2 Introduction page 3 Présentation des sections page 4-7 Biographie page 8-9 Pi

2 Introduction page 3 Présentation des sections page 4-7 Biographie page 8-9 Pistes d’analyse page 10-11 Mots clefs page 12 Citations page 13-15 Pistes pédagogiques page 16-18 Programmation du musée page 19-22 Images de presse page 23-25 Informations pratiques page 27 S o m m a i r e Dossier pédagogique – Albert Marquet – Mars 2016 - Service culturel du Mam 3 Dossier pédagogique – Albert Marquet – Mars 2016 - Service culturel du Mam En consacrant une rétrospective à Albert Marquet, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris rend hommage à l’un des plus grands peintres modernes du XXe siècle. Artiste discret et en retrait, Marquet a passé sa vie à voyager entre les rives de la méditerranée, de Marseille à Alger, mais aussi de Bordeaux au Havre sillonnant la France et l’Europe. Mais c’est Paris et la Seine qui retiennent son regard attentif et qu’il peint tout au long de sa vie, du haut de la fenêtre de ses ateliers successifs. Ce bordelais fut élève dans l’atelier de Gustave Moreau qui vit éclore au tournant du XXe siècle la fine fleur de l’avant-garde comme Georges Rouault et Henri Matisse son ami de toujours. Du fauvisme auquel il est associé, il ne retient que quelques caractéristiques : la simplification des formes, le goût de la couleur pure et des teintes plates, l’apparence d’improvisation rapide. La simplicité de ses tableaux cache une construction synthétique très aboutie et un sens aigu du cadrage. Élégance de la composition, finesse et harmonie des valeurs, douceur de l’atmosphère. Marquet est aussi un très grand dessinateur dont le talent est reconnu très tôt. Ses dessins à l’encre, avec une économie de moyens, sont d’une verve et d’une expression exceptionnelle. En quelques traits rapides, il fixe une attitude, un mouvement, une grimace en observateur attentif et assidu de la rue. Le parcours de l’exposition chronologique et thématique met en lumière cette constante recherche d’une peinture moderne et permet à travers une centaine d’œuvres, dont certaines sont montrées pour la première fois en France, de redécouvrir un artiste inclassable qui a évolué avec les mouvements de l’époque, du post-impressionnisme au fauvisme, tout en conservant son indépendance 4 1. Le temps des académies (1899-1913) Albert Marquet entre aux Beaux-Arts en 1894 dans l’atelier de Gustave Moreau. Il y retrouve Henri Matisse, rencontré deux ans plus tôt aux Arts décoratifs, et y fait la connaissance de Georges Rouault, André Camoin, Charles Rouveyre… Le dessin de nu sur modèle vivant est à la base de toute étude académique, de même que l’étude d’après les maîtres anciens. Ce poncif est revisité et détourné par l’artiste. Le Nu dit « fauve » montre un modèle de dos, debout sur la sellette, entouré par les apprentis peintres dans l’atelier d’Henri Manguin. Si le sujet est « académique », la couleur vive, avec des touches divisionnistes dans la lignée de Paul Signac, annonce le fauvisme naissant. Dès 1898, Marquet, comme ses camarades Matisse, Manguin et Camoin, est entré en dissidence pour une peinture nouvelle. 2. Marquet dessinateur Marquet a pratiqué le dessin sous ses diverses formes, en utilisant tout au long de sa vie différentes techniques : crayon, pastel, encre et aquarelle. Si à ses débuts il se plie aux exigences du dessin académique, il se tourne très vite vers une forme plus elliptique de 1899 à 1910, entre la silhouette et la caricature. La rue est son terrain d’expérimentation et Paris son « terrain de chasse ». Marquet a le coup d’œil pour trouver la pose juste des petites gens sans ironie mais en pointant tout de même le ridicule. Il crée à cette occasion un véritable petit monde qui lui servira de galerie de personnages qu’il introduira plus tard dans ses paysages. Ce sont de véritables petits tableaux, simples et sensibles. P r é s e n t a t i o n d e s e c t i o n s L’exposition est structurée en 10 sections. Dossier pédagogique – Albert Marquet – Mars 2016 - Service culturel du Mam 5 4. Un fauve en Normandie (1906-1911) Marquet revient en Normandie toute sa vie durant. Lors d’un de ses premiers séjours, en 1906, il est en compagnie du havrais Raoul Dufy. De nombreux motifs leur sont communs : les bateaux pavoisés, le 14 Juillet, les tentes sur la plage ou les affiches. Autant Dufy excelle par la vivacité de sa touche et ses audaces colorées, autant Marquet se montre peu à l’aise avec les couleurs criardes, leur préférant des tons plus mesurés. Marquet montre alors un grand intérêt pour le port du Havre : la silhouette de la ville, les bassins, les quais, encombrés ou vides, le monde des bateaux et de l’eau toujours présente. 5. Le port (1908-1909) Marquet fait du port un paysage moderne, fébrile et vivant. De Marseille à Stockholm, du Havre à Hambourg, c’est partout le même spectacle plongé dans la grisaille que livre l’artiste : ciel plombé, eaux noires, fumées blanches, brume grise qui effacent les détails. Comme pour tout peintre voyageur et paysagiste, l’Italie s’avère pour Marquet une destination privilégiée. Deux villes retiennent son attention : Naples et Venise. Il se rend à Naples une première fois en 1908 avec Manguin et s’adonne à l’art de la veduta. La célèbre baie dominée par le Vésuve a en effet inspiré de nombreux artistes : Joseph Vernet, Giacomo Guardi, Camille Corot. Ce qui frappe dans les peintures de Marquet à travers cette série, c’est l’intemporalité du lieu par l’absence de détail et par cette manière synthétique qu’il a de saisir le paysage. L’artiste témoigne ici en outre de sa fascination pour les estampes japonaises, lui que Matisse appelait « Notre Hokusaï ». 3. La fabrique du paysage (1899-1904) Marquet et Matisse vont tous les deux peindre sur le motif dans la banlieue parisienne, à Arcueil, mais aussi à Paris, entre 1899 et 1904. Dans le compagnonnage de Matisse, Marquet met en place « son » paysage dont la structure et les lignes de force façonnent l’organisation spatiale du tableau : le cube (maison, cathédrale), la verticale (cheminée, réverbère), la diagonale (chemin de halage, quai ou sillage d’une rivière) qui crée la profondeur, l’horizontale (pont), une organisation spatiale qu’il conservera toute sa vie. C’est aussi l’époque où la couleur pure fait son apparition dans la peinture de Marquet, répartie en touches plus ou moins directionnelles selon la leçon de Paul Cézanne. C’est aussi à cette période que Marquet montre déjà son intérêt pour des éléments du décor urbain ou industriel : cheminée d’usine, réverbère, pont à arcades, péniche, etc. Dossier pédagogique – Albert Marquet – Mars 2016 - Service culturel du Mam 6 6. Paris, la Seine (1902-1947) Marquet a dès ses débuts peint quelques paysages de Paris mais c’est à partir de son installation quai des Grands-Augustins en 1905 puis quai Saint-Michel en 1908, que deux vues vont s'imposer : à gauche les quais des deux rives de la Seine, les ponts et le Louvre, à droite Notre-Dame. Les quais que représente Marquet de 1899 jusqu’à sa mort en 1947 sont d’une variété insoupçonnable. Trois éléments se distinguent : les quais eux-mêmes, rive gauche ou rive droite, les ponts, la Seine. Marquet garde toujours la même composition – la diagonale pour marquer le flux de la Seine – l’horizontale avec le pont, pour créer l’horizon. Il y ajoute la vie trépidante de la ville : sur le quai, automobiles, passants, ouvriers etc. sur la Seine, péniches, lavoirs, barques. Les effets atmosphériques comme la brume, la pluie, la neige viennent déstructurer l’architecture citadine. Si l’hiver permet ces audaces déconstructives, l’été donne lieu à des constructions où les ombres très découpées et étirées des arbres et des véhicules contrastent fortement avec les éléments du paysage. De la fenêtre de son atelier, il multiplie aussi les vues de Notre-Dame, comme le fit aussi son voisin Matisse, avec un cadrage toujours changeant. Il en réalise alors une série, préférant le temps brumeux ou neigeux qui enserre l’édifice de gris cotonneux, il estompe ainsi tous les détails pour ne laisser que la silhouette d’un bloc fantomatique. 7. Paysages en miroir (1908-1935) Marquet a toujours eu une prédilection obsessionnelle pour l’eau : bords de mer, de rivière ou de lac. Il élabore un type de paysage avec des lignes de force et de fuite dont la structure ne variera guère au fil du temps. Les différents sites qu’il choisit lors de ses voyages ne donnent pas lieu à une grande diversité dans la composition. Comme Claude Monet, il est attiré par les rives ombragées d’arbres et de verdure qui se reflètent dans les eaux calmes, créant ainsi une image inversée qu’il aime dédoubler, en atténuant les altérations de couleurs du reflet et en conservant la forme initiale. Le vert envahit la toile et rend ces paysages énigmatiques, à la limite de l’abstraction. Dossier pédagogique – Albert Marquet – Mars 2016 - Service culturel du Mam 7 8. Bords de mer (1926-1936) Marquet s’intéresse aussi aux rapports qu’entretiennent les trois uploads/s3/ dossier-pedagogique-marquet-pdf.pdf

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