كلية اآلداب والعلوم اإلنسانية ⵜⴰⵙⴷⴰⵡⵉⵜ ⵏ ⵜⵙⴽⵍⴰ ⴷ ⵜⵎⴰⵙⵙⴰⵏⵉⵏ ⵜⵉⵏⴰⴼⴳⴰⵏⵉⵏ Faculté d

كلية اآلداب والعلوم اإلنسانية ⵜⴰⵙⴷⴰⵡⵉⵜ ⵏ ⵜⵙⴽⵍⴰ ⴷ ⵜⵎⴰⵙⵙⴰⵏⵉⵏ ⵜⵉⵏⴰⴼⴳⴰⵏⵉⵏ Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Filière Etudes Françaises Cours de Morphosyntaxe : Semestre 3, Module1 Professeur Chadia Derkaoui Programme : I- Préliminaires, des notions à retenir II- Les types de phrases III- L’emphase IV- Le passif Bibliographie : J. Dubois et R. Lagane, la nouvelle grammaire du français, Larousse, Paris 1973. J. Dubois et autres, dictionnaire de linguistique, Larousse, Paris, 1973. Gilberte Niquet, structurer sa pensée, structurer sa phrase, Hachette, Paris, 1978. Les dicos d’or de B. Pivot, B. Gaillard et J.P. Collignon, toute la grammaire, toute la conjugaison, toute l’orthographe, Albin Michel/Magnard, Paris, 2005. E. Sirejols et D. Renard, Grammaire avec 450 exercices, CLE International, 1996. R. Sctrick, Ecrire, parler : les 100 difficultés du Français, Garnier, Paris, 1982. J. Tamine, La grammaire 1 et 2, Armand Colin, Paris, 1982 M .Arrivé, F. Gadet, M. Galmiche, la grammaire d’aujourd’hui, Flammarion, Paris, 1986 Wagner et Pinchon : Grammaire du français, classique et moderne, Hachette, Paris 1991 N. Fournier, Grammaire du français classique, Belin sup, paris 2002 I- Préliminaires : les domaines de la description grammaticale Tout énoncé opère une association entre une suite de sons et une interprétation. Ce couplage est pourtant loin d’être direct, parce qu’entre ces deux niveaux extrêmes d’organisation s’étagent des niveaux intermédiaires. Chacun de ces niveaux se définit par la spécificité de ses unités et de leurs règles de combinaison, mais aussi par le type de rapport qu’il entretient avec les autres niveaux. 1) La composante phonologique : Tout énoncé oral se présente comme une séquence continue que l’on peut segmenter en unités minimales, les sons. La phonétique détermine les caractéristiques physiques des sons. Elle décrit comment ils sont produits (phonétique articulatoire), transmis (phonétique acoustique) et perçus (phonétique auditive). la description phonétique des sons se veut indépendante de leur fonction linguistique. La phonologie décrit également les sons ; mais comme leur fonction linguistique est de s’opposer entre eux pour former des mots différents, elle ne retient que les caractéristiques qui les opposent les uns aux autres. Une fois inventoriés, les 36 phonèmes peuvent être classés selon leurs propriétés internes (traits distinctifs ou caractéristiques articulatoires minimales distinguant un phonème d’un autre) et leurs distributions (propriétés combinatoires en tant qu’éléments constitutifs). 2) La composante morphologique : Le féminin de l’adjectif « franc » est « franche », le pluriel du nom « cheval » est « chevaux » et la forme verbale « repassait » s’analyse en radical « pass » précédé d’un préfixe « re » et suivi d’une désinence « ait ». Ces observations élémentaires relèvent de la morphologie traditionnellement définie comme l’étude de la forme des mots. On distingue la morphologie lexicale qui décrit les mécanismes, notamment de dérivation et de composition, qui président à la formation des mots ; de l’autre, la morphologie flexionnelle ou grammaticale, qui traite des variations de la forme des mots selon les catégories du nombre, du genre, de la personne, etc. Dans la mesure où ils sont fortement tributaires de la syntaxe, la plupart de ces phénomènes relèvent d’une composition mixte, la morphosyntaxe qui traite leurs variations formelles dans des cadres syntaxiques tels que l’accord. 3) La composante syntaxique : Traditionnellement, la syntaxe décrit la façon dont les mots se combinent pour former des groupes de mots et de phrases. Autrement dit, elle établit les règles qui gouvernent les relations de combinaison et de dépendance entre mots et groupes de mots au sein de la phrase. En français, l’existence d’une dimension syntaxique est confirmée par le caractère non arbitraire de l’ordre des mots. La combinaison syntaxique détermine leurs regroupements en syntagmes qui fonctionnent comme des unités intermédiaires entre les niveaux des mots et celui de la phrase. 4) La composante sémantique : La sémantique a pour objet l’étude du sens véhiculé par les formes linguistiques. Elle décrit la partie de notre compétence qui nous permet d’interpréter les énoncés, d’évaluer leur bonne formation au regard du sens et reconnaître intuitivement des relations de sens telles que la synonymie et la paraphrase, l’implication (si quelque chose est une tulipe alors c’est une fleur), l’incompatibilité (si c’est une tulipe, ça ne peut pas être une rose) 5) La composante pragmatique : La pragmatique constitue le domaine le plus récent de la recherche linguistique. Sous ce terme se regroupent depuis le début des années 70 un ensemble de travaux qui envisagent les énoncés linguistiques comme des outils d’interaction communicative et décrivent les conditions effectives de leur emploi. Ces approches postulent que l’activité langagière est une pratique intersubjective. De là, s’installe une double distinction entre phrase et énoncé et, par voie de conséquence, entre sens phrastique et signification énonciative. Une phrase donnée est une entité structurale abstraite que l’on peut caractériser par un ensemble de règles de bonne formation phonologique, morphologique et sémantique. Elle se réalise sous la forme concrète d’énoncés. Ainsi, la suite ordonnée de trois mots « comment, allez, vous » constitue, en dehors de toute situation de communication et de tout contexte linguistique, une phrase : un assemblage grammaticalement bien formé et appartenant à un type déterminé (ici : interrogatif). Mais à chaque fois que l’on prononce ou que l’on écrit la phrase (1) « comment allez-vous ? », une même structure lexico-syntaxique se réalise à travers autant d’énoncés particuliers : 1a. peut être interprétée comme une formule purement phatique (à la suite, par exemple, de « bonjour ») 1b. une question de bonne foi (adressée par un médecin à son patient) 1c. un commentaire ironique (si le locuteur veut laisser entendre malicieusement qu’il sait que la destinataire ne va pas bien) Chacun de ces énoncés est unique et différent des autres parce qu’il résulté d’un acte individuel, dit d’énonciation, effectué par un locuteur particulier engagé dans une situation de communication particulière. Ainsi, non seulement la valeur référentielle du sujet de la phrase (1), l’identité du destinataire, varie d’un énoncé à l’autre, mais aussi ses objectifs communicatifs. II- Les types de phrases : rappel La phrase est un élément du discours et elle répond à des critères d’ordre syntaxique et sémantique. C’est une unité de sens, et elle est autonome d’un point de vue syntaxique. C’est la plus grande unité de description grammaticale. Elle se présente sous des formes différentes selon le motif de la communication. On parle de types obligatoires et de types facultatifs(ou formes de phrases). Selon sa structure, sa ponctuation, son intonation, une phrase appartient à un type en particulier. Une phrase est donc constituée d’un type (type obligatoire+type(s) facultatifs) et d’un matériau (phrase neutre) 1- Les types obligatoires sont : - Déclaratif : - Interrogatif - Impératif - Exclamatif Leur caractéristique principale c’est qu’ils sont mutuellement exclusifs, c'est-à-dire que la réalisation d’un type exclut automatiquement les autres. 2- Les types facultatifs ou formes de phrase - La négation - L’emphase - Le passif Contrairement aux types obligatoires, les types facultatifs sont combinables. Une phrase peut être passive, emphatique et négative, associée à l’un des types obligatoires Exemples : a- Pierre a fermé la porte. (déclarative : la ponctuation) b- Est-ce que pierre a fermé la porte? (interrogative : est ce que+ ?) c- Ferme la porte (impérative : absence du pronom sujet) d- Tu as fermé la porte ! (intonation+ !) A chacun de ces 4 types, on peut rajouter un, deux ou trois types facultatifs : a- La porte a été fermée par Pierre Déclaratif +passif+pierre a fermé la porte) b- La porte, elle a été fermée par Pierre Déclaratif +passif+emphatique+pierre a fermé la porte c- La porte, elle n’a pas été fermée par Pierre Déclaratif+passif+emphatique+négatif+pierre a fermé la porte Remarque : - L’emphase est la mise en relief d’un élément de la phrase. Elle se fait soit par la reprise de l’élément par un pronom soit par c’est que (qui) - Le passif concerne les verbes transitifs directs ; mais certains transitifs directs (comme avoir, posséder, comporter…) n’ont pas de passif, il peut aussi concerner quelques transitifs indirects (obéir à, pardonner à) Exercices : I- Cochez la (les) phrase(s) correspondant à la formule suivante : 1- Interrogatif+négatif+passif+emphatique+cette nouvelle vous rassure a- Est ce que c’est cette nouvelle qui vous rassure ? b- N’êtes vous pas rassurée par cette nouvelle, vous ? c- Est-ce que vous n’êtes pas rassurée par cette nouvelle? d- Est-ce que c’est vous qui n’êtes pas rassurée par cette nouvelle ? Réponse correcte : b et d (Remarque : la P. a n’est pas passive, elle n’est pas négative, et la P. c n’est pas emphatique) 2- Impératif+emphatique+passif+ nos amis nous ont invités à une fête a- Ce sont nos amis qui nous ont invités à une fête b- Nous sommes invités à une fête par nos amis c- Nos amis, soyons invités par eux à une fête d- Nous, soyons invités par nos amis à une fête Réponse correcte : c et d (Remarque : la P. n’est pas impérative ni passive, la P. b n’est pas impérative ni emphatique) II- Précisez le(s) type(s) et le matériau des phrases uploads/s3/ cours-de-morphosyntaxe-s3-m1.pdf

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