1 Artiste du livre Artiste gaulois JOSEPH HEMARD (1880 - 1961) Joseph Hémard es

1 Artiste du livre Artiste gaulois JOSEPH HEMARD (1880 - 1961) Joseph Hémard est reconnu par le Bénézit comme « dessinateur humoriste et illustrateur, peintre de décors de théâtre, décorateur…, le collaborateur des revues parisiennes telles que La Baïonnette, Le Rire, Le Sourire, Pêle-Mêle, La Charrette charrie, Fantasio, Le Bob Vivant, Le Journal, Le Merle blanc, La Vie parisienne... » qu’il alimente de milliers de dessins. Dans la monographie qui lui est consacrée dans les Artistes du Livre de Henry Babou, en 1928, Joseph Hémard se présente ainsi : « J’aime le travail ; j’aime la flânerie ; j’aime tout ce que je connais (c’est bien peu) ; j’aime (de confiance) tout ce que je ne connais pas (ce n’est pas peu dire) ; j’aime la lecture, le bon vin, la causerie avec mes amis (ma femme trouve même que je parle trop ; c’est possible) ; j’aime la ville, la campagne, la mer et la montagne ; j’aime les voyages, la navigation, le canotage, le théâtre, la marche, la danse, l’auto, la natation, la musique, les animaux, les images, les fleurs et le son du cor. Vous aimez tout alors ? –Oui, madame, tout. Et c’est pourquoi je ne m’ennuie jamais. Mes mœurs sont avouables, et mon estomac encore en bon état. Je paie mon propriétaire et mes impôts-il le faut bien- et je n’oublie jamais d’aller voter. » Ce que l’artiste aime surtout c’est dessiner et peindre avec ce « sourire toujours bienveillant, ce regard malicieux sur ce qui l’entoure ». Il est « l’artiste du livre » et l’auteur infatigable des cent vingt-cinq ouvrages publiés de 1912 à 1952 qui ponctuent sa vie : 1880 : naissance de Joseph HEMARD le 2 août, aux Mureaux (Seine et Oise), fils de Louis Hémard et de Berthe (née Chiganne). 1886 : entrée à l’école primaire de Levallois, avec le peintre Mirande et le cinéaste Hervil, puis boursier au collège Jean Baptiste Say jusqu’en 1896. Ses parents s’opposant à son entrée aux Beaux-Arts, il rejoint l’atelier Poiret (dessin industriel et d’ameublement) et devient apprenti décorateur dans une fabrique de papiers peints. Dès 1897, il prend des cours du soir de dessin. 1899 : grâce à Jules Roy, il fait la connaissance de Georges Bruyer, dessinateur pour étoffes, et travaille quelques années avec lui. Publication de son premier dessin dans la revue Pêle-Mêle, suivi de beaucoup d’autres, ainsi qu’au Rire… Vacances familiales à Saint-Clément (Yonne). 1900 : premier assaut de pneumonie. Tout en effectuant un service militaire au 45e d’infanterie de Laon, il expose ses premiers dessins au Salon des artistes de Levallois et reçoit une mention honorable pour ses aquarelles. 1902 : médaille à l’exposition de Levallois-Perret, pour ses aquarelles. 1903 : le deuxième prix lui est attribué au concours d’affiche artistiques pour l’apéritif Byrrh. Malgré une 2 maladie récurrente, il réalise des décors de faïences, de dentelle, des abat-jour, des éventails, et même de la retouche d’agrandissements photographiques. Il noue une amitié durable avec le dessinateur humoriste Alfred Le Petit. 1906 : voyage découverte de la Bretagne et de sa future épouse Jeanne Diey, mariée à Victor JASSET, le directeur artistique des films Eclair. Réalise plusieurs affiches de cinéma pendant quatre ans. 1907 : installation à Paris où il continue ses travaux d’illustration pour différentes revues et participe à plusieurs Salons dont les Indépendants. 1908 : illustre L’Infortuné Plumard, roman paru dans le magazine Touche à Tout. 1909 : participation à l’Exposition française des Arts décoratifs à Copenhague. 1910 : périple en Belgique et en Hollande (de Bruxelles à Amsterdam), où les peintres flamands l’émerveillent (Rubens, Rembrandt, Franz Hals, Memling). Rencontre de Charles Genty qui joue du tambour ! Illustration des Contes chaloupés (éditions Ollendorff). Affiche des Humoristes. Médaille d’or lors de l’Exposition universelle de Bruxelles. 1911 : achat, avec Jeanne, d’un couvent du XIVe siècle à Essenlis (Aisne). Grâce à ses publications dans le journal La Vie drôle il fait la connaissance de Charles Muller, Reboux, Curnonsky, Cami et retrouve Mirande… Illustration de Tout à la joie (Ollendorff). Grand prix à l’Exposition internationale de l’Industrie et du Travail à Turin. 1912 : il s’intéresse aux dessins animés du studio de Montreuil, puis noue des contacts avec les Studios Pathé. Publication de son premier livre Trente tableaux d’histoire de France, un premier grand succès. Il réalise le décor et les costumes de la revue de Müller et Gignoux 1912 au Théâtre des Arts. Illustration des Joujoux de la vie (Juven) et du Boomerang d’Alphonse Allais (Ollendorff). 1913 : participation aux décors et aux représentations de Guignol dans l’atelier de Charles Genty, puis à sa pièce mimée au personnage Fatal moustique. Achat du cabaret L’Epatant, boulevard de Clichy dirigé par William Burtey , où furent engagés Hyspa, Bastia... Au Théâtre des Arts, il réalise les décors et les costumes pour Mesdames de la Halle, d’Offenbach : immense succès. Une pièce d’ombres avec Bastia : L’Habit vert de Sacha Guitry. Illustration de Pour Lire sous la douche et Le Sire de Framboisy (Ollendorff).Affiche pour le Salon des humoristes. 1914 -1918 : pris par l’avancée allemande, il est fait prisonnier. En 1915, dans le camp de Güstrow (Silésie), il crée des panneaux décoratifs pour des représentations théâtrales et écrit Les Conséquences. A Paris, parution D’un Pauvre qui avait nom : Le Vieulx-par-chemins (Crès) illustré par lui. Rédaction d’une deuxième revue avec Delrue. 1919 : reprise de contact avec Paris et les journaux., installation dans son atelier du 32 rue de Bièvre à Paris. Edition de Chez les Fritz couronné par l’Académie française l’année suivante. Reprise des illustrations de livres : Monsieur de Pourceaugnac de Molière (Kieffer), Contes en Mosaïque (Ollendorff) et le Capitaine Riflegoule (Albin Michel). Participation au Salon de l’Araignée et au Salon d’Automne. 1920 : découverte du Midi. Illustration du Malade imaginaire de Molière édité chez son ami Kieffer. Il épouse la femme de son cœur, Jeanne Diey, devenue veuve. 1921 : illustration de La Vie de bohème de Mürger (Kieffer), Les Regrets de la Belle Heaulmière de François Villon (Lutétia), Le Petit Chaperon Vert (Crès). Publication de son roman La Véridique Histoire de Yau de Poële et Les Ronds de cuir à travers les âges dans la revue Les Petits Bonshommes. José Germain le fait entrer chez Les Ecrivains Combattants. Adhésion à la Société des Gens de Lettres. 1922 : acquisition du manoir de Vacheresses (Eure et Loir). Edition des Egarements sentimentaux de Restif de La Bretonne (Crès), Les Contes de Perrault (Larousse), Gargantua et Pantagruel de Rabelais (Crès), Les Contes drolatiques de Balzac (Crès). 1923 : édition de Jacques le fataliste de Diderot (Lapina), La Rôtisserie de la Reine Pédauque d’Anatole France (Kieffer), Manuel déraisonné des sports (Le Nouveau Monde), du début d’une série La France gastronomique (Rouff) qui prendra fin en 1928, Vistempenard (Crès) écrit et illustré par lui. 1924 : année d’activité intense : Micromégas de Voltaire (Kieffer), Les Belles Histoires de Brantôme (Crès), Chansons érotiques de Béranger (Crès), Le livret des Folastries de Ronsard (Lutétia), La Vie et la Passion de Dodin Bouffant de Rouff (Stock) et Isidore a des peines de cœur (Rouff). Il dessine un costume pour Marie Leconte dans Jean de la Fontaine au Théâtre Français. 1925 : L’Homme aux quarante écus de Voltaire (Kieffer), Le Code civil (Kieffer). Décoration du restaurant Ramponneau avenue Marceau à Paris et d’une façade de bar à l’Exposition des Arts décoratifs. Achat par la ville de Paris d’un dessin en couleurs Le Complot. Exposition internationale des Arts décoratifs et Industriels modernes où il reçoit un diplôme d’honneur dans la section Arts de la rue. 1926 : illustration de Papa Beau Père (Trémois), Le Capitaine Fracasse de Théophile Gauthier (Briffaut), Les Gaités de l’escadron de Courteline (Javal et Bourdeau), Trois contes drolatiques de Balzac (Herbillon Crombé). Affiche pour Le Merle blanc. 1927 : exposition à la Bibliothèque nationale et illustration de La Satire contre les femmes (Briffaut), Chronique du règne de Charles IX de Mérimée (Crès), La Correspondance amoureuse (Arts et 3 Livres), La Guerre des boutons de Louis Pergaud (Mornay), Les Contes du chat noir de Salis (Arts et Livres), Le Formulaire Magistral (Kieffer), Gustave le mauvais sujet (Trémois), Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand (Briffaut), Boubouroche, Madelon, Margot de Courteline (Briffaut), La Grammaire et L’Arithmétique (Javal et Bourdeaux) écrits et illustrés par lui. 1928 : Visites et réceptions : Courteline, Kieffer, Briffaut, Sardin,... Illustrations : Antoine Hérouet et Jean de Lingendes (Lapina), Nocturnes (Crès), ainsi que La Géographie et L’Histoire écrits et illustrés par lui (Javal et Bourdeaux). Achat par le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de L’Attente exposée au Salon des humoristes. Parution chez Henry Babou, dans la collection « Les Artistes du Livre » de la monographie consacrée à Joseph Hémard. 1929 : Contes d’Anna Wahlenberg (Stock), Au temps Passé écrit et illustré par lui (Querelle). 1930 : parution de son livre en tant qu’auteur Du haut de la chair, interdit dans les gares quelques jours plus tard ! Il devient membre du jury au Salon d’automne. Exposition chez Guerin, rue Caumartin uploads/s3/ joseph-hemard-et-les-artistes-du-livre.pdf

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