“ “O Op pu us s M Ma ag gn nu um m” ” L LE E M MY YS ST TÈ ÈR RE E A AL LC CH H
“ “O Op pu us s M Ma ag gn nu um m” ” L LE E M MY YS ST TÈ ÈR RE E A AL LC CH HI IM MI IQ QU UE E D DE E N NO OT TR RE E- -D DA AM ME E D DE E P PA AR RI IS S D DI IA AL LO OG GU UE E A AV VE EC C U UN N A AL LC CH HI IM MI IS ST TE E J JE EF FF F L LE E M MA AT T www.jefflemat.fr 2 5 Carl Gustav Jung, père de la psychologie des profondeurs, est connu pour avoir relié le symbolisme hermétique de l'alchimie dans ses principes et ses opérations aux processus psychiques, par définition inconscients. Se référant à l’œuvre divine de la création et au plan du salut qui lui est inhérent, on appelle le processus alchimique « Opus Magnum », le grand œuvre qui préfigure le chemin de développement de l'âme humaine au sein des mondes de la matière. L'œuvre alchimique est inséparable de la propre transmutation de l'opérant. Selon les principes de la table d’émeraude, ce que l'on modifie à l'extérieur modifie l'intérieur et ce qui change le microcosme modifie aussi le macrocosme (et inversement). L'alchimie devient, dans cette optique, une discipline de travail intérieur, d'extraction et de sublimation des éléments que sont le mercure, le soufre et le sel qui ont des correspondances symboliques avec notre psychisme. Ce travail va s’exercer sur la « materia prima », la matière première et primaire que nous sommes. Cette matière est par définition brute et imparfaite et doit subir une transformation, une transmutation pour en extraire une substance raffinée, purifiée. C’est pour cela que l’on décrit l’alchimie comme une science hermétique et secrète permettant de transformer le plomb en or, en argent ou en élixir de longue vie, représentée par la pierre philosophale. Cette forme d’alchimie est décrite depuis l’antiquité comme « l’Ars Magna », une philosophie visant à transformer les différents aspects de l’être humain. Cela prend sa source dans la Gnose qui a pour but la connaissance de Soi. Comme dans la psychanalyse, le cherchant va devenir l’opérant pour transformer, rectifier sa propre nature, celle dont il a hérité et dont il est constitué. Cette transformation est comme un reconditionnement de Soi où les forces en présence vont s’affronter. Nos sensations, nos sens, nos sentiments, nos émotions, notre raison vont devoir se rééquilibrer pour constituer une matière harmonieuse. Ce processus psychique et alchimique comporte plusieurs étapes essentielles dont la première repose sur la prise de conscience de notre matière brute. À l’instar de la formule alchimique du VITRIOL qui se traduit par « Visita Interiora Terræ Rectificando Invenies Occultum Lapidem », le cherchant doit visiter l’intérieur de sa matière en la rectifiant pour découvrir sa pierre cachée qui représente son essence, son Soi, la substance de son être qui lui permettra de transformer son microcosme intérieur comme son macrocosme qui l’entoure. Comme en alchimie, il devra appliquer le principe du « Solve Coagula », dissoudre puis rassembler les différents éléments psychiques de sa personne. C’est pour cela que cette transformation comporte plusieurs étapes. L’œuvre va passer du noir au blanc et se terminer par l’ultime œuvre au rouge. Pourquoi ces trois étapes? Parce que l’on ne sépare pas l’âme, le corps et l’esprit car la loi de l’Univers repose sur le ternaire et non sur le binaire qui représente la discorde. L’univers est concorde et miséricorde, à l’image de la trilogie du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Alors, c’est en passant par ces étapes intérieures que le cherchant va découvrir ses symboles psychiques pour les décrypter et leurs donner un sens qui lui est propre. Comme les « Mutus Liber », les livres muets du moyen-âge constitués de symboles et d’allégories, l’alchimie psychanalytique va mettre en exergue toute la complexité de notre esprit et la représentation de notre monde intérieur et extérieur. C’est donc par phases successives que l’opérant va apprendre à maîtriser son « Athanor », son fort intérieur et le feu, la volonté qui l’anime à se transformer. Il devra prendre plusieurs voies pour y arriver: La voie humide, celle de ses sentiments et des émotions, et la voie sèche, celle de 6 l’action et de l’accomplissement. En rectifiant et en épurant les différentes parties de lui-même, il pourra accomplir l’ultime étape initiatique du mariage symbolique du Roi et de la Reine, l’alliance du masculin et du féminin qui cohabitent en lui. De cette alliance harmonieuse, naîtra une substance précieuse qui sera le fruit de son essence et après avoir vécu cette mort symbolique à ses croyances erronées, un nouvel être apparaîtra. Le cherchant pourra alors créer son grand œuvre, celle de sa vie. Et comme disent les alchimistes, il aura réussi « l’incarnation de l’esprit ». Voici donc un entretien avec un véritable alchimiste contemporain. Ce dialogue permet de découvrir non seulement une partie du symbolisme alchimique de Notre- Dame de Paris, mais aussi de comprendre l’essence de l’alchimie et la philosophie de celui qui opère. Vous constaterez lors de vos premières observations quelques incohérences apparentes comme l’ordre par lequel on doit lire les cartouches des vices et des vertus. On commence de droite à gauche pour le côté nord, puis pour le sud, on lit de gauche à droite. Cette manière de brouiller les cartes est typique des alchimistes. Ici, c’est un peu comme si on avait deux langues comme le latin et l’arabe qui s’écrivent dans des sens différents. Comme disait un ami rabbin, l’une est humaine et l’autre d’essence divine comme l’hébreu qui s’écrit de droite à gauche. C’est parce qu’elle doit être lue avec le miroir du cœur. Bonne découverte… Jeff Le MAT Y2K12 7 La Cybèle Alchimique Elle tient dans sa main gauche un sceptre signe de sa royauté et de sa souveraineté. Sa tête touche le ciel ce qui atteste de sa spiritualité accomplie et de sa valeur divine. Devant elle une échelle à neuf barreaux qui symbolisent les étapes à grimper pour la réalisation de l'Opus alchimique. Il s'agit de la scola philosophorum qui évoque la patience que doivent posséder les alchimistes, au cours des neufs opérations successives du labeur hermétique. Nicolas Valois a écrit: "La patience est l'eschelle des Philosophes, et l'humilité est la porte de leur jardin; car quiconque persévérera sans orgueil et sans envie, Dieu lui fera miséricorde." Dans sa main droite, deux livres: L'un ouvert, l'autre fermé, qui représente les deux voies d'accès à la connaissance. Le livre ouvert représente la connaissance exotérique ou visible, le livre fermé (qui est derrière et plus discret) la connaissance ésotérique, ou connaissance invisible. * * * 8 Ce dialogue avec l’Alchimiste est un peu comme les deux livres de la Cybèle. Je suis l’exotérique, le profane qui questionne et lui, l’ésotériste, le gardien du secret de la matière. C’est pour cela que j’ai tenu à préserver son anonymat…mais ce n’est peut-être aussi que les deux versants d’une même montagne…MYSTÈRE ? J-F Le MAT. 9 10 VICES ET VERTUS DU PORTAIL DE NOTRE-DAME 6 5 4 3 2 1 Partie Nord à Gauche ( Lire de la droite vers la gauche) Foi & Idolâtrie Espérance & Désespoir 11 Charité & Avarice Chasteté & Luxure Prudence & Folie 12 Humilité & Orgueil * * * 13 7 8 9 10 11 12 Partie Sud à Droite (Lire de la gauche vers la droite) Force & Lâcheté Patience & Colère 14 Douceur & Dureté Concorde & Discorde Obéissance & Désobéissance 15 Persévérance & Inconstance * * * 16 Dialogue avec un Alchimiste J-F : Bonjour Al…, je voudrais te demander comment tu es arrivé à l’Alchimie et Notre-Dame de Paris ? A: C’est une histoire un peu sinueuse. Mon grand-père possédait un château. Quand j’étais enfant, il a dû faire restaurer la toiture qui était en mauvais état. Les châteaux et les cathédrales ont le même type de charpentes. Elles sont complexes et ressemblent plus à un bateau que l’on aurait retourné. Elles résultent aussi d’un incroyable savoir-faire. Il se trouve qu’aujourd’hui, peu de charpentiers sont capables de restaurer ces charpentes. Alors mon grand-père, a fait appel aux compagnons du tour de France, les Compagnons du Devoir. Ce sont eux qui se sont occupés de la restauration. Il n’y avait pas seulement des charpentiers, mais aussi de tailleurs de pierre, des couvreurs. Ils fonctionnent comme un ordre un peu initiatique où les secrets de construction sont transmis comme au moyen age. J’ai découvert grâce à eux que les compagnons laissaient des « landmarks », des signes et des symboles sur leurs constructions. C’est un peu comme des hiéroglyphes qui sont à la fois des symboles, des lettres et des nombres. Si tu n’as pas le code, tu ne comprends rien. Comme, j’étais curieux, je me suis intéressé à ce mystère. Mon grand-père était un peu au fait de ces symboles, peut- être parce qu’il était franc-maçon. Alors, il m’a mis uploads/s3/204-alchemiaweb.pdf
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- Publié le Oct 26, 2022
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