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Bestia œconomicus Lucifine Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 1 Table des matière

Bestia œconomicus Lucifine Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 1 Table des matières Expérimental et excitant, introduction à Bestia œconomicus de Lucifine ...... 2 Bestia œconomicus ......... 5 La structure ......................................................................................................... 5 La sonorité ............................................................................................................ 6 Le sujet ...................................................................................................................7 Les textes ........................................................................................................... 9 01 - Self control .............................................................................................. 10 02 – Pyramide ......................................................................................................... 11 03 – La grande trollesse .....................................................................................................................................................12 04 – La ligne blanche ..........................................................................................................................................................13 05 - Assassin ........................................................................................................................................................................14 06 - Vibrations ......................................................................................................................................................................15 07 – Toys ..............................................................................................................................................................................16 08 - Hama-zone ....................................................................................................................................................................17 09 - Hayabusa crash ............................................................................................................................................................18 10 - Une aire .........................................................................................................................................................................19 11 – Bestia oeconomicus ...................................................................................................................................................20 Intention générale et conclusion ........................................................................................................................................21 Invitation Introduction, présentation, poétique, ce document accompagne la sortie du deuxième album de Lucifine, pour une compréhension et une approche optimale de cette œuvre et de notre travail artistique. Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 2 Expérimental et excitant, introduction à Bestia œconomicus de Lucifine Je suis Leen, artiste, auteure-compositrice et chanteuse de Lucifine et via ce document, je vous présente sous son meilleur jour Bestia œconomicus qui est le deuxième album au sein de ce projet. L’efficacité des écrits, l’évolution intuitive des compositions avec mon chant franc et atypique en font un album hors du commun. Au-delà des normes musicales imposées par les modes et les humeurs des décennies, cet album aborde un naturel artistique, authentique, une franchise avec le potentiel de transcender les idées et techniques préétablies. Nous verrons dans cet écrit une brève présentation de l’activité de notre trio avant de développer les multiples facettes qui entourent cet album et qui forment sa particularité. Enfin, nous vous présenterons le contenu des textes avant de finir sur la nature de notre démarche. Je vous souhaite une bonne lecture et une excellente écoute. Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 3 Recherche et étude, Lucifine est la conclusion d’une douzaine d’années de réflexion Lucifine est un projet musical que je porte avec mes deux sœurs Sytri, bassiste et Hannya, claviériste. Avant ce nouvel axe, on nous connaissait sous le nom de Pythie’s depuis 2008. Pythie’s est une clé fondamentale pour comprendre notre évolution artistique. Véritable hommage au surréalisme, directement inspiré de la Grèce antique notamment par l’existence des pythies ; ces oracles liant l’humanité aux souffles divinatoires des dieux, Pythie’s réalisait un art tout aussi innommable et métaphorique. Ce sont des prophéties que l’on cherche à demi-mot, les sous-entendus qui se subliment selon l’interprétation de l’auditeur. Ce projet, qui était une recherche artistique et une démarche très liée à la subjectivité propre du public, était capable de modifier la compréhension intime de l’œuvre selon les envies et les inspirations. La poétique des créations flirtait avec le mysticisme et l’écriture automatique, le sujet existait et s’adaptait sans jamais s’imposer : comme un avenir que l’on devine de la bouche d’une prophétesse. Sous ce nom, des peintures, de vidéos d’art, d’animation, ainsi que deux albums ont vu le jour : Impardonnable et Fake you. Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 4 L’art pour l’art Par sa maturité, Pythie’s annonce Lucifine en mars 2020. Notre art devient une énergie frontale, Celle d’un savoir-faire artistique, imposant radicalement une expressivité et des sujets à la face des médias qui ne se voient pas d’autre choix que d’adhérer ou de rejeter. Après un premier album : Mirage, sorti en janvier 2021, étroitement lié à mon mémoire de recherche du Master que j’ai réalisé pour mes études en arts et management artistique, le nouvel album se veut radicalement puissant, surprenant mais non moins expérimental que les précédents. Les recherches s’affranchissent des théories pour s’accomplir dans une application artistique concrète et humaine. Des concerts et des événements culturels dans ce cadre artistique sont prévus. Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 5 Bestia œconomicus La structure D’une durée de 59 minutes, cet album est l’ensemble de onze morceaux. Ils évoluent tous les uns par rapports aux autres dans un ordre établi telle une dialectique linéaire pour aboutir à cette finalité : Quoi que nous fissions, notre énergie est instrumentalisée par un ordre qui nous dépasse en tant qu’individu. Ce travail transpire alors le malaise de l’égo et voit dans ses tentatives d’échappatoire, l’essence de son propre destin, la naissance de l’œuvre Bestia œconomicus. 01 - Self control 02 - Pyramide 03 – La grande trollesse 04 – La ligne blanche 05 - Assassin 06 - Vibrations 07 - Toys 08 - Hama-zone 09 - Hayabusa crash 10 - Une aire 11 - Bestia œconomicus Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 6 La sonorité Cet album tire sa force de ma connaissance théorique musicale : solfège, gammes, accords et de ma culture hétéroclite. À chaque instant, je découvre de nouveaux musiciens qui me touchent en plus des grands classiques qu’on ne présente plus, comme Wagner, Vivaldi, Bach, Rameau, Prokofiev, Tchaïkovski, Chopin, Schoenberg... De The Doors à King Crimson, de Cab Calloway aux avant-gardistes de l’électro comme Kraftwerk, du métal industriel avec Ministry ou encore Punish Yourself, KMFDM, en passant par les post-punks comme Joy Division, jusqu’à des groupes plus actuels tels que Beth Ditto, Saez, Ploho, Carpenter Brut ou encore Brooke Candy… En somme, un pot-pourri sur lequel je ne m’attarderai pas plus, parce que le dropname de ce que j’écoute ne donnera pas les réponses à la présence de toutes les subtilités de mon travail musical. Car lorsque je compose, je n’écoute pas de musique. Mon intuition et mes envies s’expriment sur le jeu du moment. Il en ressort alors une démarche qu’on pourrait qualifier brute vis-à-vis du son et de ses impacts émotionnels. Les influences musicales, quand on en soupçonne, sont sous-jacentes et inconscientes lors de mon activité de compositrice. Cette approche me permet de m’intéresser avec beaucoup d’attention à la musique atonale ou encore la chromatique libre. Ces techniques musicales m’emmènent au- delà des procédés habituels ancrés dans l’héritage culturel. Au sein des compositions de Schoenberg, ou encore de certaines du compositeur contemporain Connesson, je retrouve une envie de fusionner des harmoniques classiques et populaires à quelque chose de chaotique et d’effrayant. On y côtoie alors le danger, celui de faire naître une musique qui prendrait le risque de donner lieu à un son inécoutable, mettant à rude épreuve les habitudes de l’ouïe. Ainsi, au-delà de cet attrait pour tout ce qui est atonal, l’improvisation est le moteur de ma créativité mélodique. Pour cet album, la recherche d’une ambiance organique, rythmique, électronique à tendance post-industrielle, contemporaine opposée à des airs aux intervalles surprenantes, émotionnellement très intenses et affirmées, est la conclusion de deux ans de jeux de guitare et de clavier sur des accords et des gammes très variés, voire, dissonants. Je considère que les chansons de l’album telles qu’Une Aire, Self-Control, ou encore Toys, se tiennent comme des funambules en équilibre sur des lignes mélodiques nous menaçant à tout moment de nous faire tomber dans une sonorité chaotique. Leen Leen Lucifine, 2021 Bestia œconomicus 7 Le sujet Une brève présentation du déroulement des sujets de l’album est ici décrite avant que l’on développe le contenu des paroles et les intentions artistiques. Nous allons aborder autour des thèmes d’humilité et d’impuissance, des sujets qui nous engagent activement. De façon linéaire, chaque situation se répond dans une nouvelle approche et l’ensemble est séparé en quatre étapes. Un constat On démarre avec un sentiment d’impuissance face aux aléas de la vie avec Self control. Par la suite, on est conduit vers la prise de conscience de l’impact du système économique majoritaire en place dans le monde. Traité dans la chanson suivante, Pyramide, on y dénonce l’illusion de bonheur que nous impose l’existence du concept d’élitisme et de mérite. Les dégâts que l’on cause autour de soi pour en faire partie sont le thème de la chanson La grande trollesse. Sur le fond d’une morale écologiste, on s’y voit évoluer au sein d’une nature capricieuse et indomptable. On enchaîne avec La ligne blanche et sa sonorité évoquant le rêve américain, qui se développe autour de l’impression de réussite, d’être un « gagneur » et de faire partie de l’élite alors qu’autour de soi tout tombe dans la misère. Des instincts instrumentalisés La chanson Assassin conte l’émotion d’un personnage tombant fou d’amour pour une personne à qui il renoncera non seulement par lâcheté, mais aussi parce qu’elle ne correspondrait pas aux attentes qu’il a de sa vie. À l’ère du numérique, la frontière entre les sentiments superficiels et authentiques devient floue, dans la chanson : Vibrations, nous suivons l’histoire d’une érotomane obsédée par ses échanges sur les réseaux sociaux, où chacune de ses relations numériques, virtuelles ont un impact démesuré sur sa réalité. Dans Toys, l’obsession s’étend, jusqu’au jeu sadique de la manipulation, l’abus des personnes. Déshumanisés, ceux qui entourent le personnage de cette chanson perdent leur libre arbitre. Les sociétés Face aux relations toxiques que les humains adoptent les uns avec les autres. La chanson Hama-zone, dévoile un regard plus lointain de tous ces évènements. On ne peut faire confiance en personne, nous sommes perpétuellement en guerre à notre échelle partout où nous pourrions être. Le statut social de la femme y est pointé du doigt. Il s’agit d’un hommage uploads/s3/ album-bestia-oeconomicus-intention-demarche-et-poemes-lucifine.pdf