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C/ass Book tJniversity of Chicago Librax^ GIVEN BY Besides the maiti îopîc this book also treais of Siibjcct No. Oh page I Sy.bjcct No. On />aj;e r#' J" BIBLIOTHÈQUE ORIENTALE ELZÉVIRIENNE LES CONFRÉRIES MUSULMANES DU HEDJAZ PAR A. LE CHATELIER PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR • 28, RUE BONAPARTE, 28 1S87 BIBLIOTHÈQ.UE ORIENTALE ELZÉVIRIENNE LU LES CTONFRÉRIES MUSULMANES DU HEDJAZ MAÇON, IMP. PROTAT FRÈRES ^9 .BS CONFRERIES o : •• • , . > c » MUSULMANES DU HEDJAZ PAR A. LE CHATELIER -YP~~^ ^ ii PARIS ERNEST LEROUX , i,DîTÇ.UR 28», RUE BONAPARTPr'28 \ i8-8r ./ y',^ x^ "S X -<^ MAÇON, IMP. PROTAT FRÈRES B9T LSS CQ.NFRÉRIES ' MUSULMANES DU HEDJAZ PAR A. LE CHATELIER PARIS ERNLST LEROUX. 1.DITEUR 28, RUE BONAPARTE. 2S 1887- » • t > ) > 1 > t , . ; I > tt ' , t t t ' I , ' t . t I I t « t •*' ' '. 1 t Z t tl »'' 1 I > ,,•;! • > • . . • . = . » > • • 1 1 1 • I I ; HASKELL „AiL4 ^1* INTRODUCTION On connaît aujourd'hui le rôle politique et l'organisation intérieure des ordres religieux musulmans, dans toute l'Afrique septentrio- nale, de la Tripolitaine au Maroc. Mais il n'en est pas de même, à beaucoup près, pour le reste du domaine de l'Islam. Il ne serait cependant pas inutile de suivre ces associa- tions si longtemps mystérieuses, partout où s'étend leur action. Nous ne possédons pas assez de points de repère pour apprécier exac- tement leur influence générale, et les dangers dont elles peuvent menacer les progrès de la civilisation, dangers souvent exagérés, mais réels dans quelques contrées. VI C'est à ce point de vue, et comme étude documentaire, qu'ont été recueillis, au Caire, les renseignements qui suivent sur les ordres du Hedjaz, de La Mecque surtout. Fournis par des pèlerins, ils n'ont pas la valeur de constatations faites sur place; mais l'empressement mis par certaines personna- lités religieuses du pays, à répondre aux demandes qui leur ont été adressées, permet peut-être de les considérer comme suffisam- ment précis dans leur ensemble. L'étude des doctrines philosophiques ou morales, du rituel des différentes confréries musulmanes, a tenu pendant longtemps la plus large place, dans les travaux dont elles ont fait l'objet, en Allemagne et en Angle- terre surtout. Il n'a cessé d'en être ainsi que depuis quelques années, en France et plus récemment en Italie. De tels éléments ne sont pas suffisants, cependant, pour caractériser les tendances et définir le rôle de ces associa- tions. VII Ainsi, l'un des ordres algériens les plus connus, celui des Tidjaniya, est en général considéré comme rallié tout entier à notre cause, en raison de l'esprit de tolérance qu'a toujours manifesté son fondateur et que pro- fessent encore ses membres les plus éminents. Mais, en réalité, des deux grandes zaouiya qu''il possède en Algérie, celle de Témacin, seule, a toujours eu des chefs favorablement disposés à notre égard; l'autre, celle d'Aïne Mahdi n'a guère cessé d'être suspecte, à bon droit, depuis la conquête. Enfin, sur la côte ouest de l'Afrique, nos colonnes ont dû sou- vent combattre les Tidjaniya du Sénégal^. I. Quelques indices nous avaient seuls permis de considérer ce fait comme exact, au moment où nous écrivions ces lignes. Depuis, nous en avons trouvé la confirmation dans un article publié par M. Edward W. Blyden , principal de l'Ecole presbytérienne de Libéria, dans la « Meihodist Ouarterly Review, de New-York (janvier 1S77). M. Blyden , qui est lui-même « a negro of the purest african blood » , et par conséquent mieux à même que qui que ce soit de connaître les choses d'Afrique, consi- vin La fixité des pratiques spéciales à chaque ordre n'est guère plus grande. Elles varient dans tous, d'un pays à l'autre, d'une généra- tion à la suivante. Seules, les subtilités d'exégèse, ou les légendes miraculeuses qui ont servi de base à l'enseignement des pre- miers chefs des confréries musulmanes, restent toujours articles de foi pour leurs successeurs. dère el Hadj Omar comme un disciple de Cheikh el Tidjani, du fondateur des Tidjaniya. Le développement et la forme de l'autorité exercée par tous les chefs des grands mouvements religieux, au Sénégal et dans la vallée du Niger : El Hadj Omar, Samory, Ahmadou, suffisent au reste pour prouver qu'ils s'appuyent sur de puissantes confréries. Ils ont été ou sont encore chefs d'ordres , avant d'être chefs d'empires. C'est donc, à de rares exceptions près, contre des associations religieuses que nous avons à lutter, pendant les périodes de crises que traverse notre colonie. Il en est ainsi, qu'il s'agisse de mouvements insurrec- tionnels ou d'incidents, tels que l'émigration des Peul. La question religieuse offre par suite au Sénégal une gravité particulière. II serait urgent qu'elle fasse l'objet d'une enquête sérieuse, de recherches basées sur l'étude approfondie du rôle général et de l'organisation des confréries musul- manes, là où elles sont déjà connues. IX Nous ne nous attacherons donc pas, dans cette étude, à exposer en détail les principes doctrinaires que suivent aujourd'hui les diffé- rents ordres du Hedjaz, non plus qu'à décrire minutieusement toutes leurs coutumes. Quel- ques indications incidentes nous ont paru utiles pour mettre successivement en lumière les plus intéressantes de leurs règles et de leurs pratiques, pour donner une idée géné- rale de leur nature même. Mais déterminer le rôle actuel et l'organisation des Khouan dans la patrie de l'Islam, tel est surtout le but que nous nous proposons. ^^ LE CHEIKH EL TROUa— LES CONFRÉRIES ET LES EULEMA — LE MOUVEMENT RELIGIEUX DU XIXe SIÈCLE — LES SENOUSSIYA Les ordres religieux du Hedjaz sont placés dans des conditions de milieu spéciales. En butte à l'hostilité mal déguisée des Eulema i et des Chorfa 2 qui forment la classe dirigeante de la population urbaine, et tenus en tutelle par l'administration turque, ils n'ont au con- traire chez les nomades que des partisans dévoués jusqu'au fanatisme, et leur influence sur les pèlerins, s'accroît de toute l'exaltation de ceux-ci. D'un côté, leur développement se trouve entravé ; de l'autre, les circon- stances semblent le favoriser. Mais pour la plupart de ces confréries, la propagande au moment du pèlerinage ne peut avoir d'autre but que 1. Eulema ou mieux Eul'ma; pluriel de A'âlem, savant, docteur. 2. Chorfa; pluriel de Chérif, célèbre, illustre; qualification spécia- lement appliquée aux descendants du Prophète. I de faire affluer les offrandes des fidèles dans les zaouiya ^. Quelques-unes seulement, représentées par des docteurs célèbres^ leur doivent une illustration passagère. Toute- fois, la foule des pèlerins se renouvelant sans cesse, elles préparent ainsi leurs succès dans des contrées étrangères, plus qu'elles n'obtiennent de résultats définitifs dans le pays même. Les tendances des tribus nomades sont partout analogues, il n'est donc pas nécessaire d'insister à leur égard. L'attitude des autorités ottomanes et de .l'aristocratie locale nécessite par contre une mention moins sommaire. Bien qu'utilisant, provoquant même au besoin, les agissements des ordres religieux contre les puissances voisines de son empire, la Porte n'a jamais toléré sur son propre territoire leur intervention dans les affaires inté- rieures. Il lui est arrivé parfois de sévir contre quelques- uns avec une rigueur extrême. Les Bektachiya 2 d'Albanie en ont récemment fourni la preuve. 1. Zaouiya : école, monastère. C'est l'endroit où réside un marabout, un chef d'ordre, où les disciples se réunissent autour de leur maître ; parfois un établissement considérable, le plus souvent une simple mosquée, celle où le cheikh fait habituellement ses dévotions ; quelque- fois même ce terme n'a qu'une valeur figurée, et signifie simplement la résidence du cheikh. 2. Les Bektachiya formaient l'élément musulman de la Ligue albanaise. Leur attitude dans les démêlés de la Turquie avec les autres Un expédient préventif, plus en harmonie avec les principes de la politique turque, dispense d'en venir à de telles extrémités en Arabie. On sait que la puissance des confréries musulmanes est due surtout à leur organisation centralisatrice. Dans chacune, à l'origine tout au moins, un grand maître, Khalifat i du fondateur, résidant à la zaouiya métropo- litaine, donne une direction unique à tous les adeptes. Il est représenté à l'étranger par des vicaires, Naïb 2, qui ont eux-mêmes sous leur dépendance des agents inférieurs, les Moqaddem 3, dont relèvent les simples disciples. Les liens que crée cette hiérarchie entre tous les membres d'un ordre ont été rompus, au Hedjaz et dans les provinces voisines, par l'application d'un système spécial, que Méhémet-Ali a inauguré en Egypte. Recon- naissant aux associations religieuses l'existence légale, Etats des Balkans , et plusieurs conspirations , provoquèrent à leur égard des mesures répressives très sévères. Actuellement encore, ils sont l'objet d'une surveillance active. Leur confrérie a été dissoute, ou du moins n'est plus autorisée, et le seul fait de prendre part aux réunions clandestines qui tiennent encore quelques-uns de ses chefs, est considéré comme crime de trahison. 1. Khalifat : lieutenant, vicaire, s'emploie dans le sens de successeur, ou plutôt de représentant, uploads/s3/les-confre-ries-musulmanes-du-hedjaz-1887-alfred-le-chatelier.pdf

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