La chaussée est la partie d'une voie de communication affectée à la circulation

La chaussée est la partie d'une voie de communication affectée à la circulation des véhicules. Elle assure les déplacements des usagers et le transport des marchandises, quelles que soient les conditions météorologiques, dans des conditions de sécurité et de confort adapté au type d’itinéraire. D'un point de vue mécanique, son rôle est de répartir les charges mécaniques sur le sol support, quelles que soient les conditions environnantes. Chaussée pavée[ Pavés sous de l'enrobé bitumineux. Dans les villes, la chaussée peut être recouverte de pavés en pierre, généralement du granit. Celle-ci est parfois recouverte d'enrobé bitumineux. Chaussée bitumée Les chaussées bitumées sont réalisées en plusieurs couches :  la couche de roulement est généralement constituée de béton bitumineux, mais pour les faibles trafics, on se contente quelquefois d'un enduit superficiel à base de bitume en émulsion ou fluidifié par un solvant  la couche de base et la couche de fondation qui assurent la diffusion des efforts sont souvent constituées de graves traitées avec des liants hydrauliques (ciment, laitier, cendre volante) ou bitumineux. L'ensemble repose sur le sol par l'intermédiaire d'une couche de forme dont l'épaisseur peut être importante si la portance du terrain est faible. Pour économiser des matériaux, on la remplace parfois par un traitement du sol en place au ciment et/ou à la chaux, si sa nature s'y prête (limon, argile, craie). On peut parfois ajouter aussi un géotextile (feutre anticontaminant tissé ou non tissé). En cas de trafic important, on interpose parfois une couche de liaison entre la couche de roulement et la couche de base pour faciliter la reprise des efforts superficiels (horizontaux). La plupart du temps, les couches sont collées les unes avec les autres afin d'obtenir une meilleure transmission des efforts horizontaux. Le collage se fait au moyen de bitume pur ou d'émulsion. Des catalogues de chaussées types ont été constitués pour faciliter le travail des concepteurs. Ils prennent en compte les différents matériaux disponibles, et le trafic routier prévisible. C'est uniquement le trafic des poids lourds qui détermine les épaisseurs des couches de base et fondation (1PL=500 000VL). Les autoroutes qui supportent de forts trafics lourds sont quelques fois constituées de dalles en béton armé (les couches de roulement et de base sont confondues en une seule). Cette technique présente une plus grande longévité et une moindre sensibilité à l'orniérage, mais elle est plus onéreuse à sa création et difficile à mettre en œuvre en raison du délai de prise du ciment. De plus la surface du béton ne permet pas la circulation sans traitement de surface (striage ou pose d'un revêtement bitumineux). La jonction entre les dalles nécessite une attention particulière pour éviter leur décalage, source d'inconfort et de dégradation prématurée (battage). Pendant des décennies, les constructeurs de chaussées se sont efforcés, comme MacAdam, d'empêcher l'eau de pénétrer à l'intérieur des chaussées. Cependant de nouvelles techniques apparaissent :  les enrobés drainants éliminent le film d'eau qui se forme en surface et diminuent ainsi les projections et le risque d'aquaplanage  les chaussées réservoirs permettent de limiter ou ralentir le ruissellement et participent donc à la prévention des inondations. La formulation de ces nouveaux matériaux est délicate car leur plus grande porosité entraîne une résistance mécanique plus faible, des risques de colmatage et une plus grande sensibilité au gel. Par ailleurs, elle nécessite des bitumes et des granulats particulièrement adaptés pour obtenir une très bonne tenue à l'eau. La bordure En conception routière, une bordure est un élément vertical ou incliné bordant la chaussée ou l'accotement, pouvant constituer une partie du dispositif d'écoulement des eaux, renforçant ou protégeant le bord de la chaussée ou de la surface roulable et indiquant de façon précise aux conducteurs la limite de la zone accessible aux véhicules1. La surface de la bordure côté largeur roulable est en général appelée face Fonctions Comme une gouttière, elle guide l'eau de pluie et de la fonte des neiges dans des drains pluviaux, ce qui empêche l'eau de s'accumuler sur la chaussée. De grandes flaques peuvent être dangereuses et être la cause de l'aquaplanage induisant la perte de contrôle de l'automobile. De plus, les projections arrières d'eau et de boue peuvent réduire la visibilité des autres conducteurs. En outre, elle segmente la voirie pour permettre une circulation séparée entre automobiliste et piéton. Mais puisque les bordures ajoutent un coût supplémentaire à la réalisation des routes, elles sont généralement limitées aux secteurs urbains et de banlieue et sont rarement trouvées dans des secteurs ruraux sauf là où certaines conditions de drainage (comme en montagne) les rendent nécessaires. Types de bordures On distingue généralement trois types de bordures :  Bordures de trottoir  Bordures franchissables  Bordures inclinées ou arrondies pour parkings, allées, terrains de sport ou dans certaines zones résidentielles de banlieue Les bordures sont aussi généralement surélevées au niveau des arrêts de bus pour permettre l'accès aux personnes handicapées. Fabrication[ Les bordures peuvent être préfabriquées ou coulées en place. Pose Bordure préfabriquée Liste des types/modèles2 :  Type A - Modèles A1 - A2 : Bordures d'accotements de routes ou autoroutes, franchissables après réalisation complète de la voirie  Type P - Modèles P1 - P2 - P4 : Bordures pour parcs de stationnement, allées, terrains de sport  Type T - Modèles T1 - T2 - T3 - T4 : Bordures de trottoirs plus spécialement destinées aux voiries urbaines  Type I - Modèles I1 - I2 - I3 - I4 : Bordures d'îlots directionnels qui peuvent être, soit simplement posées sur la chaussée (I1-I3), soit encastrées dans la chaussée (I2-I4)  Type CS : Modèles CS1 - CS2 - CS3 - CS4 : Caniveaux simple pente destinés à être utilisés, soit avec des bordures de type A, soit avec des bordures de type T  Type CC : Modèles CC1 - CC2 : Caniveaux double pente Bordure coulée en place Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Coût Exemple de voirie sans bordure, lotissement à Longfossé, Nord-Pas-de-Calais, France. Les bordures présentent un certain coût (encore plus élevé dans le cas de bordure en granit), et donnent un aspect urbain à la rue. En milieu rural, on peut leur préférer une voirie partagée sans bordures, avec une seule pente, et un des bas-côté enherbé ou en Noue (fossé). Un accotement est la partie d'une route située entre la limite de la chaussée, au sens géométrique, et le début du talus de remblai ou de déblai, ou en d'autres termes la zone s'étendant de la limite de la chaussée à la limite de la plate-forme1. Les accotements, stabilisés ou non, ne font pas partie de la chaussée. Accotement enherbé sur une route du Danemark Accotement avec bande dérasée (stabilisée) très étroite en Pologne ] En synthèse, les termes suivants sont apparentés au terme accotement :  Accotement stabilisé : Partie ou totalité de l’accotement dont la structure a été renforcée pour permettre de supporter la charge occasionnelle d'un véhicule. Ce terme désigne également au Québec à la fois la bande dérasée et la bande d'arrêt d'urgence 2 .  Accotement enherbé : Tout accotement qui n’a pas été revêtu, qu’il soit stabilisé ou non. Une structure stabilisée non revêtue s’enherbe en effet très rapidement et donne l’illusion d’un accotement non stabilisé.  Accotement revêtu : Tout partie d’accotement qui a reçu un revêtement d'étanchéité : revêtement bitumineux de type enrobés ou enduit gravillonné, ou bien béton.  Accotement meuble : Tout accotement ou partie d’accotement dont la portance est insuffisante pour supporter la charge d’un véhicule à l’arrêt. Un accotement stabilisé enherbé n’est par définition pas meuble. De même un accotement non stabilisé mais qui s’est consolidé dans le temps, comme ceux de nombreuses anciennes routes rurales, peut très bien ne pas être meuble.  Bande d’arrêt : Ce terme est souvent donné pour bande dérasée.  Accotement dénivelé : Accotement dont le niveau d’arase est supérieur ou inférieur au niveau de la chaussée. Une trop grande dénivellation peut être dangereuse.  Zone d'immobilisation : ce terme désigne, en Belgique, la bande dérasée3. Structure des accotements Routes de rase campagne à faible trafic Accotement de rase-campagne sans partie stabilisée Sur les routes de rase campagne supportant un faible trafic et de conception ancienne, l’accotement n’est en général ni revêtu, ni stabilisé. Sa structure est constituée de matériaux de remblais non issus de carrière et revêtus de terre végétale. Ce type d’accotement est enherbé, sans pour autant qu’il ait été engazonné lors de sa création, l’herbe poussant naturellement. Bien qu’il ne soit pas stabilisé, ce type d’accotement peut malgré tout supporter l’arrêt d’un véhicule léger qui s’y arrêterait en urgence. Pour les routes anciennes, les matériaux constitutifs se consolident en effet souvent avec le temps et acquièrent une certaine portance permettant de supporter la charge d’un véhicule léger, voire lourd. Si ces accotements contiennent trop de matériaux argileux, la consolidation ne peut pas s’effectuer et les accotements restent meubles, particulièrement en cas de pluie. Devant de tels accotements, le gestionnaire de la voirie uploads/s1/ illustration-amenagements-voirie.pdf

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  • Publié le Fev 04, 2022
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