Heuzey qui a déterminé d'une façon indiscu- table tantôt la nature des coiffures ou des vêtements des personnages; tantôt l'origine et la signification des symboles et des emblèmes; tantôt, enfin, le sens exact de scènes qui avaient été antérieurement interprétées d'une manière incomplète ou erronée. Dans le grand ouvrage des Découvertes en Chaldéc par Ernest de Sar^ec, M. Heuzey a réuni un nombre considérable de documents datés et fixé les caractéristiques de la glyptique de Sumer et d'Akkad '. M. Fr. Thureau- Dangin a transcrit et traduit les inscriptions des cylindres royaux connus en 1905 ' et, deux ans plus tard, MM. Alloue de la F"uye ' et N. de Likhat- cheft'' ont publié les plus anciennes empreintes que l'on puisse rapporter à une époque déterminée. Nous avons ainsi, depuis les débuts de l'histoire 1. N»' 35i et 5S4. 2. Voir aux tables de concordance, p. SSq. 3. Voir aux tables de concordance, p. .îSg. 4. N' 5C)4. .T. J. Menant, Les pierres gravées de la Haute-Asie. Reclierclies sur la Glyptique orientale {i883). Introduction. — Collection de Clercq. Catalogue raiso)ine et méthodique, t. I (1884'), Introduction. 6 E. de Sarzec et L. Heuzey, Découvertes en Chaldée. Voir le chapitre intitule : Glyptique, p. 275 et suiv. 7. Fr. Thureau-Dangin, Inscriptions de Sumer et d'Akkad (Paris, igoSj, passim. 8. Alloue de la Fuye, Les sceaux de Lougalanda patési de Lagash [Sirpourla] et de sa femme Barnamtarra, Revue d'Assyriologie, t. M, n° 4 (1907). 9. N. de Likhatcheft", Drevnejsija buddy i peCali Sirpurly, Mémoires de la Société archéologique impériale russe, t. IV (1907). IV INTRODUCTION jusqu'au temps de la première dynastie de Babylone, une série de monu- ments datés qui, pour la plupart, étaient inconnus de .1. Menant. Les fouilles du P. Scheilà Sippara, celles de l'Université de Pennsylvanie à Nippur, des tablettes récemment entrées dans les grandes collections et quelques cylindres permettent de reconnaître et de classer les sujets propres à la dynastie de Hammurabi et à l'époque de la domination kassite. Notre connaissance de la glyptique de l'Assyrie ne s'est guère développée par la publication de nouvelles empreintes datées ou de cylindres royaux, mais l'on doit à M. Heuzey la codification des lois qui régissent les figures divines et humaines et ceci est de première importance pour l'interprétation des Sujets '. A Nippur l'on a trouvé de nombreuses empreintes sur des documents datés de l'empire perse '. En les rapprochant de celles que J. Menant avait publiées \ on se forme une idée plus complète de l'art de cette époque. L'étude de la glyptique syro-cappadocienne s'est particulièrement déve- loppée par les travaux de W. H. Ward '. Il n'a pas été publié de cylindres royaux ni d'empreintes datées; cependant, sur une enveloppe babylonienne du règne de Samsu-iluna % figure la déesse nue, debout dans un rectangle, qui appartient à ce groupe et nous savons maintenant qu'au temps de la dynastie d'Ur on se servait en Cappadoce de cylindres dont les uploads/s1/ delaporte-1.pdf
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- Publié le Jul 10, 2021
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