Michel Le Van Quyen Les pouvoirs de l'esprit Transformer son cerveau, c'est pos
Michel Le Van Quyen Les pouvoirs de l'esprit Transformer son cerveau, c'est possible ! Flammarion © Flammarion, 2015 Dépôt légal : janvier 2015 ISBN Epub : 9782081356962 ISBN PDF Web : 9782081356979 Le livre a été imprimé sous les références : ISBN : 9782081337305 Ouvrage composé et converti par Meta-systems (59100 Roubaix) Présentation de l'éditeur Savez-vous que vous êtes capable de réduire par hypnose votre perception de la douleur ? Que grâce à la technique du neurofeedback, vous pouvez accroître votre empathie envers les autres, en stimulant une petite zone derrière vos tempes, l’insula ? Longtemps, les approches « corps-esprit » comme la méditation, l’autosuggestion à l’œuvre dans l’effet placebo, l’hypnose, etc. ont été perçues comme ésotériques ou relevant de la seule spiritualité. Or, grâce aux progrès des neurosciences, nous savons désormais qu’il n’en est rien : ces pratiques ont une véritable action sur notre cerveau. Mieux : chacun de nous peut, par la simple force de la pensée, littéralement transformer cet organe, à la fois dans sa structure et dans son fonctionnement le plus intime… Dans cette synthèse à la pointe des connaissances, Michel Le Van Quyen détaille avec la plus grande clarté les multiples pouvoirs de l’esprit. S’inspirant de ses propres travaux et des résultats stupéfiants de Jon Kabat- Zinn, de Christophe André ou de Francisco Varela qui fonda avec le dalaï- lama les rencontres Mind and Life, l’auteur nous donne les moyens de devenir acteur de notre bien-être et de notre guérison. Transformer son cerveau, c’est possible ! Il nous appartient juste d’en prendre conscience. MICHEL LE VAN QUYEN est chercheur à l’INSERM. Spécialiste de l’épilepsie, il dirige un groupe de recherche à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière). Les pouvoirs de l'esprit Transformer son cerveau, c'est possible ! Pour Ellinor, Raphael et Gabriel REMERCIEMENTS Ce travail s'inspire directement des idées accumulées au contact des membres du LENA, mon premier laboratoire à l'hôpital de la Pitié- Salpêtrière, avec notamment Francisco Varela, Jacques Martinerie, Jean- Philippe Lachaux, Eugenio Rodriguez, Antoine Lutz, Claire Petitmengin, Andreas Weber, le regretté Alexandre Boidron, la regrettée Line Garnero. Je tiens à remercier Juliane Bagdasaryan, Mario Valderrama, Lionel Naccache, Isabelle Célestin-Lhopiteau, Claus Abel, Catherine Bernard, Fabrice Midal, Stéphane Charpier auprès de qui j'ai trouvé l'enthousiasme, la sensibilité et la culture indispensables à la maturation de ce projet. Un grand merci aussi à mon éditeur, Christian Counillon, pour sa lecture attentive et ses précieux commentaires, et qui le premier m'a encouragé à écrire ce livre. PRÉFACE Le livre que vous tenez entre vos mains est bien plus qu'un ouvrage de vulgarisation scientifique. Certes, Michel Le Van Quyen y explique les effets de l'autosuggestion, de l'hypnose, du neurofeedback et de la méditation sur la structure et le fonctionnement du cerveau. Et, fort de son expertise scientifique, il nous montre comment ces différentes approches « corps-esprit » exercent un réel impact à la fois sur la préservation de la bonne santé du corps et sur la guérison de certaines maladies. Mais cet ouvrage est, avant tout, un témoignage et l'invitation à nous poser une question de toute première importance. Ce témoignage est celui d'un homme plongé au cœur de l'une des grandes révolutions de la recherche scientifique contemporaine : la révolution des neurosciences. L'exploration du cerveau humain est désormais rendue possible par des moyens technologiques sans précédent. Cependant, ces derniers n'expliquent pas, à eux seuls, les formidables avancées effectuées dans le domaine au cours des trente dernières années. Il faut saluer la profonde remise en question de certains chercheurs qui auparavant travaillaient de manière isolée, chacun dans leur discipline, et aujourd'hui unissent leurs efforts dans une approche transdisciplinaire et intégrative qui permet de mieux embrasser la complexité de ce qui est étudié. Michel Le Van Quyen est l'exemple même de ce genre de chercheurs transdisciplinaires. Son parcours atypique – ingénieur passionné par les mathématiques, il est devenu docteur en neurosciences, formé par le regretté neurobiologiste Francisco Varela – l'a conduit à intégrer l'Institut du cerveau et de la moelle épinière de l'Inserm, à Paris. C'est là que, entouré de médecins, de psychologues, de physiciens et de mathématiciens, il étudie la possibilité de modéliser et de prédire l'activité cérébrale, en particulier dans les cas d'épilepsie. Ses recherches sur le neurofeedback – un dispositif permettant de suivre en temps réel les effets de la conscience sur l'activité du cerveau – l'ont conduit tout naturellement à se poser la question que l'on retrouve, en filigrane, tout au long de ce livre. Cette question pourrait être formulée de la manière suivante : ce que nous appelons communément « l'esprit » est-il une entité séparée et indépendante du corps, agissant sur celui-ci par l'intermédiaire d'un organe récepteur appelé « cerveau » ; ou bien est-il, au contraire, totalement lié au corps, produit par le cerveau à partir des expériences faites à travers le corps et capable, en retour, d'influencer le cerveau et le corps dans son ensemble ? Pendant des millénaires, les hommes et les femmes ont vécu avec l'idée d'être un esprit incarné dans un corps. Cela leur a permis de croire en l'existence d'une vie de la conscience qui se poursuit dans l'éternité après la mort du corps. Le fonctionnement du cerveau n'était alors pas connu ; nos lointains ancêtres imaginaient que le siège corporel de l'esprit – aussi appelé siège de l'âme – se situait dans la tête ou dans le cœur – les deux endroits où ils pouvaient éprouver le plus facilement les effets de leurs pensées et de leurs sentiments. Toutefois, ces êtres humains d'un autre âge avaient constaté que la santé du corps dépendait étroitement de celle de l'esprit. C'est ainsi que, depuis la nuit des temps, les chamans, les sorciers et autres guérisseurs ont tenté d'agir sur l'esprit pour soigner le corps. À leur suite, de grandes civilisations comme celles de l'Inde védique, de la Chine ancienne et de la Grèce antique ont inventé des médecines extrêmement sophistiquées, dont les principes reposaient sur le constat d'une étroite connexion entre les pensées, les émotions et le fonctionnement corporel. Fortes de leur empirisme et de leur pragmatisme, ces médecines n'ont jamais remis en question la croyance en une vie indépendante de l'esprit pouvant se prolonger au-delà de la mort du corps. Au XVIIe siècle, confronté aux nouvelles connaissances de l'anatomie et de la physiologie, René Descartes a proposé d'établir une distinction entre l'intelligence, qu'il considérait produite par le cerveau, et l'esprit proprement dit, qu'il assimilait à la conscience – la « chose pensante », une substance immatérielle et indépendante du corps que Descartes imaginait capable d'interagir avec le cerveau par l'intermédiaire de la glande pinéale, sans expliquer néanmoins comment cette interaction pouvait se produire. Dès le départ, le dualisme cartésien a été contesté par de nombreux philosophes parmi lesquels Baruch Spinoza, pour qui l'esprit était « l'idée du corps ». Cela n'a pas empêché la philosophie de Descartes d'exercer une influence importante dans le développement des sciences médicales. Sans doute parce que cette philosophie dualiste offrait l'avantage de considérer le corps comme une machine qui pouvait être soumise au réductionnisme analytique de la méthode scientifique, sans devoir s'encombrer des questions subjectives qui ont été abandonnées aux spéculations des philosophes, des métaphysiciens et des théologiens. À la fin du XIXe siècle, Sigmund Freud a tenté de soumettre l'étude de l'esprit – qu'il préférait appeler « psyché » – aux règles de la science analytique. Malheureusement, sa psychanalyse reposait sur des éléments trop subjectifs pour parvenir à véritablement se différencier des théories philosophiques. Quelques années plus tard, des psychanalystes et médecins dont Georg Groddeck ont essayé d'objectiver les manifestations de la psyché en étudiant les symptômes du corps. Cela les a amenés à proposer la psychosomatique. Mais, cette fois encore, leurs observations se sont révélées trop subjectives pour convaincre les scientifiques, habitués à fonder leurs raisonnements sur des preuves matérielles objectives. Pendant longtemps, la simple hypothèse d'une influence de l'esprit sur la santé du corps a ainsi été contestée et souvent réfutée par les scientifiques. Et, de façon tout à fait paradoxale, la science matérialiste a préféré ignorer certaines observations qui obligeaient à incriminer le psychisme dans la genèse et dans la guérison de certaines maladies, plutôt que de remettre en question le dogme dualiste de René Descartes. Il a fallu attendre les années 1930 pour que les travaux de Walter Cannon sur l'homéostasie et ceux de Hans Selye sur le stress fournissent les preuves irréfutables de l'influence des pensées et des émotions sur le fonctionnement corporel. Puis, à la fin des années 1970, Robert Ader, Nicholas Cohen et David Felten ont créé la psycho-neuro-endocrino- immunologie afin d'étudier les liens entre le psychisme, le fonctionnement du système nerveux, la sécrétion des hormones par les glandes endocrines et les modifications des défenses immunitaires. Ainsi, à mesure que les moyens d'investigation se sont développés, le caractère multidimensionnel, unitaire et indivisible de l'être humain s'est imposé dans les représentations scientifiques. On commence à bien comprendre comment les expériences physiques faites à travers le corps engendrent au uploads/s3/ les-pouvoirs-de-lesprit-le-van-quyenmichel.pdf
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- Publié le Dec 29, 2021
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