Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 1 Université de Liège Faculté de

Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 1 Université de Liège Faculté de Philosophie et Lettres Histoire HEURISTIQUE – EP. CONTEMPORAINE EXERCICES SUR DES QUESTIONS D’HISTOIRE CONTEMPORAINE Guide d’initiation bibliographique à l’intention des 2e et 3e années du grade de Bachelier en Histoire Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 2 PARTIE 1 : INTRODUCTION AUX PRINCIPES, REGLES ET METHODE DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE ET DE LA BIBLIOGRAPHIE Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 3 I. OBJECTIFS En 1e année du grade de Bachelier, vous avez suivi plusieurs cours d’histoire et un cours d’Introduction pratique à la recherche. A partir de cette année, dans vos cours d’Heuristique et d’Exercices, il vous sera demandé de faire de l’histoire, d’écrire l’histoire en appliquant les règles que vous avez apprises en Notions de critique historique. Parmi les ouvrages méthodologiques qu’il vous est loisible de consulter pour plus de renseignements, citons : F. CADIOU et alii, Comment se fait l'histoire : pratiques et enjeux, Paris, La Découverte, 2011. C. GAUVARD et J.-F. SIRINELLI (dir.), Le dictionnaire de l’historien, Paris, PUF, 2015. R.-M. BERARD et alii, Initiation aux études historiques, Paris, Nouveau Monde, 2020. M. BOONE, Historici en hun métier : een inleiding tot de historische kritiek, Gand, Academia press, 2015 V. SOEN, Geschiedenis is een werkwoord. Een inleiding tot historisch onderzoek, 2de ed., Louvain, Universitaire Pers Leuven, 2020. T. LOUGHRAN, A practical guide to studying history : skills and approaches, Londres […], Bloomsbury, 2017. J. KAMP et alii, Writing history! : a companion for historians, Amsterdam, Amsterdam University Press, 2018. Le but est de vous préparer à la rédaction de vos futurs travaux de recherche, quelle qu’en soit l’ampleur. II. SOURCES, TRAVAUX, INSTRUMENTS DE TRAVAIL Dans les pages qui vont suivre, nous allons voir comment accéder aux principales ressources documentaires (via les instruments de travail) et nous vous fournirons les références de travaux et de sources « de première nécessité ». Qu’est-ce qu’une source ? Il s’agit de toute trace laissée par la pensée ou les actions des hommes d’autrefois. Elle peut être orale, écrite, matérielle, iconographique, audiovisuelle… Si elle est écrite, elle peut être manucrite, tapuscrite, imprimée… Elle peut être inédite ou éditée. Elle peut être officielle ou non. Les documents d’archives, les témoignages, journaux intimes ou mémoires, la presse, les documents diplomatiques, les débats parlementaires sont autant de sources. Qu’est-ce qu’un travail ? Un travail est la mise en œuvre des sources par l’historien pour reconstituer le passé en appliquant les règles de la critique externe et interne, en confrontant ses sources et en réalisant la synthèse sur base de celles-ci. Un travail peut aussi bien porter sur un sujet très vaste que se présenter comme une monographie ou un article de revue. EN RAFFINANT, on signalera que certains travaux peuvent devenir des sources : - si toutes les sources ayant servi à les écrire ont disparu ; - si on les étudie sur le plan historiographique, c’est-à-dire en s’interrogeant sur la manière dont l’auteur écrit l’histoire. Qu’est-ce qu’un instrument de travail ? L’instrument de travail peut être assimilé à un outil : il peut être un dictionnaire, une encyclopédie, un recueil biographique ou encore une bibliographie. Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 4 III. COMMENT REFERENCER UN DOCUMENT ? A la différence du journaliste, qui a le droit de préserver ses sources, c’est-à-dire de ne pas révéler l’identité de ses informateurs, l’historien DOIT impérativement donner l’origine de toute information ou de toute assertion, que celle-ci provienne d’un témoignage oral, d’un document d’archive, d’un ouvrage publié ou d’un article de presse. Il s’agit dès lors de fournir, en note infrapaginale : - les notices biographiques permettant d’identifier les personnes que vous citez ; - certaines explications complémentaires - MAIS SURTOUT les moyens de vérifier vos dires en citant la référence du témoignage / document. Celle-ci doit comporter les éléments nécessaires à l’identification directe du témoignage / document par le lecteur. Il s’agit donc, en quelque sorte, de sa carte d’identité. La bibliographie générale, elle, rassemble toutes les références citées au fil du texte et détaille donc l’ensemble du corpus documentaire utilisé pour rédiger le travail. Elle mentionne d’abord les sources puis les travaux et les instruments de travail. Nous allons vous proposer une série de règles pour référencer vos documents. Il vous est loisible de modifier certains détails (inverser le nom et le prénom de l’auteur ou le lieu et la maison d’édition, par exemple) mais pas la philosophie générale. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est l’UNIFORMITÉ, c’est-à-dire que, lorsque vous avez fixé un système de références, il faut impérativement vous y tenir tout au long du travail. A. LES SOURCES Une source peut se présenter sous une infinité de formes. Ci-dessous les plus fréquentes. 1) Un ouvrage (souvenirs, pamphlet, brochure, …) a) Citer dans la bibliographie générale : Il faut appliquer les mêmes règles que pour un travail se présentant sous forme d’ouvrage (cf. ci- dessous dans les Travaux), à savoir NOM et Prénom de l’auteur, titre de l’ouvrage, lieu, maison et date d’édition. Ex. : BARBEY Frédéric, La Belgique d’Albert Ier et de Léopold III. 1918-1948. Le témoignage d’un diplomate, Paris, Librairie académique Perrin, 1950. b) Citer en note infrapaginale : Ne pas oublier d’ajouter à la référence le numéro de la ou des pages à laquelle/auxquelles se trouvent les informations que vous fournissez dans le corps du texte. 2) Une source officielle (référence d’une loi, d’un débat parlementaire, …) La plupart des sources officielles belges sont aujourd’hui rétronumérisées. Le plus judicieux est de réaliser leur référence comme s’il s’agissait de la version « papier » originelle, puis d’ajouter : consulté en ligne sur le site de [La Chambre, les AGR…], [URL], date de consultation. Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 5 Ex. : Archives générales du Royaume, Procès-verbaux du Conseil des ministres, Conseil de cabinet du 13 février 1928 (+ numéro de page de la citation éventuelle : p. 3 [80]1). Annales parlementaires. Chambre des Représentants, session ordinaire 1984-1985, séance du jeudi 11 octobre 1984 (+ numéro de page de la citation éventuelle). Documents parlementaires. Sénat, session ordinaire 1921-1922, séance du 30 décembre 1921, document n° 15, Rapport de la commission de l’Agriculture et des Travaux publics […] (+ numéro de page de la citation éventuelle). Décret de la Communauté culturelle française du 12 juillet 1978 sur la défense de la langue française, in Moniteur belge, 9 septembre 1978, p. 10133. Il est bien évident que, dans une bibliographie générale, on mentionnera simplement les dates initiale et finale d’un dépouillement d’ampleur. Ex. : Annales parlementaires. Sénat, sessions 1946-1947 à 1957-1958. 3) Un organe de presse (journal ou revue) a) Citer dans la bibliographie générale : Donner le titre du journal ou de la revue, le sous-titre éventuel, le lieu d’édition puis préciser quelle période a fait l’objet du dépouillement. Ex. : L’Express. Quotidien politique, littéraire et d’informations, Liège, 1944-1946. b) Citer en note infrapaginale : Ici, il ne faut pas mentionner l’ensemble de la période ayant fait l’objet du dépouillement (le sous- titre et le lieu d’édition sont également facultatifs, pour peu qu’ils apparaissent dans la bibliographie générale) mais bien préciser le numéro et/ou la date du journal fournissant l’information que vous donnez dans le corps du texte + la page (et éventuellement la colonne). Ex. : L’Express, 23 septembre 1945, p. 2. 4) Une émission / interview radiodiffusée ou télévisée Donner le nom de l’émission, ou de la séquence dans l’émission (préciser s’il s’agit d’une émission de radio ou de télévision), le nom de l’animateur / du réalisateur, la chaîne, le pays, la date de diffusion (jour, mois, année) + le minutage. Ajouter le mode de consultation. Ex. : BALTEAU Bernard, « La dernière descente au Roton », in Ce Soir, émission télévisée présentée par DRUITTE Christian, RTBF (Belgique), 28/9/1984, 25 min., consulté en ligne sur le site de la Sonuma, https://www.sonuma.be/archive/la-derniere-descente-au-roton, le 18 septembre 2020. 5) Un dossier provenant d’archives inédites a) Citer dans la bibliographie générale : Pour plus de cohérence, partir du général pour en arriver au particulier : lieu de conservation, fonds consulté (avec numéro éventuel). Si le fonds est important et n’a été dépouillé que partiellement, 1 Très souvent, les PV du Conseil des ministres ont une double numérotation : chaque PV est numéroté individuellement et s’y ajoute une numérotation continue sur toute l’année. Guide d’initiation bibliographique (2022-2023) 6 mentionner les titres et / ou numéros des dossiers consultés (sans citer, évidemment, chaque document, ce qui serait fastidieux). Ex. : Archives du Ministère français des Affaires étrangères, Paris, Fonds Cabinet du Ministre, Cabinet du Ministre Bidault 1944-1948, dossier n°15 : Belgique janvier 1947 à mai 1948. b) Citer en note infrapaginale : Dans ce cas, il faut préciser, outre le lieu de conservation et le fonds consulté, le numéro du dossier et l’« identité » du document lui-même. Ex. : Archives du Ministère français des Affaires étrangères, Paris, Fonds Cabinet du Ministre, Cabinet du Ministre Bidault 1944-1948, dossier n°15 : Belgique janvier 1947 à mai 1948, dépêche de l’Ambassadeur Brugère au Ministre Bidault, 12 janvier 1947. Vous pouvez inverser l’ordre des éléments et commencer par uploads/s1/ guides-de-la-documentation-ecrite-2022-2023 1 .pdf

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  • Publié le Jul 27, 2022
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