129 Les conseils de forme 1ƒLA RÉDACTION Elle doit être claire et simple. Les p

129 Les conseils de forme 1ƒLA RÉDACTION Elle doit être claire et simple. Les phrases doivent être courtes. Il faut éviter les phrases complexes, difficiles à comprendre. Il convient également d’éviter les parenthèses trop nombreuses, les citations trop longues et tout ce qui nuit à la fluidité de la lecture. Il est d’usage de changer de paragraphe à chaque fois que l’on change d’idée, de façon à faciliter la lecture. Lorsque vous abordez de nouveaux déve- loppements, vous pouvez sauter une ligne pour bien montrer la rupture entre les paragraphes. Évitez de répéter les mêmes mots. Trouvez des synonymes ou une autre formulation. L’expression « en exergue », par exemple, même utilisée à bon escient ne peut figurer plusieurs fois dans la même 11 LA RÉDACTION DU MÉMOIRE 130 page ou des dizaines de fois dans le même mémoire ! Faites preuve de logique et de rigueur : il est quelquefois possible de supprimer des phrases entières sans dommage pour le sens du texte, au contraire. 1.1ƒLe paragraphe Il est d’usage de laisser un alinéa1 avant chaque titre ou sous-titre et entre chaque paragraphe. Chaque fois que l’on va à la ligne, on isole un paragraphe. Un paragraphe peut se composer d’une ou de plusieurs phrases. On signale ainsi que l’on veut développer une autre idée, sans que la rupture soit assez impor- tante pour indiquer un autre titre ou sous-titre. Faire de nombreux paragraphes rendra votre texte plus aisément lisible. 1.2ƒLa phrase C’est un groupe de mots comportant au moins un verbe. La première lettre du premier mot de la phrase est une majuscule. La phrase peut se termi- ner par un point, un point d’exclamation, un point d’interrogation ou un point de suspension. 1. Un alinéa est la ligne d'un texte en retrait par rapport aux autres lignes, pour indiquer le commencement d'un paragraphe. Par extension, le paragraphe est lui-même situé entre deux retraits. Les conseils de forme © Dunod. La photocopie non autorisée est un délit 131 Les différentes formes de phrases • La phrase affirmative La plupart des phrases que nous émettons soit verbalement, soit par écrit, sont des assertions, des phrases affirmatives. On peut les définir en les opposant aux phrases négatives, interrogatives ou exclamatives. • La phrase négative La négation est exprimée par « ne… pas », « ne point », « ne… plus », « ne… jamais ». L’erreur la plus fréquemment commise dans ces phrases est l’oubli de la première partie de la néga- tion quand elle n’a pas de réalité euphonique, distincte de la liaison qui existe oralement à la forme affirmative. Par exemple, on trouve fréquem- ment « on observe pas » au lieu de « on n’observe pas », ce qui peut s’expliquer par le fait que, lorsque l’on verbalise, on n’entend pas ce « n’ ». On notera que le langage oral fait souvent l’impasse sur la première partie de la négation : on entendra couramment par exemple « non, à midi, on mange pas à la cantine ». Pourtant, l’écrit ne la supprime jamais, excepté dans la retranscription de phrases parlées qui sont alors placées entre guille- mets. • La phrase interrogative Elle exprime une interrogation, soit directe, soit indirecte : LA RÉDACTION DU MÉMOIRE 132 – la phrase interrogative directe : l’affirmation « L’échantillon est représentatif » deviendra, par exemple, « L’échantillon est-t-il représentatif ? » ou bien « Est-ce que l’échantillon est représentatif ? ». L’erreur la plus fréquemment rencontrée est l’amalgame des deux variantes, qui donne : « Est-ce que notre échantillon est-il représentatif ? » ; – la phrase interrogative indirecte : par exemple « Nous nous demandons si l’échantillon est représentatif ». Dans un mémoire, où l’on privilé- gie objectivité et précision, cette formulation introduisant la subjectivité de l’auteur n’est pas très usitée : « Nous nous demandons », n’apporte en effet aucune information complémentaire par rapport à la formulation directe et impersonnelle, « L’échantillon est-il représentatif ? » ou « Est-ce que l’échantillon est représentatif ? ». • La phrase exclamative Elle peut avoir la forme d’une simple phrase affirmative se terminant par un point d’exclama- tion, ou bien commencer par « que » ou « comme ». La phrase exclamative, exprimant un sentiment ou une impression est extrêmement rare dans un mémoire. Les différents types de phrases • La phrase simple Elle a une structure simple, elle ne comporte qu’un seul verbe. Les conseils de forme © Dunod. La photocopie non autorisée est un délit 133 • La phrase complexe Elle a plusieurs verbes et peut se décomposer en plusieurs phrases simples. Dans une phrase complexe, une portion de phrase comportant un verbe est complétée par une ou plusieurs portions de phrases comportant aussi chacune un verbe, et reliées par « qui », « que », « parce que », « dont », « où », « auquel », etc. Les phrases complexes rendent la lecture ardue. D’ailleurs, les erreurs d’accord d’adjectifs ou de verbes que l’on trouve fréquemment dans ce type de phrases indiquent que leur auteur peut aussi s’y perdre ! Dans un mémoire, il est donc préférable d’opter pour des phrases simples plutôt que des phrases complexes. Ainsi, plutôt que d’écrire : « Notre échantillon qui est composé de 50 hommes et 85 femmes ce qui n’est pas représentatif de la répartition par sexe de l’ensemble de la population française et qui a donc été pondéré pour que nos observations (qui ont été faites entre septembre et décembre) puissent être significa- tives d’autant plus que le nombre de cadres féminins par rapport aux cadres masculins est plus élevé que dans la moyenne de la population ce qui peut constituer également un biais trop important pour que nous puissions en tirer des conclusions valables. »… On aura tout intérêt à scinder ce genre de phrases très longues en plusieurs phrases, telles : « Nos observations ont été faites entre septembre et décembre. Notre échantillon est composé de LA RÉDACTION DU MÉMOIRE 134 50 hommes et 85 femmes. Cet échantillon n’est pas représentatif de la répartition par sexe de l’ensem- ble de la population française ; nous l’avons donc pondéré pour que nos observations puissent être significatives. De plus, le nombre de cadres fémi- nins par rapport aux cadres masculins est plus élevé dans cet échantillon que dans la moyenne de la population. Ceci peut également constituer un biais non négligeable pour que nous puissions en tirer des conclusions valables. » 1.3ƒLe temps des verbes Il est conseillé d’utiliser le temps présent dans la rédaction. Les phrases sont ainsi plus simples à écrire et à lire. Exemple : Dans l’annonce de plan d’une introduction, on écrit : « Nous présentons dans une première partie, puis dans une seconde nous traitons de… » plutôt que : « Nous présenterons dans une première partie, puis dans une seconde nous traiterons de… » ou que : « Nous avons présenté dans une première partie, puis dans une seconde nous avons traité de… ». Les conseils de forme © Dunod. La photocopie non autorisée est un délit 135 1.4ƒLe style du narrateur Faut-il écrire : – à la première personne du singulier en utilisant le « je » ? – à la première personne du pluriel en utilisant le « nous » ? – en utilisant un style plus impersonnel ? Dans un travail de rédaction de mémoire, nous conseillons plutôt l’usage du « nous » impersonnel, même s’il n’y a qu’un auteur, plutôt que le « je », réservé au cas où l’auteur veut fortement marquer son choix. Il faut noter que l’on peut également utiliser un style plus impersonnel. Ainsi, au lieu d’écrire : « Dans un travail de rédaction de mémoire, nous conseillons plutôt l’usage du "nous" impersonnel », on aurait pu dire : « Dans un travail de rédaction de mémoire, il est plutôt conseillé d’utiliser le "nous" impersonnel » ou bien « Dans un travail de rédac- tion de mémoire, on conseille plutôt l’usage du "nous" impersonnel ». 1.5ƒLa trilogie introduction/ conclusion/transition Pour l’ensemble du mémoire, comme pour chacune des parties et des chapitres, les développe- ments sont précédés par une introduction et suivis par une conclusion. Le passage d’une partie à LA RÉDACTION DU MÉMOIRE 136 l’autre ou d’un chapitre à l’autre est assuré par quelques phrases de transition. 2ƒLA DACTYLOGRAPHIE Le développement et la disponibilité des logiciels de traitement de texte informatiques sont tels, qu’il paraît normal de présenter un document dactylographié de qualité professionnelle. La mise en page, l’harmonie de la présentation et la qualité ont tendance à se banaliser, tandis que le niveau d’exigence des jurys a parallèle- ment tendance à augmenter. 3ƒLA TAILLE DES CARACTÈRES Conformez-vous aux instructions qui vous sont données. Elles sont souvent les suivantes : – des caractères de 12 pour le corps du texte, – une marge de 2,5 cm à gauche et à droite – une marge de 1,5 cm en haut, 2 cm en bas, – des interlignes au minimun de 1, 1,5 ou 2 étant conseillés. uploads/s3/ conseils-de-forme 1 .pdf

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