GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ ­ – PHILHARMONIE Lundi 24 février 2020 – 20h30 Chris

GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ ­ – PHILHARMONIE Lundi 24 février 2020 – 20h30 Christoph Eschenbach Lang Lang Leading positive transformation Logo quadri Logo niveau de gris Logo niveau de gris + baseline Logo niveau de gris sans baseline si logo moins de 20mm LUNDI 24 FÉVRIER 2020 – 20H30 Richard Wagner Ouverture de Tannhäuser Ludwig van Beethoven Concerto pour piano no 2 ENTRACTE Ludwig van Beethoven Symphonie no 7 Orchestre de Paris Christoph Eschenbach, direction Lang Lang, piano Philippe Aïche, violon solo FIN DU CONCERT VERS 22H30 Programme Mercredi 4 et jeudi 5 20H30 Gustav Mahler Chants d'un compagnon errant Symphonie no 6 « Tragique » Jukka-Pekka Saraste direction Stéphane Degout baryton Premier rendez-vous de la saison avec le chef finlandais Jukka-Pekka Saraste et la puissante Symphonie no 6 de Mahler. Si sa fin, sans rémission, a pu justifier son sous- titre « Tragique », ce dernier ne rend pas compte de la variété de ses climats. De la fièvre de la marche inaugurale à la tension paroxystique de son Finale, l’œuvre brasse des forces herculéennes. À la beauté pure de son Andante répondent les spirituelles errances vocales sublimées par Stéphane Degout, interprète sensible d’un des plus beaux cycles de Lieder du compositeur, dont Mahler écrivit lui-même les textes. . Mercredi 1 1 et jeudi 12 20H30 Claude Debussy Pelléas et Mélisande - Suite de concert (arrangement d’Alain Altinoglu) Maurice Ravel Concerto pour la main gauche Béla Bartók Le Château de Barbe-Bleue Alain Altinoglu direction Alexandre Tharaud piano Nora Gubish mezzo-soprano István Kovács baryton-basse Après la suite de Pelléas et Mélisande au raffinement orchestral inouï, le chef fran- çais rejoint Alexandre Tharaud dans le tra- gique Concerto pour la main gauche de Ravel, qui est autant un prodige d’écriture, donnant l’illusion des deux mains, qu’une œuvre d’une tension rares. Unique opéra de Bartók, Le Château de Barbe-Bleue s’appuie sur le célèbre conte de Perrault pour créer une atmosphère lourde et an- goissante, à la beauté sombre. Février TARIFS 50 € I 40 € I 35 € I 25 € I 20 € I 10 € TARIFS 50 € I 40 € I 35 € I 25 € I 20 € I 10 € Les prochains concerts de l’Orchestre de Paris 4 TARIF UNIQUE 20 € Mercredi 18 et jeudi 1 9 20H30 Robert Schumann Concerto pour violoncelle Olivier Messiaen Turangalîla-Symphonie Hannu Lintu direction Sol Gabetta violoncelle Après en avoir reçu la commande de la Turangalîla-Symphonie par Serge Kous- sevitzky, Olivier Messiaen lui répondit : « Je veux faire tous mes efforts pour que l’œuvre soit belle et importante en pro- portions. Pour la réussir, il me faut le temps d’y rêver, de l’aimer, de la parfaire… ». La Turangalîla-Symphonie, qui continue de fasciner par son ampleur cosmique, ses accents extatiques, sa sensualité débridée et l’explosion radieuse de ses couleurs, répond à l’ode à l’amour de Schumann, aux envolées romantiques sublimées par Sol Gabetta.. Mercredi 25 20H00 Afterwork PABLO, SERGE, COCO ET LES AUTRES œuvres de Darius Milhaud, Francis Poulenc, Igor Stravinski et Manuel de Falla Corinna Niemeyer direction Elliot Jenicot scénario, mise en scène, comédien Raphaëlle Cambray scénario, mise en scène, comédienne Laurent Natrella comédien Ce spectacle invite le public à découvrir la singularité des Ballets russes, à la recherche d’une unité absolue et harmonieuse entre danse, musique et arts plastiques. Autour de cette révolution artistique lancée par Diaghilev, les meilleurs artistes de l’époque (Picasso, Cocteau, Stravinski, Nijinska ou encore Coco Chanel) ont étroitement collaboré à ces œuvres d’art total qui ont marqué l’histoire par leur modernité. TARIFS 50 € I 40 € I 35 € I 25 € I 20 € I 10 € 5 CONCERTS DANS LA GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ À L A PHILHARMONIE DE PARIS Mars 6 Les œuvres Richard Wagner (1813-1883) Tannhäuser : Ouverture Composition : grand opéra romantique en trois actes composé entre 1843 et 1845, sur un livret du compositeur rédigé entre 1842 et 1843 Création de la version originale : 19 octobre 1845, Hoftheater de Dresde Création de la version parisienne : 13 mars 1861, Opéra de Paris Effectif : 2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, percussions – cordes Durée : environ 14 minutes En guise de portique à la geste de Tannhaüser, archétype du héros romantique en proie à des forces contradictoires, déchiré entre foi et sensualité, rigorisme de la Wartburg et hédonisme du Venusberg, Wagner a placé une ouverture qui demeure à juste titre l’une de ses plus célèbres pages d’orchestre, et qui est suivie, dans la version parisienne de l’œuvre, d’une volubile « Bacchanale ». Si la genèse de l’opéra dans son ensemble, entre 1843 et 1861, s’avéra difficile et prodigue en déceptions, cette pièce liminaire possède l’immédiate séduction d’une structure f o n d é e s u r l’opposition dra- matique de deux grands principes. Le premier, qui d ev i e n d r a l e célèbre « chant des pèlerins », est d’abord énoncé maestoso par les L’aurore point… Dans le lointain se fait entendre le chant des pélerins… Comme le chant se rapproche, toujours plus audible, la nuit reflue et ce qui ressemblait à des cris de damnés se change en vagues de joie… Richard Wagner 7 bois. Il présente toute la gravité d’un choral, dont la solennité liturgique se teinte toutefois de fièvre épique au fur et à mesure qu’il est ornementé par d’énergiques volutes aux cordes, puis gagne les cuivres pour enflammer tout l’orchestre. Le second s’apparente aux plus magnétiques leitmotive de la Tétralogie et symbolise, en contraste, l’abandon à la tentation érotique. Au cœur de la lutte titanesque entre ces deux principes émerge l’hymne éclatant de Tannhaüser, grâce auquel le héros, emblématique de la condition de l’artiste, fraye sa propre voie. En regard, une voluptueuse mélodie à la clarinette, symbolisant le chant de la déesse Vénus en personne, vient renforcer la tentation hédoniste, comme les filles-fleurs tenteront, plus tard, de séduire le « chaste fol » Parsifal. Irrésistible, la virtuosité du Venusberg semble conquérir l’orchestre et le hisser jusqu’à la transe, avant que le retour final du choral « des pèlerins », apaisé et solennel, n’indique le triomphe de la vertu. Opéra inachevé, œuvre de transition reflétant le cheminement stylistique de Wagner, Tannhaüser se veut la lice d’une éternelle lutte du christianisme et paganisme, de l’amour sacré et de l’amour profane, de l’esprit et de la chair. Synthétisant à merveille ces dichotomies, l’Ouverture pose avec grandeur la question de l’ambiguité de l’artiste : le démon qui tente, en effet, n’est-il pas aussi celui qui inspire ?. EN SAVOIR PLUS – Richard Wagner, Ma vie, Paris, Éd. Gallimard, coll. « Folio », 2013 – Jacques De Decker, Wagner, Paris, Éd. Gallimard, coll. « Folio biographies », 2010) – Martin Gregor-Dellin, Richard Wagner, Paris, Éd. Fayard, 1991 – Timothée Picard (dir.), Dictionnaire encyclopédique Richard Wagner, Arles, Éd. Actes Sud, 2010 L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE L’Orchestre de Paris a donné l’ouverture de Tannhaüser en 2005 sous la direction de Claus Peter Flor, en 2011 sous la direction de Thomas Hengelbrock et plus récemment en 2016 sous la direction de Herbert Blosmtedt. 8 Ludwig van Beethoven (1770-1827) Concerto pour piano no 2 en si bémol majeur, op. 19 I. Allegro con brio II. Adagio III. Rondo Composition : commencée en 1788, remaniée jusqu’en 1801 Création : le 29 mars 1795, à Vienne, par le compositeur au piano Dédicace : à Charles Nickl de Nickelsberg Effectif : flûte, 2 hautbois, 2 bassons – 2 cors – cordes Durée : environ 28 minutes B i e n q u e l’histoire l’ait présenté comme le deuxième, ce concerto est en réalité le premier mis en chantier par Beethoven, d’abord entre 1787 et 1789, puis en 1795, date de la publi- cation. C’est donc un jalon important dans son parcours : il en assura lui-même la création au Burgtheater de Vienne (ce fut son premier concert public) s’imposant à la fois comme soliste et comme jeune compositeur reprenant le flambeau de Mozart. Et encore toute mozartienne, la partition l’est assurément, même si le sens des contrastes dramatiques y préfigure magnifiquement les œuvres de la maturité de « Ludwig van ». À sa manière, c’est aussi un chef- d’œuvre qui aurait pu figurer parmi les vingt-sept concertos de Mozart. C’est en effet le plus mozartien des concertos de Beethoven ; plein de fraîcheur et d’invention, il a probablement été influencé par le dernier Concerto K 595… Michel Lecompte, musicologue 9 Le premier mouvement, Allegro con brio, qui s’ouvre sur un accord triomphant, se construit sur l’opposition classique – ici particulièrement exacerbée – entre un thème rythmique et un thème mélodique. Soulignant ce contraste, le piano entraîne l’orchestre dans un développement modulant, avant de s’engager dans une cadence de soliste particulièrement redoutable, fondée sur une brillante exploitation de toutes les virtualités du premier thème : tardive (1809), elle diffère de celle que la création, qui fut probablement improvisée. Le deuxième mouvement, Adagio, explore une veine plus contemplative uploads/s3/ cmtn000329900-01.pdf

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