Cours de mécanique M14-travail-énergies 1 Introduction L’objectif de ce chapitr

Cours de mécanique M14-travail-énergies 1 Introduction L’objectif de ce chapitre est de présenter les outils énergétiques utilisés en mécanique pour résoudre des problèmes. En effet, parfois le principe fondamental de la dynamique ne suffit pas ou n’est pas approprié pour parvenir au bout de la résolution. Avant de décrire les différents types d’énergies (énergies cinétique, potentielle et méca- nique) et les utiliser dans des théorèmes énergétiques, nous présenterons les notions de puissance et de travail d’une force. 2 Travail et puissance d’une force 2.1 Puissance d’une force Soit un point M qui se déplace sur sa trajectoire à une vitesse − → v (M) par rapport au référentiel d’étude, Il subit une force − → F telle qu’indiquée sur la figure ci-contre. Alors la puissance de la force − → F s’écrit : P(− → F ) = − → F  − → v (M) = ||− → F || × ||− → v (M)|| × cos θ (1) M − → F − → v (M) θ Figure 1 Cette force peut être qualifiée de trois sortes : — elle est motrice, si sa puissance est positive ce qui correspond à un angle θ < π 2 ; — elle est résistante, si sa puissance est négative ce qui correspond à un angle θ > π 2 ; — enfin, elle peut être de puissance nulle, alors θ = π 2. La vitesse du point M dépendant du référentiel d’étude, ce sera aussi le cas de la puissance de la force − → F . 1 Mécanique M14-travail-énergies 2.2 Travail élémentaire d’une force 2.2 Travail élémentaire d’une force Servons-nous du déplacement élémentaire déjà défini au chapitre 1 : il s’agit du déplacement du point M sur sa trajectoire pendant un intervalle de temps infinitésimal dt. On calcule le travail élémentaire de la force − → F de la manière suivante : δW = − → F  d− − → OM (2) Le vecteur d− − → OM sera exprimé en fonction du système de coordonnées choisi. − → F M(t) M(t + dt) d− − → OM − → v (M) Figure 2 Remarque La notion δ signifie que c’est le calcul d’une variation au cours d’un déplacement, en effet, la plupart du temps, le travail d’un force entre deux points dépend du chemin suivi entre ces deux points. Nous aurions noté un d si il s’agissait d’une différence de grandeurs entre les deux points. Exemple du vecteur déplacement élémentaire en coordonnées cartésiennes Soit − − → OM = x − → ux + y − → uy + z − → uz que l’on différencie : d− − → OM = dx − → ux + dy − → uy + dz − → uz (3) Cette expression est relativement simple. Dans un autre système de coordonnées, elle sera plus complexe. 2.3 Travail d’une force Généralement le travail d’une force dépend du chemin suivi, c’est pourquoi ce travail élémentaire est nécessaire. Pour obtenir le travail sur un déplacement AB, on intégrera ce travail élémentaire : WA→B = ˆ AB δW = ˆ AB − → F  d− − → OM (4) Cas des forces constantes Lorsque la force est constante (vecteur constant en sens, direction et norme quel que soit le déplacement du point M), celle-ci peut sortir de l’intégration ci-dessus, on obtient : WA→B = − → F  − → AB = ||− → F || × ||− → AB|| × cos ( \ − → F , − → AB) (5) On pourra parler de travail, moteur, résistant ou nul d’une force selon le signe de celui-ci. 2 Mécanique M14-travail-énergies 2.4 Lien entre travail et puissance 2.4 Lien entre travail et puissance A partir du lien entre le vecteur déplacement élémentaire et la vitesse, on peut lier puissance et travail : P = − → F  − → v = − → F  d− − → OM dt = − → F  d− − → OM dt = δW dt donc P = δW dt (6) Nous verrons par la suite (paragraphe sur les forces conservatives et les énergies potentielles) des exemples de calcul de travaux de force. 3 Energie cinétique 3.1 Définition L’énergie cinétique est l’énergie, en Joule, que possède un corps du fait de sa vitesse : EC = 1 2 m v2 (7) Encore une fois, la vitesse de M dépendant du référentiel d’étude, son énergie cinétique en dépendra également. 3.2 Théorème de l’énergie cinétique On se place ici en référentiel galiléen, ceci nous permet d’utiliser la seconde loi de Newton : X − → F ext = m − → a = m d− → v dt (8) ⇐ ⇒ X − → F ext  d− − → OM = m d− → v dt  d− − → OM (9) ⇐ ⇒ X δW(− → F ext) = m d− → v dt  − → v dt (10) ⇐ ⇒ X δW(− → F ext) = d 1 2 m v2  = dEC (11) On obtient alors la forme différentielle du théorème de l’énergie cinétique : δW(− → F ext) = dEC (12) Ou bien en intégrant celle-ci entre deux positions (deux instants) A et B : X WA→B(− → F ext) = ∆EC = 1 2 m v2 B −1 2 m v2 A (13) Enfin, on peut exprimer ce théorème en considérant la puissance des forces : X P(− → F ext) = dEC dt (14) 3 Mécanique M14-travail-énergies 3.3 Exemple 3.3 Exemple Une descente en luge s’effectue sur une pente de longueur L = 100 m entre A et B. La pente est caractérisée par un angle α. La vitesse initiale est nulle, que vaut la vitesse en B ? On négligera tous les frottements. ◦ A ◦ B − → g α Figure 3 – Descente en luge On étudie le système luge dans le référentiel galiléen lié à la pente. La luge n’est soumis qu’à son poids. On applique le théorème de l’énergie cinétique (TEC) : WA→B(− → P ) = 1 2 m v2 B −1 2 m v2 A (15) ⇐ ⇒ − → P  − → AB = 1 2 m v2 B (16) ⇐ ⇒ m g L sin α = 1 2 m v2 B (17) ⇐ ⇒ vB = q 2 g L sin α = 31,3 m.s−1 (18) 3.4 Quand faut-il traiter un problème énergétiquement ? La démonstration du TEC a pour origine le principe fondamental de la dynamique. On peut donc se demander quel est l’intérêt de ce nouveau théorème. La différence provient d’un traitement vectoriel ou non : avec le PFD, on doit le projeter sur la base choisie pour obtenir les équations, pas avec le TEC. Par contre quand le problème est à deux degré de liberté, on perd une information avec le TEC (puisque l’on obtiendra qu’une seule équation). Conclusion L’utilisation du TEC est judicieuse lorsque le problème à résoudre est à un degré de liberté (on repère le système par une coordonnée unique). Il peut aussi s’avérer utile dans certains cas, pour un problème plus complexe. 4 Forces conservatives et énergies potentielles 4.1 Définition Une force est conservative lorsque son travail entre deux points A et B ne dépend pas du chemin suivi mais uniquement de la position de ces deux points. Elle dérive alors d’une énergie potentielle, grandeur qui caractérise énergéti- quement le point M dans chaque position. On écrit : WA→B = EP(A) −EP(B) = −∆EP (19) Ou de manière différentielle : δW = −dEP (20) Le signe est moins est présent par définition. Expliquons sa présence : 4 Mécanique M14-travail-énergies 4.2 Interprétation 4.2 Interprétation Les forces conservatives se nomment ainsi car elles laissent constante la somme de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle. En effet, appliquons le TEC dans le cas d’une force conservative : W(− → F cons) = ∆EC = −∆EP = ⇒∆(EC + EP) = 0 (21) 4.3 Une autre définition d’une force conservative On rencontrera, pas seulement en mécanique, la définition d’une force conservative de la manière suivante : − → F = −− − → grad EP (22) où le gradient est un opérateur mathématique qui dépend du système de coordonnées. Si on travaille en coordonnées cartésiennes, f étant une fonction scalaire : − − → gradf = ∂f ∂x − → ux + ∂f ∂y − → uy + ∂f ∂z − → uz. (23) Ecrivons de deux manières différentes la différentielle de l’énergie potentielle : — à partir de sa relation avec le travail élémentaire : dEP = −δW = −− → F  d− − → OM = − Fx Fy Fz  dx dy dz = −Fx dx −Fy dy −Fz dz (24) — à partir de la définition d’une différentielle : dEP = ∂EP ∂x dx + ∂EP ∂y dy + ∂EP ∂z dz (25) En identifiant les relations ? ? et ? ? on a : Fx = −dEP uploads/s3/ m14-travail-energies.pdf

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