'^^mm^. w- U d'/of OTTAWA 39003002190^^-1 CORRESPONDANCE ' DE MONTESQUIEU HLBLI

'^^mm^. w- U d'/of OTTAWA 39003002190^^-1 CORRESPONDANCE ' DE MONTESQUIEU HLBLIEF FAR . François GEBELIN AVF.C LA COLLABORATION DE M. André MORIZE I BORDEAUX IMPRIMERIES GOUNOUILHOU IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES 1 1 , rue Guiraude. i i M DCCCC.XIV Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/correspondanced01mont PUBLICATIONS DE LA SOCIETE DES BIBLIOPHILES DE GUYENNE COLLECTION BORDELAISE DES INÉDITS DE MONTESQUIEU Deux opuscules de Montesquieu, publiés par le Baron de Montesquieu. Eau-forte de M. Léo Drouyn. Bordeaux, Paris, 1891,111-40. Mélanges inédits de Montesquieu, publiés par le Baron de Montesquieu. Bordeaux, Paris, 1892, in-40. Voyages de Montesquieu, publiés par le Baron Albert de Montesquieu. Bordeaux, Paris, 1894- 1896, 2 vol. in-40. Pensées etfragments inédits de Montesquieu, publiés par le Baron Gaston de Montesquieu. Bordeaux, Paris, 1899-1901, 2 vol. in-40. Montesquieu. Histoire véritable, publiée d'après un nouveau document, avec une introduction et des notes par L. de Bordes de Fortage. Bordeaux, 1902, in-40. CORRESPONDANCE MONTESQUIEU TOME [ IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE: Hors commerce, numérotés ainsi qu'il suit De I à liOO bur papier de Hollande. Pour le cinnmerce : De 20 1 à 21b sur papier de Hollande, De I à 340 sur papier vélin. Justification du tirage ''-^^ -L.3-. Tous droits réserves. CORRESPONDANCE PE MONTESQUIEU publiee pak François GEBELIN avec la collaboration dh M. André MORIZE I BORDEAUX IMPRIMERIES GOUNOUILHOU IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES 1 I, rue Guiraude, i i M.DCCCC.XIV lu 1 '/ INTRODUCTION Le volume que nous donnons aujourd'hui et celui qui suivra doivent clore la collection des inédits de Montesquieu, dont la publication fut entreprise en 1891 par sa famille avec le concours des Bibliophiles de Guyenne. Nous ne saurions à la vérité commencer ce tra- vail sans rendre hommage à la mémoire de celui qui l'aurait dû signer, de Raymond Céleste, qui nous a été enlevé avant qu'il ait eu le temps de l'achever'. L'honneur que nous ont fait les Bibliophiles de Guyenne en nous chargeant de reprendre Touvrage est fort grand, mais il n'est pas sans péril ; et tout notre effort a tendu à ne pas nous montrer les continuateurs trop indignes de celui qui nous avait précédés. I. Deux cent cinquante-six lettres avaient été déjà envoyées par Céleste à l'impression. Les placards en ont été tirés à deux exemplaires, dont l'un est conservé à la Bibliothèque de Bor- deaux (M. F. 478). On trouve dans ces placards plusieurs lettres adressées à Montesquieu qui ne sont pas entrées dans notre édition. vin INTRODUCTION Le premier recueil de lettres de Montesquieu ' parut après sa mort sous le titre : Lettres fami- lières du président de Montesquieu, baron de La Brède, à divers amis d'Ltalie. S. 1., 1767, in-122. L'auteur de la publication, Tabbé Guasco, était un de ces Italiens dont la société paraît avoir plu au Président, d'esprit fort alerte, amusant par son jargon moitié français moitié étranger et par l'exubérance de ses gestes^', parfois même encombrant quelque peu et son désir de plaire allant jusqu'à l'indiscrétion 4. Il voulait avant toutes choses en éditant les lettres de Montesquieu se faire valoir et « se rengorger de Tamitié d'un homme illustre, qui lui parlait de ses champs et de ses vignes » -\ Les notes dont il accompagne la publication sont I. Quelques lettres avaient auparavant paru isolément: les trois lettres à Maignol (n" 23 1, 234 et 235), imprimées dans un factum ; la lettre 307, publiée par J. Vernet dans ses Lettres sur la coutume inoderne cVetn^loycr /e Vous au lieu c?u Tu... (La Haye, 1752, in-8°); les lettres iîSg et 3ôo, données par Mauper- tuis dans son Éloge de Montesquieu (Berlin, 1755, in-80). a. Bibliographie, n<>s i et 2. 3. Cf. l'éloge de Guasco par Dacier {Histoire de l'Académie des Inscriptions, t. XLV, p, 189). 4. Grimm (éd. Tourneux, VII, 391) raconte comment il s'im- posa chez M«"« Geoffrin. 5. Grimm, VII, 3q2. INTRODUCTION IX à ce point de vue significatives'. En doit-on conclure, qu'allant plus loin, il ne s'est pas fait faute d'altérer à son avantage le texte même des lettres-? Si Ion envisage la correspondance dans son ensemble, on doit, pensons-nous, répondre à la question par la négative. Xous connaissons, en effet, loriginal et une copie contemporaine de deux des lettres publiées en 1767% et quand on les confère au texte de Guasco, Ton peut conclure que celui-ci s'est montré un éditeur fidèle. A peine relevons-nous dans l'une d'elles4 une inexactitude voulue et d'une fatuité qui prête à rire : Montesquieu avait écrit de Guasco qu'il prodiguait son mauvais estomac à « toutes les tables » ; l'abbé corrige « à toutes les invitations de dîners d'ambassadeurs ». Guasco était vindicatif autant que vaniteux. Nous le sentons joyeux d'écrire que son ennemi, le marquis dOrméa, mourut « au milieu des dou- leurs et des rugissements » 5. n fit plus : comme 1. Les notes de Guasco ayant été reproduites in extenso dans Tédition Laboulaye, nous avons cru pouvoir écourter ou suppri- mer un petit nombre d'entre elles, qui ne présentent aucun intérêt. 2. La question a été posée par M. Tourneux, M'"^ Geojffrin et les éditions expurgées des « Lettres familières» de Montesquieu, dans la Revue d'histoire littéraire, 1894, p. Ô4. 3. Lettre 290, dont l'original se trouvait dans la collection Kathery ; et lettre 407, dont une copie, de la main d'un secrétaire de Montesquieu, se trouve aux archives de La Brède. 4. Lettre 467. 5. Lettre 842, note. X INTRODUCTION il avait été mis à la porte de chez M""^ Geoffrin, qu'avait choquée sa façon de s'établir chez elle', il eut la grossièreté, à douze ans de distance, d'insérer dans la correspondance de Montesquieu trois lettres des plus désobligeantes pour elle-. Tout porte à croire que ces lettres sont pour le moins falsifiées : la déplorable réputation de Tabbé ^ les bonnes relations que jusqu'à sa mort Montesquieu continua d'entretenir avec M™^ Geoffrin4 et l'aveu, semble-t-il, de Guasco lui-même, qui reconnut « avoir fourni quelques lettres qui n'étaient point comprises dans un recueil » prêté par lui aux éditeurs des Lettres familières^ . Le scandale fut tel que l'ouvrage ne put entrer 1. Cf. Grimm, VII, Sgi. « Le Président l'avait introduit chez M°" Geofïrin, et l'abbé de Guasco s'y était établi de façon qu'il fallait ou le chasser ou risquer de voir la maison désertée de la bonne compagnie. » 2. Les lettres LIV, LV et LVII (n°' 668, 670 et 67a de notre édition). 3. Grimm, VII, Sgo et suiv.; et mieux Collé (éd. Bonhomme, III, 171J, dont le témoignage est d'autant plus sûr qu'il n'était pas des amis de M"' Geoffrin. 4. « Ce que je sais, c'est que j'ai vu le Président chez M"' Geoffrin peu de jours avant la maladie qui le mit au tombeau. ^ Grimm, VII, 892. 5. Lettre de Guasco au Journal encyclopédique, 19 octobre 1767, réimprimée par M. Tourneux, art. cit., p. 59. — Citons aussi ce passage de la préface de Guasco dans les éditions de 1771 et 1773: (. Quelques-unes de ces lettres étant écrites d'un caractère peu lisible, d'autres étant mal conservées, il se sera peut-être glissé quelques inexactitudes dans la copie que j'en ai fait faire... > INTRODUCTION XI en France que mutilé'. Guasco fit alors paraître, dans la Galette d'Utrecht du 3 octobre 1767, un article où M*"^ Geoffrin était traitée de « haran- gère du beau monde », de « dame de charité de la littérature » et autres aménités du même genre. Les amis de celle-ci s'émurent : une rétractation de l'article du 3 octobre fut imposée à la Galette d'Utrecht par la voie diplomatique ^ et, sur Tor- dre de ChoiseuP, une protestation parut dans la Galette de France contre la publicité faite aux Lettres familières : « On ne peut voir sans indi- gnation les écrivains de quelques papiers publics se prêter à des animosités obscures et outrager sans mesure et sans pudeur des personnes qui, par leur conduite et leurs qualités essentielles, jouissent de la considération que le public n'ac- corde jamais qu'à juste titre +. » En même temps paraissait à Paris une édition expurgée des Lettres familières^ ^ où le premier 1 . Bibliographie, no 3. Ces exemplaires doivent être fort rares : « Je n'ai vu qu'un exemplaire de cette édition tronquée, » écrit Collé (III, 169). 2. Cf. les lettres de Des Rivaux à Choiseul (24 novembre 1767) et de Choiseul à M"" Geoffrin (39 novembre et 4 décembre 1767), dans Ségur, Le royaume de la rue S nnt-Honoré, pp. 473 et 474* 3. Lettre de M"°' Geoffrin à l'abbé de Véri (24 mai 1768), p.p. M. Tourneux, art. cit., p. G2. 4. Gazette de France, 20 novembre 1767. 5. Bibliographie n" 4. — L'édition expurgée est annoncée dans VAnnée littéraire, lettre du 3o juillet 1767, et dans une lettre de Grimra du i5 août (éd. Tourneux, VII, 389). XII INTRODUCTION paragraphe de la lettre LIV et les lettres LV et uploads/s1/correspondance-d-01-mont.pdf

  • 16
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Mar 26, 2022
  • Catégorie Administration
  • Langue French
  • Taille du fichier 18.5280MB