D évelopper le judo aujourd’hui, c’est ouvrir à l’ensemble de nos pratiquants l

D évelopper le judo aujourd’hui, c’est ouvrir à l’ensemble de nos pratiquants l’accès à ses valeurs éducatives, et transmettre aux nouvelles généra- tions toute sa richesse technique et culturelle dont les professeurs sont les garants. C’est bien ces vertus éducatives qui donnent à notre discipline cette spécificité reconnue de tous, et qui rassemblent les judokas au sein d’une grande famille fondée sur le respect de ces valeurs. À ce titre, dans sa politique de développement, la fédération française de judo souhaite placer l’ensei- gnement du kata au cœur de son action comme une composante essentielle de la pratique du judo pour l’ensemble de la population fréquentant nos clubs. Jean-Luc ROUGÉ Président de la FJDA PRATIQUE DU KATA Progresser en judo Mettre en avant les valeurs et les principes du judo Pratiquer le judo de manière juste et efficace Intéresser l’ensemble de notre population ? initiatives - Janvier 2007 - 1 Cassettes vidéo: • Nage No kata • Katame No Kata • Kime No Kata • Go No Sen • Goshin Jitsu ou apprendre et progresser avec le kata LEKATA POUR QUI, POURQUOI Awazu) • Culture, philosophie . . . . . 2 • Méthodologie . . . 3 • Témoignages. . . . 4 initiatives Ju No Kata Livre «passion judo» sur les katas de Serge Decosterd S… PONIBLES À LA BOUTIQUE JUDO Kata (disponible à la Coopérative 2007/2008) le Nage No Kata • Planche sur le Katame No Kata r le Gonosen (disponible à la Coopérative 2007/2008) N° 1 janvier 2007 s FF JUDO initiatives - Janvier 2007 - 3 2 - Janvier 2007 - initiatives À l’époque de Jigoro Kano (1863-1938) fon- dateur du judo, plusieurs katas existaient déjà dans les différentes écoles du Japon et principalement dans celles qu’il fréquentait: les écoles de Kito et de Tenjinshinyo. Ces katas utilisaient pour la plupart des sab- res, des poignards, ou se pratiquaient avec des vêtements particuliers. Kano décida alors de créer des katas correspondant davantage à son époque, et mieux adaptés aux techniques utilisées en randori de judo. Ainsi furent créés le Nage No Kata, le Katame No Kata, le Ju No Kata, et le Kime No Kata. Il conserva tout de même le Koshiki No Kata de l’école de Kito, qu’il considérait comme celui qui démontrait le mieux les principes de base du judo. Chaque kata fut donc façonné après de nom- breuses années de travail et de recherches, ils ne furent, pour la plupart, mis en forme définitivement que vers 1906, lors des réuni- ons du Butokukai, réunions présidées par Kano, entouré des plus grands maîtres des dernières écoles de Ju Jutsu existantes. Ainsi au départ, vers 1884, Le Nage No Kata ne comportait qu’une dizaine de techniques, il ne fut achevé sous sa forme définitive qu’en 1906. Il en est de même pour la plupart des autres katas; mais le seul qui reste «non terminé» par Kano est l’Itsutsu No Kata. D’autres katas pratiqués aujourd’hui en France on été créés un peu plus tard: Le Go No Sen crée en 1910 au sein de l’université de Waseda, et le Goshin jitsu crée en 1956 par une com- mission d’experts du Kodokan. G Maître Jigoro Kano, a donc créé au cours de sa vie, plusieurs katas ou chacun d’entre eux met en évidence des principes de base et des fondamentaux techniques du judo. Destinés à faciliter la compréhension de notre disci- pline, les katas permettent une progression sincère et efficace dans notre pratique per- sonnelle du judo. G UN PEU D’HISTOIRE LE KATA COMME MOYEN DE PROGRESSER EN JUDO QU’EST-CE DONC QUE LE KATA? Le kata signifie littéralement «forme», il est donc un système formel d’exercices ordonnés à l’avance où chaque judoka connaît ce que l’autre va faire. Mais attention, il n’en est pas pour autant une quel- conque mise en scène ou une mascarade, il est tout le contraire, puisqu’il s’agit pour les deux judokas Tori et Uke de démontrer au travers de leur presta- tion, les principes du judo. Maître Jigoro Kano DR L’adaptation dans la pratique du kata est perma- nente, puisqu’il s’agit d’apprendre ou de mettre en évidence la capacité à ne jamais s’opposer physi- quement, mais à rendre fluide, précis et efficace l’ensemble des gestes de Tori et Uke. Ju: l’adaptation* principe de non résistance qui invite à s’élever dans la pratique au-delà de l’opposition des for- ces musculaires, pour atteindre un véritable contrôle des lois subtiles du mouvement, du rythme, de l’équilibre, des forces. Ju est une attitude. Le principe du meilleur emploi de l’énergie est éga- lement mis en évidence dans le kata, quand il s’agit d’utiliser l’action du partenaire à son profit, dans un souci d’efficacité maximum. Seiryoku Zen Yo: meilleur emploi de l’énergie* suggère l’application à tout problème de la solution la plus perti- nente, agir juste au bon moment, utiliser la force et l’inten- tion de l’adversaire. Il incite à une recherche constante de perfection, Seiryoku Zen Yo est un idéal. L’entraide: Le kata se pratique à deux, les principes du judo ne peuvent se démontrer seul, le kata app- rend à se rendre disponible pour l’autre, et être à l’écoute de l’autre dans la recherche d’efficacité et de progrès. Jita Yuwa Kyoei: prospérité mutuelle par l’union des forces* suggère que la présence du partenaire, du groupe est bénéfique à la progression de chacun, les progrès indi- viduels passant par l’entraide. Jita Yuwa Koei est une prise de conscience. * La charte du Judo LES PRINCIPES DU JUDO ET LE KATA Meilleur emploi de l’énergie Entraide et prospérité mutuelle initiatives - Janvier 2007 - 3 2 - Janvier 2007 - initiatives À l’époque de Jigoro Kano (1863-1938) fon- dateur du judo, plusieurs katas existaient déjà dans les différentes écoles du Japon et principalement dans celles qu’il fréquentait: les écoles de Kito et de Tenjinshinyo. Ces katas utilisaient pour la plupart des sab- res, des poignards, ou se pratiquaient avec des vêtements particuliers. Kano décida alors de créer des katas correspondant davantage à son époque, et mieux adaptés aux techniques utilisées en randori de judo. Ainsi furent créés le Nage No Kata, le Katame No Kata, le Ju No Kata, et le Kime No Kata. Il conserva tout de même le Koshiki No Kata de l’école de Kito, qu’il considérait comme celui qui démontrait le mieux les principes de base du judo. Chaque kata fut donc façonné après de nom- breuses années de travail et de recherches, ils ne furent, pour la plupart, mis en forme définitivement que vers 1906, lors des réuni- ons du Butokukai, réunions présidées par Kano, entouré des plus grands maîtres des dernières écoles de Ju Jutsu existantes. Ainsi au départ, vers 1884, Le Nage No Kata ne comportait qu’une dizaine de techniques, il ne fut achevé sous sa forme définitive qu’en 1906. Il en est de même pour la plupart des autres katas; mais le seul qui reste «non terminé» par Kano est l’Itsutsu No Kata. D’autres katas pratiqués aujourd’hui en France on été créés un peu plus tard: Le Go No Sen crée en 1910 au sein de l’université de Waseda, et le Goshin jitsu crée en 1956 par une com- mission d’experts du Kodokan. G Maître Jigoro Kano, a donc créé au cours de sa vie, plusieurs katas ou chacun d’entre eux met en évidence des principes de base et des fondamentaux techniques du judo. Destinés à faciliter la compréhension de notre disci- pline, les katas permettent une progression sincère et efficace dans notre pratique per- sonnelle du judo. G UN PEU D’HISTOIRE LE KATA COMME MOYEN DE PROGRESSER EN JUDO QU’EST-CE DONC QUE LE KATA? Le kata signifie littéralement «forme», il est donc un système formel d’exercices ordonnés à l’avance où chaque judoka connaît ce que l’autre va faire. Mais attention, il n’en est pas pour autant une quel- conque mise en scène ou une mascarade, il est tout le contraire, puisqu’il s’agit pour les deux judokas Tori et Uke de démontrer au travers de leur presta- tion, les principes du judo. Maître Jigoro Kano DR L’adaptation dans la pratique du kata est perma- nente, puisqu’il s’agit d’apprendre ou de mettre en évidence la capacité à ne jamais s’opposer physi- quement, mais à rendre fluide, précis et efficace l’ensemble des gestes de Tori et Uke. Ju: l’adaptation* principe de non résistance qui invite à s’élever dans la pratique au-delà de l’opposition des for- ces musculaires, pour atteindre un véritable contrôle des lois subtiles du mouvement, du rythme, de l’équilibre, des forces. Ju est une attitude. Le principe du meilleur emploi de l’énergie est éga- lement mis en évidence dans le kata, quand il s’agit d’utiliser l’action du partenaire à son profit, dans un souci d’efficacité maximum. Seiryoku Zen Yo: meilleur emploi de l’énergie* suggère l’application à tout problème de la solution la plus perti- nente, agir juste au bon moment, utiliser la force et l’inten- tion de l’adversaire. Il incite à une recherche constante de perfection, Seiryoku Zen Yo est un idéal. L’entraide: Le kata se pratique à deux, uploads/s3/ informations-kata 1 .pdf

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