Musée d’art contemporain Cité internationale 81 quai Charles de Gaulle 69006 LY
Musée d’art contemporain Cité internationale 81 quai Charles de Gaulle 69006 LYON T 04 72 69 17 17 info@mac-lyon.com www.mac-lyon.com Vue de l’exposition Supportive, 1966–2011 (détail) du 15 février au 14 avril 2013 au mac LYON Collection du Musée d’art contemporain de Lyon © Photo Blaise Adilon SUPPORTIVE, 1966–2011, L’EXPOSITION Prochaines expositions Du 24 mai au 21 juillet 2013 DANIEL FIRMAN PHILIPPE DROGUET MÉMOIRE, ŒUVRES DE LA COLLECTION Exposition du 15 février au 14 avril 2013 du mercredi au dimanche de 11h à 18h Visites commentées Réservation conseillée Une heure au musée › Jeudi à 12h30 Visite Thé › Samedi à 15h30 Visite du dimanche › Dimanche à 15h Visite en famille › Dimanche à 15h30 Groupes À la découverte d’une ou plusieurs expositions, des visites commentées sur mesure. À réserver auprès du service des publics Rencontre /Débat Avec Mathieu Copeland, commissaire de l’exposition Gustav Metzger, Supportive, 1966–2011, Jacques Villeglé et Philippe Decrauzat, artistes. › Jeudi 14 mars à 18h30 En salle de conférence Gratuit, sur réservation Renseignements et réservations Service des publics T 04 72 69 17 17 publics@mac-lyon.com En 1965, à l’occasion d’une « démonstration » intitulée « The Chemical Revolution in Art, Lecture/Demonstration » à la Société des Arts de la Cambridge University, Metzger présente pas moins de dix expériences différentes. Grâce à des compositions chimiques soumises à des différences de température il obtient des variations colorées en constante évolution. L’expérience la plus concluante est probablement celle des cristaux liquides qu’il réitère en 1966 dans la vitrine de Better Books à Londres. Les « Liquid Crystal Environments », projections où des cristaux liquides évoluent pour générer des formes et des couleurs incontrôlables sont l’expression la plus connue et importante de l’Art auto-créatif. Ils annoncent le psychédélisme et collent à la « révolution culturelle » en cours au mitan des années 60. Metzger est invité en 1966 à projeter ses surprenantes images au cours d’un concert réunissant Move, Cream et The Who… Pete Townshend, l’emblématique guitariste des Who, marqué par une conférence de Metzger à l’école d’art, le crédite souvent comme inspirateur de leurs fins de concerts apocalyptiques. Ce n’est qu’à partir de 1998 que Metzger, aidé d’un ingénieur, arrive à maîtriser le processus évolutif des « Liquid Crystal Environments » en contrôlant le cycle alternatif de réchauffement / refroidissement des projecteurs. L’œuvre exposée, Supportive, est la plus grande et la plus sophistiquée des « Liquid Crystal Environments ». Conçue en 2011 pour le troisième étage du musée, acquise en 2012, elle est pour la première fois montrée en 2013. Cette installation est constituée de 7 panneaux de 4 × 4 m disposés en arc de cercle, sur lesquels sont projetées les images générées par les cristaux liquides et par leur interaction avec un filtre polarisant. Toujours différentes et incontrôlables, elles évoluent selon des cycles de 16.27 minutes. À propos de l’aléatoire, Metzger écrit : « À un certain point, l’œuvre prend le dessus, s’échappe du contrôle minutieux de l’artiste, et atteint la puissance, la grâce et la transcendance d’un élan que l’artiste ne pourrait jamais atteindre s’il ne jouait pas de l’aléatoire. » Un film et des documents complètent l’exposition et enrichissent la compréhension de cet art auto-créatif. Les cinq manifestes de Gustav Metzger sont exposés ensemble pour la première fois, traduits en français et mis à disposition du public. Le tout démontre combien, chez Metzger, l’expérimentation artistique constante est indissociable d’une pensée théorique radicale et comment la création peut émerger « d’un présent obscène et chaotique ». À 13 ans, Gustav Metzger échappe à l’holocauste grâce au Refugee Children’s Movement et rejoint l’Angleterre dès 1939. Ainsi confronté dés l’enfance à la survie, Metzger, dont la formation intellectuelle intervient dans l’immédiat après-guerre, développe des convictions philosophiques fortes et un regard critique sur la société scientifique moderne. Il déclare : « [la guerre] a fait ce que je suis devenu, un artiste qui veut utiliser toute sa vie, y compris son art, pour changer le monde, pour changer la société. » Hésitant entre l’engagement révolutionnaire et l’art, il choisit ce dernier qu’il considère comme un champ possible d’expérimentation. L’art lui permet de développer, vis-à-vis de la société, une démarche à la fois critique et initiatrice de solutions positives. En 1959, sa première exposition s’intitule « Cardboards » (Cartons). Metzger y expose des emballages de téléviseurs trouvés tels quels dans la rue. Dans ce geste, il affirme la qualité esthétique de ces cartons produits industriellement. « Ils possèdent des qualités égales à ce qu’il y a de meilleur dans la peinture, la sculpture et l’architecture modernes. » L’exposition terminée, les emballages retournent à la rue. Dans ce contexte, Metzger rédige son premier manifeste « Auto Destructive Art » à travers lequel il donne l’orientation de son travail : « L’art auto-destructif rejoue l’obsession pour la destruction, la volée de coups à laquelle l’individu et les masses sont sujets. [Il] démontre la puissance de l’homme à accélérer le processus de désintégration de la nature et à le mettre en œuvre.» Dans un deuxième manifeste, l’artiste énumère les nombreux matériaux et techniques potentiels de l’art auto-destructif. Tout en exprimant ses idées dans des écrits théoriques, Metzger poursuit des expérimentations où interviennent la chimie et la physique. En 1960, il teste l’acide sur nylon comme nouveau procédé pictural et l'utilise publiquement devant la SouthBank de Londres en juillet 1961. Les toiles de nylon rouges, blanches et noires se désintègrent en quelques minutes. Dès 1961, Metzger affirme dans son troisième manifeste que l’Art auto-destructif est le pendant indissociable de ce qu'il nomme l’Art auto-créatif : « Un art du changement, du mouvement, de la croissance », un art en permanente (auto-)genèse qui, comme l’auto- destructif, fait œuvre d'un processus autonome et autorise sa transformation aléatoire. Explorant les relations possibles entre art, science et technologie, l’artiste poursuit ses expériences avec l'acide. Ainsi, il imagine des diapositives à base de nylon imbibé d’acide. Celles-ci fondent et se dissolvent rapidement, engendrant des images aléatoires… GUSTAV METZGER SUPPORTIVE 1966 –2011, L’EXPOSITION Vue de l’exposition Supportive, 1966–2011 (détail) du 15 février au 14 avril 2013 au mac LYON Collection du Musée d’art contemporain de Lyon © Photo Blaise Adilon uploads/s3/ exposition-gustav-metzger-au-mac-lyon-2013.pdf
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- Publié le Jul 12, 2021
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