Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 1
Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 1 Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 2 Le DAHIRA NAHNOU ANSAAROU DIINI DES TALIBES de CHEIKH AL ISLAM EL HADJI IBRAHIMA NIASS A L’HONNEUR ET LE PLAISIR DE VOUS PRESENTER L’EXPOSITION SUR : Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 3 Généalogie et Naissance نسب و الودة Dans l'introduction de son éloge panégyrique sur le prophète Mahomet P.SL., imprimé pour la première fois à Ibadan au Nigeria, Baye Niass décrit sa lignée : Il est 1. fils de El Hadji Abdoulaye 2. fils de Seyyidi Muhammad 3. fils de Mademba 4. fils de Bakary 5. fils de Muhammad Al Amin 6. fils de Demba 7. fils de Rida 8. fils de Chamsou Dine Missina 9. fils de Ahmad 10. fils de Abiboullah 11. fils de Baba 12. fils de Ibrahima 13. fils de As-Siddiq 14. fils de Ibn Naafiah 15. fils de Qays 16. fils de 'Aqil 17. fils de Amr. Du Djolof au Saloum… Leur origine sénégalaise provient d'une grande famille castée de forgerons du Djolof, de laquelle ils ont tous hérité ce nom de famille sénégalais. L’action d’El Hadji Abdoulaye Niasse se situe dans une période de profonde instabilité géopolitique de la Sénégambie, marquée par l’effondrement des systèmes politiques traditionnels, et la conquête puis l’implantation coloniale française dans cette région. GRANDES DATES DE LA VIE DE EL HADJI ABDOULAYE NIASS: • 1844: NAISSANCE • 1890: PELERINAGE A LA MECQUE ET VISITE A FEZ • 1894: EMIGRATION EN GAMBIE (KEUR SAMBA) • 1898: INSTALLATION A SANO (GAMBIE) • 1911: DEUXIEME VISITE A FEZ • 1922: DECES Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 4 Photo: El Hadji Abdoulaye Niass, père de Cheikh al islam El hadji Ibrahim Niass avec deux de ses enfants. Cette implantation ne se fera point sans une résistance à laquelle ont été étroitement associées en Sénégambie la Tijaniyya et la figure de Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 5 Maba Diakhou Bâ. Celui-ci fut initié à la Tijaniyya par Al-Hajj Umar vers 1850. Après avoir soumis les principautés mandingues des rives de la Gambie au début des années 1860, Maba conquit tout le Saloum dès 1864, avant de soutenir en Sénégambie septentrionale la campagne de Lat Dior au Kajoor et d’Alboury Ndiaye dans le Jolof. … pour la guerre sainte Maba lança un appel à toutes les familles musulmanes du Sénégal à se joindre à lui pour faire le jihad et combattre le colonialiste et ses missionnaires. Selon Cheikh Ibrahim Niasse, son grand-père Sidi Muhammad ainsi que son père Abdoulaye Niasse ont immigré au Saloum, lorsqu’Abdoulaye était âgé de 21 ans (soit vers 1865) pour répondre à l’appel au jihad de Maba. Ce dernier avait alors concédé toute l’étendue des territoires se situant entre Nioro et Koular aux marabouts du Jolof. Muhammad Niasse, le père d’Abdoulaye, fonda le village de Niassène, et Momar Anta Sali, le père d’Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, le village de Porokhane. En réaction contre ce qu’ils considéraient comme un complot tijani associant marabouts et aristocrates et visant à soumettre la Sénégambie, les Français apportèrent un soutien logistique important aux adversaires de Maba. Ce fut lors d’une bataille contre l’un de ses adversaires, notamment le Sine, que Maba Diakhou tomba en 1867. La plupart des marabouts se distancèrent alors de la résistance armée. Muhammad Niasse, le père d’Abdoulaye Niasse comptait au nombre de ceux-ci. Après avoir combattu aux côtés de Maba, il s’abstint de prendre parti en faveur des prétendants à sa succession, son fils Saër Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 6 Maty et son frère Mamour Ndary et se retira dans son village de Niassène. L’enseignement de son université islamique et son impact Selon El hadji Ibrahim Niass, son père mémorisa et maitrisa le coran, de même que ses deux proches aïeuls. Il se perfectionna auprès de son père Mouhamad et était devenu un maître incontesté dans tous les domaines des sciences islamiques. El Hadji Abdoulaye Niasse était partisan d’une continuation de la Guerre sainte. Il se rangea dans un premier temps du côté de Saër Maty dont il était devenu le professeur et un des conseillers les plus écoutés jusqu’en 1887. Celui-ci le nomma d'ailleurs CADI (juge) de toutes les contrées environnantes du Sine Saloum. Il se retirera dans le village de Taïba Niassène qu’il avait fondé en 1884 et se consacra à l’islamisation pacifique des tribus et des ethnies sénégambiennes, à l’agriculture et à l’enseignement des sciences religieuses. El Hadji Abdoulaye Niasse se rend au pèlerinage à la Mecque en 1890 et visite la zawiya-mère de la Tijaniyya basée à Fez. Il y rencontra les principaux maîtres de la zawiya de Fez de l’époque notamment Sayyid al-Bashir al Tijani, Muhammad Wuld Abdallawi, Sidi Tayyib Sufyani, et Ahmed Sukayridji. En Sénégambie, son audience et sa clientèle augmentèrent considérablement au cours de la dernière décennie du siècle dernier et il forma plusieurs ulémas lors de ses déplacements en même qu'il répandait les enseignements de la tarikha tidjanya auprès de ceux-ci. Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 7 Un rapport du commandant de Nioro le donnait pour le marabout ayant le plus de disciples dans le Rip et dans le Saloum. De même, Paul Marty qui donne une idée assez précise de la distribution de la clientèle d’Abdoulaye Niasse dans la Sénégambie, fait valoir que de tous les groupements religieux dérivés d’al-Hajj Umar, la branche qu’El Hadji Abdoulaye Niasse a fondée, était la plus importante, hors Futa. Emigration en Gambie Cette influence grandissante d’El Hadji Abdoulaye Niasse finit par porter ombrage à Mandiaye Bâ, le fils de Mamour Ndary. Ce dernier, de concert avec l’administration coloniale, accuse Abdoulaye Niasse d’inciter à la révolte contre les Français en 1901. Bien que l’accusation fût infondée, une dure répression s’abattit sur Abdoulaye Niasse. Le village de Taiba Niassène fut détruit par les Français et les biens d’El Hadji Abdoulaye confisqués. Il se réfugia, ainsi qu’un nombre important de ses disciples en Gambie, d’abord dans un village nommé Keur Samba Yacine à proximité de Ndiamacounda, puis ensuite à Sam à proximité de Koughel où il séjourné jusqu’en 1910. Sa production littéraire est tout aussi énorme, aussi bien dans les sciences islamiques que dans la pharmacopée et la médecine traditionnelle. Cependant ses migrations subites et répétées, sa cité brulée, mosquée comprise et la confiscation par le colon de ses biens ont laissé peu de ses ouvrages à disposition de sa descendance. A cette date, il fut autorisé par les Français à s’installer à Kaolack (Léona Niassène) grâce à la médiation d’El-Hadj Malik Sy, auquel il était très lié, en tant qu’alter ego, mais dont il n’était pas le disciple contrairement à une opinion répandue. Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 8 Vient alors la consécration dans la voie tidjane Entretenant des relations étroites avec les différentes zawiyas de la Tijaniyya, El Hadji Abdoulaye Niasse avait reçu et/ou rendu visite à des shaikhs des principaux zawiyas du Maghreb, du Machrek, et de la Mauritanie, notamment d’Ahmad ibn Sa’ih de Ayn Madi, Tayyib Sufyani de Fez, Muhammad Wuld al-Shaikh des Idaw Ali du Trarza, et le qadi Sukayraj Iyashi. Il avait obtenu au total 11 silsila-s (chaînes de transmission de la Tariqa) dans la Tijaniyya. Lors d’un de ses voyages à Fez, les responsables de cette zawiya lui conférèrent l’itlaq, consécration suprême à la voie Tijaniyya. Ainsi, il devenait le premier en Sénégambie à avoir à cette époque cette consécration dans la Tijaniyya. L’année 1922 fut le témoin de la disparition des deux plus grandes figures de la Tijaniyya sénégalaise. Le 9 juillet, al-Hajj Abdoulaye Niasse rendait l’âme, soit douze jours après al-Hajj Malick Sy, décédé le 27 juin. A son fils aîné et successeur Muhammad, Abdoulaye Niasse léguait le leadership d’une communauté économiquement prospère et très réputé sur le plan intellectuel. Tel est le contexte dans lequel devait naître et évoluer Cheikh Al Islam El Hadji lbrahima Niass en octobre 1900 à Taïba Niassène près de Nioro du Rip, dans la région de Kaolack. Son père est El Hadj Abdoulaye Niasse, et sa mère Sokhna Astou Diankha. Ce jour du 15 rajab est assurément un jour d'une importance primordiale pour beaucoup de terriens qui recevront la lumière divine Exposition sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse 9 durant les soixante quinze ans qui suivirent cette date, par son intermédiaire. De son Taïba Niassène en chine (1964), en passant par Fès (fief de la Tijaniyya), l'Amérique, l'Arabie, et tout près le Nigeria, la Faydha Tijaniyya va se déverser en trombe en illuminant les cœurs de la gnose, connaissance mystique, et du hubbu al-nabiy (l'Amour du Prophète). La position stratégique de Kaolack et les uploads/s3/ exposition-sur-baye-niasse.pdf
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- Publié le Oct 30, 2021
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