Rester éveillé au volant, une étude réalisée par Mercedes La forme physique et
Rester éveillé au volant, une étude réalisée par Mercedes La forme physique et mentale d'un automobiliste sur un long parcours est un des critères importants d'une conduite sûre. C'est pour cette raison que les ingénieurs de Mercedes ont étudié le comportement de plus de 2500 personnes sur différents types de route et jugé de l'intérêt des équipements d'aides à la conduite. L'étude a pu être réalisée grâce à des conducteurs bardés de capteurs électroniques : battement du cœur, capacité de vision, tension musculaire,… . Ces mesures sont mises en parallèle avec les paramètres du véhicule tels que le bruit, les vibrations, les réglages de suspension et de la climatisation. Elles ont a été analysées par rapport aux nouveaux équipements d'aide à la conduite tels que le régulateur adaptatif de vitesse, la commande vocale et le siège à maintien dynamique. ussi Les différentes mesures du corps humain (1/2) L'étude est menée depuis 1982 en collaboration proche entre les ingénieurs véhicule et les spécialistes médicaux / psychologiques. Une méthode de mesure du stress et de la fatigue a été développée. Elle ne mesure pas seulement la forme physique, mais aussi des facteurs émotionnels tels que l'humeur, la décontraction ou la motivation qui influent sur l'éveil et l'attention du conducteur. Les valeurs relevées ne sont donc pas une distance de freinage ou un temps d'accélération, mais les pulsations du cœur, la tension musculaire et la conductivité de la peau. Les pulsations cardiaques Chaque action mentale ou physique augmente le battement du cœur. Lors de la conduite, l'activité physique reste faible. Ainsi, une augmentation cardiaque est souvent créée par un autre facteur : le stress. Le stress mental peut être causé par un trafic dense, mais aussi, à l'intérieur du véhicule, par un niveau de bruit élevé, une climatisation inadéquate ou une mauvaise visibilité. Les différentes mesures du corps humain (2/2) La tension musculaire Le niveau de tension musculaire, mesuré en microvolt sur le bras ou à l'arrière du cou, informe les scientifiques sur les contraintes du voyage. La conductivité de la peau La conductivité électrique de la peau, mesurée en micro-siemens, change en fonction des événements visuels ou acoustiques perçus ou de facteurs extérieurs de stress. Trop de réceptions d'information, conscientes ou inconscientes, nuisent à l'attention du conducteur sur un long parcours. Mais, d'un autre côté, trop peu de sollicitations du conducteur ont aussi un effet négatif sur son attention. Il est donc important pour les ingénieurs du véhicule de maintenir un niveau d'information suffisant pour les longs moments passés derrière le volant. Un puissant matériel de mesure embarqué Un ordinateur dans le coffre et un boîtier électronique fixé à la ceinture du conducteur enregistrent approximativement 250 informations différentes par seconde. Le conducteur est ainsi équipé d'électrodes au dos, aux bras, aux pieds et au cou. Les relevés ne concernent pas seulement les données de la personne au volant, mais aussi le style de conduite. Leurs analyses donnent une image concrète des effets de la technologie du véhicule sur le conducteur. Une antenne GPS sur la vitre arrière permet de garder un contact permanent avec le véhicule. Sa position géographique vient aussi s'ajouter aux données enregistrées. La lecture de la fatigue dans les yeux Parmi les outils supplémentaires de mesure, les scientifiques de Mercedes relèvent le niveau de fatigue en analysant les yeux. Un test de fatigue de la pupille utilise un rayon infrarouge pour mesurer le diamètre et les vibrations de la pupille toutes les 11 minutes. En effet, les mouvements et la dimension de la pupille sont contrôlés par notre système nerveux et donnent une très bonne notion de la fatigue. Pour parfaire le niveau d'information, un questionnaire est imposé au conducteur à différents moments du voyage. A 15 minutes d'intervalle, il doit répondre à 8 questions via une commande sensitive sur le tableau de bord : est-ce que vous vous sentez fatigué ? Quelle est votre humeur ? Conclusion N°1 : un style de vie Les spécialistes considèrent que les conducteurs couvrant de longues distances ne doivent pas seulement maintenir leur forme… derrière le volant. Une forme physique et un bon équilibre mental sont les meilleures conditions d'une conduite sûre. L'exercice physique, deux à trois fois par semaine, est ainsi recommandé. Les voyages de plus de 6 heures de route doivent être préparés à l'avance. Toutes les deux heures, des pauses de 10 minutes s'imposent pour relaxer les muscles du dos et du cou. Les statistiques montrent que le risque d'accident est doublé après 4 heures de conduite sans interruption et multiplié par dix après 8 heures. Les spécialistes sont, de plus, favorables pour un départ après une bonne nuit de repos et déconseillent fortement le début d'après-midi. Cela est dû à notre bio-rythme : nos performances sont à leur maximum entre 6 et 8 heures du matin. L'alimentation tient aussi un rôle important dans la capacité d'éveil du conducteur. Il est ainsi recommandé de prendre des protéines et des vitamines plutôt que des graisses. Mangez donc des pommes, carottes, tomates, barres de céréales, fruits confits et raisins. Évitez les glucoses (sucres) qui pénètrent trop rapidement dans l'organisme et affectent la capacité de concentration. Il en est de même pour le café qui est un stimulant à court terme. Les boissons comme l'eau minérale et les jus de fruits sont à préférer. Un repas trop chargé concentre l'activité sanguine dans le système digestif. Cela réduit l'alimentation en oxygène et sucre du cerveau avec, pour conséquence, une perte de concentration et une fatigue prématurée. Conclusion N°2 : l'influence du véhicule sur la fatigue Les ingénieurs Mercedes sont parvenus à une multitude de résultats directement applicables à la conception des véhicules. Une des conclusions, pas trop étonnante, est que les conducteurs des véhicules actuels sont considérablement moins stressés que ceux des modèles précédents. Par exemple, la tension musculaire dans une Classe S actuelle, en moyenne à 67 microvolts, est environ 25% moins élevée que dans le modèle antérieur de 1991 (version W140) et 60% inférieure au modèle de 1980 (W126). Dans la nouvelle Classe E, les pulsations cardiaques des conducteurs sont 10% plus faibles en conduite en ville et 7% sur autoroute. Mercedes attribue ces améliorations à la suspension pneumatique, le siège Dynamic Multicontour et à une meilleure ergonomie. La conductivité de la peau a été observée à un niveau de 28% inférieur entre la Classe S actuelle et son modèle précédent. Ce résultat est à mettre à l'actif d'une meilleure isolation des " agressions" extérieures telles que le trafic ou le mauvais temps, ou intérieures comme la qualité de la ventilation et le bruit. Un test comparatif entre la nouvelle Classe E et l'ancienne a été effectué sur la route entre Munich et Bad Ragaz, dans les Alpes suisses. Le cœur battait en moyenne à 78,4 pulsations par minute, alors qu'une fréquence de 7% plus élevée était mesurée sur l'ancienne génération de véhicule. Un test particulier a été réalisé sur l'utilisation du régulateur adaptatif de vitesse. Ce test a été effectué avec 140 hommes et femmes en Allemagne et aux USA, soit un total de 200 000 km. Ainsi, il a été noté qu'il y a 1,4 battements du cœur en moins lorsque le régulateur est activé. La distance avec le véhicule qui précède a aussi augmenté de 29% en Allemagne et de 13 à 25% aux USA. uploads/s3/ 04rester-eveille-au-volant.pdf
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- Publié le Oct 17, 2022
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