fcJVs. t. Vxl^«« 'Xit i i l. I I!) R A r<L ^ OF rnL U N I V LRS ITY or ILLINOIS

fcJVs. t. Vxl^«« 'Xit i i l. I I!) R A r<L ^ OF rnL U N I V LRS ITY or ILLINOIS 2.-70 V. 11^ HISTOIRE DES CONCILES TOME XI DEUXIÈME PARTIE HISTOIRE DES CONCILES d'après LES DOCUMENTS ORIGINAUX TOME XI CONCILES DES ORIENTAUX CATHOLIQUES PAR Charles de CLERCQ DOCTEUR EN DROIT CANONIQUE ES SCIENCES HISTORIQUES ET ES SCIENCES ECCLÉSIASTIQUES ORIENTALES DE LA COMMISSION PONTIFICALE POUR LA RÉDACTION DU CODE DE DROIT CANONIQUE ORIENTAL DEUXIÈME PARTIE DE 1850 A 1949 PARIS LIBRAIRIE LETOUZEY ET ANÉ 87, BOULEVARD RASPAIL, 87 1952 498 I ivu y II ^ ^ 3 ^ M /ï fi 5 V. LIVRE TROISIÈME PARTICIPATIONS ET INITIATIVES NOUVELLES Jusqu'en l'année 1850, trois des cinq patriarcats de rite oriental n'avaient tenu aucun concile législatif; ils le feront pendant le pre- mier lustre de la deuxième moitié du siècle. D'autre part, le Saint- Siège prête une attention de plus en plus suivie aux affaires de rite oriental : une section spéciale de ce nom est créée, en 1862, dans le sein de la Congrégation de la Propagande et reçoit son secrétaire propre; elle est sans doute pour beaucoup dans les mesures que prend Pie IX pendant les années qui suivent. En 1850, Pie IX avait établi de nouveaux diocèses arméniens placés sous l'autorité de l'archevêché arménien autonome de Constanti- nople, siège érigé en 1830, mais jusqu'alors sans suffragants; d'un autre côté, en 1851, le patriarche arménien s'efforce de sauvegarder la structure juridique de son patriarcat en tenant le concile législatif attendu depuis longtemps. Cependant le projet de la fusion des deux obédiences gagne du terrain, sa préparation et sa réalisation don- nent lieu à diverses assemblées d'évêques. La bulle Rei>ersurus, de 1867, transfère le patriarcat à Constantinople, mais, en même temps, elle porte atteinte à certains privilèges traditionnels du patriarche, de l'épiscopat, du clergé et du laïcat arméniens. Antoine Hassun, archevêque primat de Constantinople depuis 1846 et plus tard pa- triarche, est la figure centrale de cette époque : il fait preuve d'une fidélité constante et absolue au Saint-Siège, qu'il met cependant timidement en garde contre des mesures trop hâtives; il est le seul patriarche oriental à voter l'infaillibilité pontificale au concile du Vatican. La bulle Reversurus et l'infaillibilité sont les deux occa- sions d'une opposition contre lui, qui tourne au schisme; élevé à la dignité cardinalice en 1880, Hassun se retire à Rome. Le jésuite Benoît Planchet, prodélégué, puis délégué apostolique en Mésopotamie, est le promoteur en 1853-1854 du premier concile de chacun des patriarcats chaldéen et syrien, dont les actes présen- tent d'étroites ressemblances et les mêmes tendances latinisantes; ils ne seront d'ailleurs pas approuvés à Rome. Joseph Audo, patriarche 500 LIVHI 111 cholilreii de 1847 h 1878, e»t d'un tiMiipérnnient bien différent d'IIas- sun : énergique et personrirl, il ru* cruiiit pas la révolte ouverte contre le Snint-Sièj;r, spécialement lorsjjue Pie IX étend les dispositions de la bulle Hr\-i-rsurits h son fljjlise. Les trois iiulres jtatriarches orientaux parviennent à jjranil'peine h faire abandonner au paj>e l'idée d'une pareille mesure pour leurs territoires. Chez les Meikites, les synodes électoraux de 185() et 1864 s'étaient arrogés en tjuelqu»' sorte un jmu- voir législatif, du fait cjue les évéques s'étaient mis d'accord, au préa- lable, sur certaines résolutions h faire observer par le n(»n\<'l rlu ; chez les C'.haldéens, le syn«)de électoral de 1804 n'adopte {>as de pacte proprement dit. niais, après l'élection, ufi accord est cej)endant conclu entre le patriarche et les évéques sur diverses questions. Contrain'ment aux prévisions, c'est avant l'élection patriarcale et avant l'arrivée du représentant du Saint-Siège que les évêques nyriens, réunis à Alep en 1866, arrêtent le texte de nouveaux canons qui, dans une certaine mesure, réagissent contre ceux de 1853. Ils n'ont cependant pas un sort pratique plus heureux, le Saint-Siège préférant envisa^'er la réunion d'un troisième concile : en 1883, le savant évèque David i)répare les (juestions à y traiter; le futur patriarche Itahmani établit les schémas, et l'assemblée elle-même, réunie à Charfeh en 1888, fait une longue révision de ces textes, qui sera encore coniplétée par celle de la Congr. de la Propagande avant l'approbation définitive des décrets. Les circonstances qui mènent à la démission de l'évècjue de Fa- goras, en 1850, rendent plus vif le désir d»i clergé roumain d'avoir un métropolite et une province ecclésiastirjue propres. Lors de la présentation des candidats au siège vacant, des vœux sont exprimés en ce sens. Pie IX les réalise en 1853. Le synode électoral de 1868 approuve en premier lieu dix articles, que le futur métropolite devra observer; celui-ci, .lean Vancea, sans se lier d'une façon absolue, tient compte cependant de ces desiderata lors d'un synode diocé- sam en 1869. Il fait participer les anciens et les nouveaux diocèses roumains imx conciles provinciaux de 1872 et de 1882, dont les actes - non sans certains atermoiements au sujet du premier — seront approuvés par Rome. Le patriarche maronite, en 1856, et le métropolite ruthène. en 1891, prennent l'initiative de rajeunir la législation canonique de leur Eglise. Kn ce qui concerne les Maronites, la Congr. de la Propa- gande préfère rappeler l'observance pure et simple du texte latin ofTiciel du concile du Mont-Liban de 1736, après un rajjporl fort cir- constancié du religieux italien Augustin ("iasca. C'est celui-ci aussi qui, élevé à la dignité épiscopale, préside le concile ruthène et en obtient l'approbation. Il deviendra cardinal, de même que le très PARTICIPATIONS ET INITIATIVES NOUVELLES 501 méritant métropolite ruthène de l'époque, Sylvestre Sembratowicz. Ainsi l'Église maronite, de même que les patriarcats chaldéen et syrien, trouve une stabilité juridique suffisante; les Ruthènes et les Roumains, au contraire, réuniront de nouveaux synodes pour s'adap- ter aux problèmes contemporains; les Arméniens et les Melkites s'ef- forceront — et ils n'y réussiront que partiellement — d'élaborer une législation conciliaire complète qui puisse enfin recevoir l'approba- tion du Saint-Siège. CHAPITRE XIII UNIFICATION HIÉRARCHIQUE ARMÉNIENNI (1850-1887) Des sympathies individuelles à l'égard de Rome subsistèrent et se renouvelèrent à divers moments chez les Arméniens du Proche- Orient ^. En 1709, un ancien élève du Collège de la Propagande à Rome, Abraham Ardzivian ^, obtint l'évêché arménien d'Alep. Mais il fut persécuté à cause de son attachement au Saint-Siège et dut se réfugier au Liban. C'est pendant cet exil qu'il assista au solennel concile maronite du Mont-Liban, en 1736. Rentré en décembre 1739 à Alep, il ordonna, l'année suivante, un coadjuteur et deux autres évêques, puis se fit élire par eux, par le clergé et par les fidèles favo- rables à l'Union, catholicos de Sis ^, sous le nom de Pierre — nom repris par tous ses successeurs, qui l'ajouteront à leur prénom propre. A la suite de nouvelles persécutions, Ardzivian s'embarqua pour Rome et fut confirmé par Benoît XIV comme « patriarche arménien catholique de Cilicie », le 26 novembre 1742 *; puis il revint se fixer au Liban. Des membres du clergé ralliés à l'Union reçurent des sièges épiscopaux de Syrie et du sud-est de l'Asie Mineure, sans tou- jours pouvoir y résider. Ardzivian commença la construction de la résidence patriarcale à Bzommar, mais mourut en 1749. Un décret de la Congr. de la Propagande, du 30 avril 1759, limita l'autorité du patriarche de Cilicie à l'Arménie Mineure, à la Cappadoce et à la Syrie; une décision du 9 juillet lui permit d'ériger des diocèses dans la mesure des nécessités; un décret du 20 juillet 1760 ajouta au pa- 1. Cf. la pe partie de ce volume, p. 102, 117. 2. Cf. l'article à ce nom par F. Tournebize, dans Dict. d'hist. et de géogr. ecclés., t. I, Paris, 1912, col. 183-186. 3. Le catholicos de Cilicie, Luc Adjabaiantz, était mort en 1737. Dès ce mo- ment les partisans de l'Union songèrent à lui donner un successeur qui fût de leur opinion. Mais le frère de Luc, Pierre, lui succéda et il ne resta donc aux catholiques qu'à élire de leur côté un autre catholicos. 4. Texte de l'allocution consistoriale et de la bulle de confirmation dans R. de Martinis, Jus pontificium de Propaganda Fide, F^ partie, t. m, p. 83-85. La bulle ne précise pas les limites du nouveau patriarcat. Ardzivian reçut le pallium le 8 décembre. 504 MVRR III. tlIlAlMTRB XIII triarcut In M«'»opotuinic; un outre, du 22 avril 17G9, y jol{^nil les réKioi).<i de Toknl «t «Ir Pi'rkruik en Asie Mineure. Si les évi^ques urni^nieii.H d'Asie se réunirent en assemblée éleclornle pour i-hoisir un sueees-trur h rliiit|ue piitriiirrlie défunt *, nous n'.ivons pas con- s»T\i- !•• v,iHM.|iir d*us,seiii!i)i'r>. lémslatives dans le j)atiiari'at avant l^ji Arinénirn» «le Poloffne et ceux de Constantinoph- avaient une or(;uni.Hati(>n indépendante du patriarcat. Le fi juilK't 1830, en consé- quence de rénianripntion eivile des catholiques dans l'empire otto- nuin ', Pie VIII remplaça le vicaire rituel de Conslantinople par un arrhevéqiie primai l.v^ bulles de fondation du siège ^ el de nomi- nation ilu premier titulaire, .\ntoine .Nouridjian *, ()récisent que la juridiction du nouvel archev/^quc s'étendra sur tous les territoires de l'enipin; ottoman où les Arméniens dépendaient jusqu'alors du vicaire apostoli(pie uploads/s1/ hefele-histoire-des-conciles-d-x27-apres-les-documents-originaux-translation-and-expansion-of-conciliengeschichte-vol-11-pt-2.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jui 15, 2022
  • Catégorie Administration
  • Langue French
  • Taille du fichier 33.3332MB