DU ME AUTEUR Dictionnaire de la prononciation française dans son usage réel (e
DU ME AUTEUR Dictionnaire de la prononciation française dans son usage réel (en collabora tion avec André Martinet), Paris, Champion - Genève, Droz, 1973, 932 p. La Dynamique des phonèmes dans le lexique français contemporain, Paris, Champion - Genève, Droz, 1976, 481 p. (Préface d'André Martinet). La Phonologie du français, Paris, PUF, 1977, 162 p. Phonologie et société (sous la direction d'Henriette Walter), Montréal, « Studia Phonetica » 13, Didier, 1977, 146 p. Les Mauges. Présentation de la région et étude de la prononciation (sous la direction d'Henriette Walter), Centre de recherches en littérature et en lin guistique sur l'Anjou et le Bocage, Angers, 1980, 238 p. Enquête phonologique et variétés régionales du français, Paris, PUF, « Le lin- guiste », 1982, 253 p. (Préface d'André Martinet). Diversité du français (sous la direction d'Henriette Walter), Paris, SILF, Ecole pratique des Hautes Études (4e Section), 1982, 75 p. Phonologie des usages du français, Langue française, n° 60 (sous la direction d'Henriette Walter), Paris, Larousse, déc. 1983, 124 p. Graphie-phonie (sous la direction d'Henriette Walter), Journée d'étude du Laboratoire de phonologie de l'École pratique des Hautes Études (4e Sec tion), Paris, 1985, 82 p. Mots nouveaux du français (sous la direction d'Henriette Walter), Journée d'étude du Laboratoire de phonologie de l'École pratique des Hautes Études (4e Section), Paris, 1985, 76 p. Cours de gallo, Centre national d'enseignement à distance (CNED), ministère de l'Éducation nationale, Rennes, 1er niveau, 1985-1986, 130 p., et 2e niveau, 1986-1987, 150 p. Le Français dans tous les sens, Paris, Robert Laffont, 1988, 384 p. Préface d'André Martinet (Grand Prix de l'Académie française, 1988). Traduction anglaise: French inside out, par Peter Fawcett, Londres, Rout ledge, 1994, 279 p. Traduction tchèque : Francouzstina znama i neznama, par Marie Dohalska et Olga Schulzova, Prague, Jan Kanzelsberger, 1994, 323 p. Bibliographie d'André Martinet et comptes rendus de ses œuvres (en collabora tion avec Gérard Walter), Louvain-Paris, Peeters, 1988, 114 p. Des mots sans-culottes, Paris, Robert Laffont, 1989, 248 p. Dictionnaire des mots d'origine étrangère (en collaboration avec Gérard Wal ter), Paris, Larousse, 1991, 413 p. L'A venture des langues en Occident. Leur origine, leur histoire, leur géo graphie, Paris, Robert Laffont, 1994, 498 p. Préface d'André Martinet (Prix spécial du Comité de la Société des gens de lettres et Grand Prix des lectrices de Elle, 1995). Traduction portugaise: A Aventura das Unguas do Occidente, par Manuel Ramos, Lisbonne, Terramar, 1996, 496 p. Traduction espagnole : La Aventura de las lenguas en Occidente, par Maria Antonia Martf, Madrid, Espasa (à paraître en 1997). HENRIETTE WALTER L'AVENTURE DES MOTS FRANÇAIS VENUS D'AILLEURS ROBERT LAFFONT Au « CHEF D'ARMÉE à la lance forte», mon compagnon indispensable dans cette périlleuse aventure. © Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1997 ISBN 2-221-08275-3 SOMMAIRE Préambule 9 Des emprunts par milliers 15 Le cas particulier de l'argot 21 Des incertitudes inévitables 29 Vestiges du gaulois 37 Une langue deux fois latine 51 Permanence du grec classique 65 Du nom propre au nom commun 75 L'héritage germanique 83 Le temps des foires 99 Les langues de l'Orient et de la Méditerranée 113 Les apports des sœurs latines 137 Les autres apports européens 167 L'anglais 177 L'autre bout du monde 197 On a souvent besoin d'un étranger chez soi 207 Notes et références 211 Index et lexique 223 Voir la table des matières détaillée en fin de volume avec liens sur les N° de page PRÉAMBULE ous sommes tous des polyglottes ... ... ou presque, ou nous pouvons du moins le devemr, même s1, comme les Français, on a la réputation de ne pas avoir le don des langues. Car c'est dans la langue française elle-même que nous pouvons trouver des points de départ commodes pour aller vers les autres langues. On sait bien que le français est une langue issue du latin, mais on oublie souvent qu'il s'est enrichi au cours de sa longue histoire d'apports venus des quatre coins du monde : apports celtiques, germaniques et grecs, mais aussi arabes, néer landais ou italiens, et encore espagnols, anglais, amérindiens, afri cains, persans, turcs, japonais ... Car les mots ont souvent fait des voyages au long cours avant de s'implanter en français. Le lexique ne connaît pas les frontières Tous ces apports venus de plus ou moins loin, on peut tenter de les identifier, à la manière du notaire qui cherche à reconstituer l'origine de propriété d'une vieille demeure. On comprend fort bien que, du latin au français, les mots aient pu changer d'allure, comme par exemple SETA(M), qui est devenu soie, ou AQUA(M), qui s'est réduit à sa plus simple expres sion : eau. II nous faut en outre bien admettre que les mots ont aussi changé de sens : par exemple DOMUS, qui, en latin, désignait la maison, non seulement a évolué phonétiquement en dôme, mais se réfère aujourd'hui en français à une partie très particulière d'un édifice, la coupole. Mais ce que l'on oublie très souvent, c'est que 10 L'aventure des mots français venus d'ailleurs le latin n'est pas l'unique source de la langue française, où l'on trouve par milliers des mots venus d'ailleurs 1• Toutefois, seuls certains d'entre eux portent la marque de leur origine. Des mots comme boomerang, ersatz, karaoké, bungalow, geyser, zakouski, football, handball ou le plus récent panini, sont immédiatement reconnus comme de provenance étrangère, même si l'on ne peut pas toujours deviner que boomerang vient d'une langue d'Australie, ersatz de l'allemand, karaoké du japonais (de kara « vide » et de oké « orchestration » ), bungalow du hindi (par l'intermédiaire de l'anglais), geyser de l'islandais, zakouski du russe, football de l'anglais, handball de l'allemand et panini de l'italien. Mais comment imaginer, sous leur allure vraiment française, que des quantités de mots sont des étrangers bien acclimatés dans notre langue ? Des recherches sont nécessaires pour apprendre par exemple que chérubin vient de l'hébreu, ou pyjama, du persan, coche, du hongrois, vanille, de l'espagnol, ou encore tomate et chocolat du nahuatl, cette langue des populations aztèques qui peuplaient le Mexique au moment de la conquête espagnole. Pourquoi se plaindre des emprunts? Pour désigner tous ces mots que les langues du monde apportent à l'une d'entre elles, les linguistes ont un euphémisme plaisant : ils parlent pudiquement « d'emprunts » chaque fois qu'une langue prend des mots à sa voisine, tout en n'ayant pas la moindre intention de les lui rendre un jour. Et, chose curieuse, au lieu de voir les usagers de la langue emprunteuse se réjouir de l'adoption d'un mot étranger qui lui faisait défaut, et ceux de la langue donneuse marris du larcin dont elle a été victime, c'est exactement l'inverse qui se produit. Les Français, en particulier, sont à la fois amusés et ravis lorsqu'ils apprennent qu'en espagnol le bidet (de la salle de bains) s'appelle aussi bidé et que les papiers d'identité y sont désignés par le mot français carné (sic); ils se réjouissent à l'idée que carte blanche et desserts' emploient très naturellement en allemand, cette langue étonnante où le Baiser est une meringue et le Krokant de la nougatine ; ils sont aux anges quand ils voient des mots comme beige, bâton (« rouge à lèvres») ou passe-vite («presse-purée») Préambule 11 dans un texte portugais, et ils se sentent un peu consolés quand ils se rendent compte qu'en anglais on dit couramment déjà vu, vis-à vis ou encore fait accompli et que cul-de-sac désigne sans fausse pudeur dans cette langue ce que nous préférons appeler une impasse. En danois, on dit avis («journal » ), citron-fromage ( « mousse au citron » ), ou brunette ( « petite femme brune » ), et en néerlandais on parle de coupon pour «ticket», de perron pour «quai» et de taart pour« gâteau». Enfin, en roumain, on n'a que l'embarras du choix, entre butic (sic) qui est un petit commerce où l'on vend de tout, fular, apartament, portmoneu ou encore jurfix « fête organisée par des jeunes chez l'un d'entre eux » et galante rie, qui, en plus du sens qu'il a en français, désigne la lingerie et les sous-vêtements. Et ce ne sont que quelques exemples parmi des milliers d'autres. En revanche, quel tollé quand on apprend que tel chanteur vient de publier en CD le best of de ses chansons live, ou que tel show de rap passera en prime time à la télévision! La morale de cette histoire, c'est que, lorsqu'une langue dis tribue son patrimoine, contre toute logique ses usagers s'en réjouissent, alors que, si elle bénéficie de mots venus de l' étran ger, ils s'en désolent. Des trésors venus d'ailleurs Ce livre voudrait montrer au contraire que, lorsqu'une langue « emprunte » des mots, elle s'enrichit de mille façons ( ch. 1, DES EMPRUNTS PAR MILLLIERS, p. 15, et ch. 2, LE CAS PARTICULIER DE L'ARGOT, p. 21). On découvrira au cours des pages qui suivent que le lexique français ne s'est pas contenté de développer son héritage latin de toutes les façons possibles, mais qu'il a parfaitement su tirer parti de ses contacts avec uploads/s1/ henriette-walter-l-x27-aventure-des-mots-francais-venus-d-x27-ailleurs-robert-laffont-1997.pdf
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- Publié le Dec 03, 2022
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- Langue French
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