Guide grandes écoles des LVE édition 2010 version électronique 2 GUIDE LVE DES
Guide grandes écoles des LVE édition 2010 version électronique 2 GUIDE LVE DES GRANDES ECOLES édition 2010 Guide des grandes écoles d’enseignement supérieur édition 2010/2011 Le Guide des grandes écoles au Maroc est une production de La Vie éco. La reproduction et la diffusion de ce document à travers un site web, un blog ou un support papier est interdite sauf autorisation expresse de La Vie éco. Pour nous contacter : La Vie éco 0522 45 05 55 (m.alami(at)lavieeco.com) 3 GUIDE LVE DES GRANDES ECOLES édition 2010 I l existe au Maroc 213 institutions d’enseignement supérieur, secteurs public et privé confondus. Pour un jeune bachelier et pour ses parents, il est difficile de s’y retrouver et, surtout, de faire le bon choix. Entre les publicités, forums, salons, foires, brochures et guides qui inondent le marché, ce qu’il faut, c’est surtout se poser les bonnes questions. D’abord choisir son projet professionnel Qu’est-ce que je veux faire dans la vie ? La question existentielle arrive tôt, à 18 ans à peine, mais il faut y répondre d’abord et avant tout. «Ce n’est pas évident car les jeunes ont très peu de personnes avec qui échanger sur leur projet professionnel. Il n’existe pas vraiment de véritables services d’orientation pour procéder à des bilans de compétences au Maroc. Les cabinets de recrutement offrent parfois ce service, mais c’est rare et plutôt cher», explique Chantal Aounil, du cabinet Bil Consulting. Du coup, l’orientation se décide encore souvent selon les résultats du bac. «Tu as 17/20 ? Alors tu fais Finances!». Ce type de phrase, Mme Aounil l’a entendu souvent. «On ne peut pas se baser uniquement sur une moyenne pour choisir une carrière qui s’étalera sur 30 ou 40 ans», prévient-elle. «Il faut mener une réflexion sur soi et sur son environnement, c’est indispensable. Le diplôme n’est pas une finalité en tant que tel!». Même son de cloche chez le secrétaire général de l’ESCA, Abdennasser Daif: «Il est très important d’éviter le mimétisme», affirme-t-il. Selon lui, les conseils génériques de type «Le meilleur métier est celui-ci» ou «La meilleure formation est celle-là» sont très néfastes à ce stade. Comment faire alors ? Certaines écoles privées offrent des services d’orientation à leurs candidats mais le jeune bachelier doit rechercher lui- même l’information. «Il existe sur Internet des descriptions de métiers, des chiffres et des données sur les secteurs. C’est à l’étudiant d’être proactif et de chercher partout», suggère Chantal Aounil. Lire la presse, contacter les fédérations, les associations, rencontrer les responsables d’entreprises: tous les moyens sont bons. Le jeune intéressé par la finance devrait avoir une idée de la manière dont le département est organisé dans une entreprise, de ce que fait un comptable, un auditeur, un contrôleur de gestion, etc. C’est donc seulement une fois le projet professionnel esquissé que la question du choix de l’école peut se poser. Et là encore, le jeune candidat doit faire preuve d’initiative. «Surtout, ne jamais se fier aux brochures de Etudes supérieures Comment choisir son école ? D’abord choisir son projet professionnel. Optimiser les visites des écoles et ne pas rester passif. Pédagogie de l’établissement, cursus, langues enseignées, stages..., plusieurs critères à prendre en considération. IL EXISTE SUR INTERNET DES DESCRIPTIONS DE METIERS, DES CHIFFRES ET DES DONNÉES SUR LES SECTEURS. C’EST A L’ÉTUDIANT D’ÊTRE PROACTIF ET DE CHERCHER PARTOUT 4 GUIDE LVE DES GRANDES ECOLES édition 2010 rêve», avise Yasmine Benamour, directeur général à HEM. «L’image d’une institution peut parfois nous induire en erreur», poursuit-elle. «Un ou une directeur d’école peut être fort en gueule et très présent sur la place publique et très médiatisé, sans que la prestation de son établissement ne soit pour autant de meilleure qualité». Le cursus et les enseignants Selon Siham Alaoui, de Convergence Conseil, il faut aussi optimiser ces visites et ne pas rester passif. «Le candidat doit se balader dans l’école, observer l’environnement, essayer d’échanger avec les étudiants qui y sont présents. Il doit poser des questions au personnel et, surtout, s’enquérir de la philosophie et de la pédagogie de l’établissement», explique-t-elle. La philosophie et la pédagogie de l’établissement: c’est principalement sur ces critères que l’étudiant et ses parents devraient fonder leur choix. Mais sur quels détails se pencher? «Il faut s’informer du personnel enseignant, du cursus et des méthodes d’évaluation», poursuit Mme Alaoui. «Qui sont les enseignants et quels sont leurs parcours professionnels ? Vous n’obtiendrez peut-être pas les CV de chacun, précise-t-elle, mais vous aurez certes une idée plus claire de la qualité de l’enseignement». Les efforts déployés par l’institution en termes de «développement personnel» de l’étudiant sont aussi un bon indicateur. Phénomène de mode, cette préoccupation doit cependant se traduire par des éléments concrets, au cœur même du programme de formation. «Attention, le développement personnel de l’étudiant est aujourd’hui un argument de vente de plusieurs écoles. Or, il faut s’assurer qu’il ne s’agit pas que d’un coup de pub», avisent plusieurs intervenants du milieu. «Quand on parle de pédagogie active et participative, il ne s’agit plus de donner de simples cours magistraux. On travaille sur des études de cas, on procède à des simulations, à des jeux de rôles, à des débats, etc. Tout cela apparaît forcément dans le programme éducatif» explique Yasmine Benamour de HEM. Langues, softskills et stages «Les cours de langue (français, arabe et anglais) devraient automatiquement faire partie du cursus», tranche Chantal Aounil, de Bil Consulting. «Aujourd’hui, on ne peut pas prétendre à un poste de cadre sans savoir communiquer», ajoute-t-elle. Il faut également penser à s’informer sur les possibilités d’immersion linguistique pendant les étés. «Mais en plus des langues, il faut aussi voir ce qui est fait pour les compétences transversales», ajoute Yasmine Benamour. Souvent développées à travers des projets personnels, ces softskills sont aussi essentiels que les connaissances disciplinaires. Les employeurs actuels sont très exigeants et veulent des recrues qui ont une bonne capacité de communication, de travail d’équipe, un esprit de synthèse, de l’initiative, de l’autonomie, du leadership, etc. L’enseignement par projet est aussi de plus en plus organisé dans les institutions, car c’est un des moyens les plus efficaces pour pousser l’étudiant à interagir avec son environnement, à s’organiser et à se surpasser. Les responsables des établissements ont d’ailleurs du mal à cacher leur fierté lorsqu’ils parlent des projets réalisés par leurs ouailles. Enfin, le bachelier et ses parents devraient s’attarder sur le nombre et la nature des stages inclus dans la formation. Selon Chantal Aounil, les stages doivent être d’une durée suffisamment longue. «L’idéal est de pouvoir joindre une équipe de travail pendant 3 à 4 mois. Attention aussi aux stages dits d’observation, qui sont beaucoup moins enrichissants que ceux qui permettent au candidat de s’intégrer à un projet, d’être actif», conseille-t-elle. Il faut bien sûr savoir de quelle façon ce stage sera ensuite récupéré au sein de la formation. Y a-t-il un journal de bord à tenir, un rapport à préparer, de quel type ? Le jeune bachelier postulant peut d’ailleurs demander à consulter les travaux des anciens étudiants de l’école qui l’intéresse, afin de s’assurer de la qualité des stages. 5 GUIDE LVE DES GRANDES ECOLES édition 2010 «Parlez de vos ambitions professionnelles autour de vous. Parlez à vos parents, oncles, tantes, cousins, cousines, amis, camarades, etc. Posez-vous la question sur les familles de métiers qui vous intéressent. Voulez-vous travailler derrière un bureau ? Sur la route et en relation constante avec des clients? Le choix de l’école ne doit se faire qu’après avoir trouvé un début de réponse à ces questions.» Abderrahmane Lahlou, président fondateur de Mundiapolis Conseils aux bacheliers «N’attendez pas les résultats du bac pour vous poser la question: qu’est-ce que je veux faire? Celui qui réussit, c’est d’abord celui qui construit. Alors construisez-vous un réel projet professionnel, à la mesure de vos ambitions et de vos moyens. Ne choisissez pas seulement un diplôme, car le diplôme n’est pas une fin, c’est un moyen qui servira à votre épanouissement professionnel.» Chantal Aounil, recruteur chez Bil Consulting «Faites ce que vous aimez, dans la mesure où votre choix est rationnel et raisonné. Avant de choisir définitivement votre école, posez des questions, beaucoup de questions! Dépasser le stand de l’école lors des salons et forums, et, surtout, ne vous fiez pas aux brochures de rêve!» Yasmine Benamour, directeur HEM «Ayez de l’ambition, pour vous et pour votre pays. Si vous voulez y arriver, vous le pouvez. Ayez confiance en vos capacités et laissez émerger votre talent. Considérez votre formation comme le tremplin le plus sûr pour réaliser vos projets.» Abdennasser Daif, secrétaire général ESCA «Choisissez en fonction de vos valeurs. N’hésitez jamais à poser des questions, à dire que vous n’avez pas bien compris lorsque c’est le cas. Ce n’est pas une faiblesse. Mesurez vos idées à celles des autres, débattez et échangez. Vous ne vous en trouverez qu’enrichis!» Siham Alaoui, recruteur chez Convergence conseil «La période des études supérieures est, selon moi, la meilleure de votre vie. Soyez sérieux, travaillez fort, faites le maximum mais surtout… profitez-en!» Youssef Bennani, directeur ressources humaines à Marsa uploads/s1/ grandes-ecoles-au-maroc 1 .pdf
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- Publié le Mai 18, 2022
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