Dossier de presse Exposition Domaine national de Chambord 7 avril Ŕ 1er septemb

Dossier de presse Exposition Domaine national de Chambord 7 avril Ŕ 1er septembre 2013 Alexandre Hollan L’expérience de voir 1 L’exposition en bref : La plus grande exposition consacrée à Alexandre Hollan en France : une centaine d’œuvres réunies au second étage du château, sous les voûtes à caissons du donjon, sur 600 m2. · Les deux thèmes de prédilection de l’artiste - les arbres et les « vies silencieuses » - seront représentés à travers différentes techniques (dessins au fusain, lavis, aquarelles, peinture sur toile). · L’exposition sera accompagnée de deux films présentant le travail d’Alexandre Hollan dans la nature et aussi dans son atelier. · Un catalogue bilingue français-anglais sera publié chez Somogy Editions d’art à l’occasion de l’exposition. Il comprendra des textes d’Yves Bonnefoy, d’Alain Madeleine-Perdrillat et Yannick Mercoyrol (104 pages illustrées - 25€ - en vente à la boutique du château). Contacts presse Yannick Mercoyrol, directeur de la programmation culturelle Tél : 02 54 50 40 18 / 06 81 19 28 48 yannick.mercoyrol@chambord.org Alexandra Fleury Tél : 02 54 50 40 23 / 06 08 61 98 47 alexandra.fleury@chambord.org Informations pratiques Horaires Pendant la durée de l’exposition (7 avril Ŕ 1er septembre 2013), le château est ouvert tous les jours de 9h à 18h sans interruption. Dernier accès à la billetterie 30 minutes avant la fermeture du château. Tarifs Exposition comprise dans le droit d’entrée du monument Tarif : 11 € (tarif réduit 9 €) Entrée du château gratuite jusqu’à 25 ans (ressortissants UE) et pour les enseignants sur présentation de leur carte professionnelle. Domaine national de Chambord Château 41250 Chambord Tél : 02 54 50 40 00 - Fax : 02 54 20 34 69 info@chambord.org www.chambord.org 2 Communiqué de presse Alexandre Hollan. L’expérience de voir du 7 avril au 1er septembre 2013 Né en Hongrie en 1933, Alexandre Hollan est l’auteur d’une œuvre abondante, considérée aujourd’hui comme l’une des plus marquantes du tournant des XXème et XXIème siècles. Quittant son pays natal lors du soulèvement de 1956, Hollan arrive alors en France où il suit les cours de l’Ecole des beaux-arts puis des arts décoratifs à Paris. A partir de sa première exposition personnelle en 1978, l’artiste se consacre à un travail sur le motif qui élit deux modèles exclusifs : les arbres et les natures mortes, qu’il préfère nommer « vies silencieuses ». Aujourd’hui, il partage son travail entre ces vies silencieuses, à Paris, et les arbres qu’il peint en été depuis son mas de Gignac, dans le Languedoc. Ce partage de l’œuvre recoupe celui entre mouvement (les arbres) et immobilité (les natures mortes), qui est également celui de deux chemins de l’art contemporain : celui de Rothko, dédié à la couleur, et celui de Morandi, dont Hollan a pu dire qu’il était son « père » artistique. Le travail sur le motif, inauguré en France au XIXème siècle par l’Ecole de Barbizon puis par les impressionnistes, revêt néanmoins ici un caractère paradoxal : Hollan s’attache au motif afin d’éviter toute dérive abstraite tout en dépassant son apparence afin de peindre l’énergie intérieure qui en émane. Son travail oscille donc entre visible et invisible, s’efforçant de peindre la sensation de celui qui regarde, opposée à la simple perception des signes extérieurs du monde. En ce sens, l’artiste revendique une recherche personnelle, liée à une réflexion proprement plastique : alternance du trait et de la forme ; travail sur les « réseaux » d’énergie des arbres ou des objets peints ; saisie de la présence vitale des éléments par différentes techniques picturales : lavis, fusains, acrylique, et différents supports : papiers, toiles, bannières. En retrait d’un monde toujours plus frénétique, détourné des objets usuels et vieillis ou des paysages sans lustre monnayable, l’artiste donne également par son travail une leçon de patience, de tranquillité, de ténacité qui fait lentement surgir, pour le spectateur attentif, un autre ordre de la réalité, plus profond, plus sourd, mais plus intense aussi. Peu spectaculaire, l’art intime et la recherche patiente de Hollan ont mis longtemps à trouver la place qui leur revient : régulièrement montré dans des galeries (M., Nane Stern, puis la Galerie Vieille du Temple depuis 1994), son travail a depuis quelques années franchi la porte d’institutions plus importantes, comme le Musée Jenisch (2001), le Musée d’art de Joliette (2006), le Musée Morandi (2011) et, l’an dernier, le Musée des Beaux-Arts de Budapest et le Musée Fabre de Montpellier. A Chambord, au second étage du château entouré de 5500 hectares de forêt, l’art d’Alexandre Hollan se trouve comme chez lui. Mais au-delà du rapport évident aux arbres visibles des fenêtres de l’exposition, le travail si singulier de l’artiste dialoguera étroitement avec la qualité de silence, d’intensité sourde et de présence artistique qui constituent la marque essentielle de Chambord. Sur 600 m2, l’exposition présentera en une centaine d’œuvres récentes les deux pans du travail du peintre ; elle constituera de fait la plus grande exposition jamais consacrée à l’artiste en France. Vernissage le samedi 6 avril à partir de 18h30. Une navette presse est prévue au départ de Paris samedi matin à 9h30 (RV Denfert-Rochereau). 3 Biographie Avant son départ lié au soulèvement de 1956, Alexandre Hollan a vécu plus de 20 ans dans sa Hongrie natale. Une enfance heureuse tout d’abord, dans un milieu privilégié ; une jeunesse plus difficile, en butte au pouvoir autoritaire : il effectuera ainsi son service militaire dans les mines, puis ne pourra accéder qu’à une école de décor de théâtre à Budapest, qui lui ouvre la carrière peu enthousiasmante de décorateur pour des salles mineures de la province hongroise. Il commence néanmoins déjà à peindre des paysages dans ces jeunes années, marqués notamment par une qualité de lumière qu’il a trouvée chez Rembrandt. Ignorant à peu près tout de l’art contemporain, il le découvre à Paris dès son arrivée en 1956 : Bram van Velde, puis Kline, Rothko et surtout Morandi bouleversent profondément sa compréhension de la peinture ; ce dernier, surtout, demeurera pour Hollan une référence majeure. Ces découvertes vont de pair avec un enseignement proprement artistique, qui lui est dispensé à l’Ecole des Beaux-Arts puis à celle des Arts décoratifs. Bien que continuant à peindre, Hollan ne montrera rien de son travail durant plus de 15 ans ; pendant cette période, il s’improvise, avec une vieille 4L, un atelier roulant qui le conduit du nord de l’Ecosse jusqu’en Italie : il peint déjà sur le motif, lentement, et cherche un lieu qui puisse satisfaire sa passion pour les arbres. Il le trouvera au début des années 80 en Languedoc ; dès ce moment-là, son temps se partagera entre ses « vies silencieuses » dans l’atelier parisien, l’hiver, et son travail sur les arbres dans le sud, l’été. Entre natures mortes et paysage, entre figuration et abstraction Le travail d’Alexandre Hollan se situe dans une double tradition de l’histoire de l’art : les natures mortes (qu’il nomme « vies silencieuses » en référence aux still lifes anglo-saxonnes) et le paysage (ses arbres). Qu’il peigne les unes ou les autres, l’artiste a toujours recours au motif, c’est-à-dire qu’il travaille avec l’objet réel devant les yeux, à une distance d’ailleurs relativement proche. En cela, il s’intègre également à une tradition, notamment celle de l’atelier en plein air inauguré en France mi XIXème. Pareillement, les techniques utilisées sont également traditionnelles : fusains, lavis ou acryliques. Néanmoins, le résultat de son travail oscille quant à lui entre la figure (présence du motif, saisi de l’intérieur) et la forme (travail plus abstrait, extérieur). Il existe ainsi dans l’œuvre une ligne de partage entre figuration et abstraction, entre réel et représentation, de sorte que coexistent des arbres ou des objets reconnaissables par leur forme, et d’autres où seules les lignes de force (pour les arbres) subsistent, ou sont au contraire dissoutes (notamment pour les vies silencieuses). Les écritures d’arbres, notamment, constituent comme une simplification qui s’oppose à l’image mimétique de l’arbre. Tout l’art du peintre consiste à préserver la tension féconde entre ces deux représentations du réel, en conservant le motif pour éviter de donner libre cours à une subjectivité détournée du réel, tout en travaillant à le nier. Hollan parvient ainsi à peindre comme le suspens entre deux états du monde, de sorte à faire advenir dans l’objet la sensation qu’il projette. De sorte, également, à en révéler la présence sourde, notamment par l’usage d’une science très aboutie de la couleur. Comme il l’écrit lui-même dans une des nombreuses notes qui éclairent son travail : « une des joies les plus intimes est la perception de la lumière dans la matière. » 4 La question du mouvement La lumière que le peintre révèle dans ses arbres ou ses natures mortes désigne également un mouvement propre à ces corps qu’on dirait a priori inertes. Le mouvement est en effet paradoxalement très présent dans l’œuvre d’Hollan. Si le trait, et notamment le trait brusque des écritures d’arbres, désigne ce mouvement dans nombre de dessins ou même de toiles, il est également possible de voir un uploads/s3/ dp-hollan.pdf

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