DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS DOSSIER DE PRESSE BERTRAND LA

DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS DOSSIER DE PRESSE BERTRAND LAVIER, DEPUIS 1969 26 SEPTEMBRE 2012 – 7 JANVIER 2013 BERTRAND LAVIER BERTRAND LAVIER, DEPUIS 1969 26 SEPTEMBRE 2012 – 7 JANVIER 2013 Galerie 2, NIVEAU 6 SOMMAIRE Communiqué de presse page 3 Plan de l’eXPOSITION page 5 ENTRETIEN AVEC L’ARTISTE page 9 LISTE DES œUVRES page 12 REpères chronologiquES page 15 publicationS page 18 visuels presse page 19 INFORMATIONS PRATIQUES page 24 Direction de la communication et des partenariats 75191 Paris cedex 04 Directrice Françoise Pams téléphone 00 33 (0)1 44 78 12 87 courriel francoise.pams@centrepompidou.fr attachée de presse Céline Janvier téléphone 00 33 (0)1 44 78 49 87 courriel celine.janvier@centrepompidou.fr www.centrepompidou.fr 16 août 2012 communiqué de presse BERTRAND LAVIER, DEPUIS 1969 26 SEPTEMBRE 2012 – 7 JANVIER 2013 Galerie 2, NIVEAU 6 Après les monographies consacrées à Jean-Michel Othoniel et à François Morellet en 2011, c’est l’œuvre de Bertrand Lavier que le Centre Pompidou met à l’honneur à travers une rétrospective sans précédent conçue en complicité avec l’artiste. Le Centre Pompidou poursuit ainsi son engagement auprès des grandes figures de la scène française contemporaine. L ’exposition se construit autour d’une cinquantaine de pièces majeures, dont plusieurs créations récentes, retraçant l’ensemble de l’œuvre de l’artiste, depuis 1969. Bertrand Lavier s’est affirmé depuis plusieurs décennies comme l’une des figures incontournables de la scène européenne de l’après-modernisme. Tous ses « chantiers », comme il désigne ses séries de travaux qu’une grande variété de matériaux et de techniques caractérise, émettent sur la même « longueur d’onde » : esprit, humour, goût du paradoxe, virtuosité. Pour cet artiste, bâtir une œuvre contemporaine, c’est poser un regard singulier sur la réalité puis par des gestes minimes, presque banals, c’est la détourner, la démontrer par l’absurde, par des rapprochements inattendus et ainsi, en faire surgir des instants poétiques. Peintures industrielles, objets peints, objets superposés, objets soclés, Alfa Roméo accidentée, Walt Disney Productions, néons d’après Stella, vitrines au blanc d’Espagne, tissus d’ameublement ou statuettes africaines… : l’exposition éclaire l’incomparable aptitude de Lavier à remettre en cause nos certitudes sur l’identité de la peinture, de la sculpture, de la photographie ou de la représentation. À ses débuts, dans les années 1970, l’artiste engage une critique de l’art conceptuel alors triomphant. La recherche de l’émotion brute est l’un des fils directeurs de la production de Bertrand Lavier qu’il mène par l’utilisation d’objets phares de l’imaginaire collectif. Sa principale préoccupation est de remettre en cause les identités. L ’artiste emprunte ainsi, en 1987, les motifs de l’univers du sport, en faisant construire un court de tennis pour la Documenta 8. Il veut retenir la beauté du geste sportif et même son panache. Direction de la communication et des partenariats 75191 Paris cedex 04 Directrice Françoise Pams téléphone 00 33 (0)1 44 78 12 87 courriel francoise.pams@centrepompidou.fr attachée de presse Céline Janvier téléphone 00 33 (0)1 44 78 49 87 courriel celine.janvier@centrepompidou.fr Bertrand Lavier : « Beaunotte / Nevada », 1989 Courtesy Monsieur et Madame Seguin © photo : Nicolas Bergerot, © Adagp, Paris 2012 © Centre Pompidou, direction de la communication et des partenariats, 2012 www.centrepompidou.fr 9 juillet 2012 en partenariat media avec Avec le soutien de la société Vranken-Pommery Monopole 4 Les « objets soclés » deviennent, par la nature même de leur présentation, les cousins des artefacts livrés au regard du public dans les musées ethnographiques. Il imagine le musée d’un lointain futur où seraient exposés les objets triviaux du quotidien : porte de réfrigérateur, parpaing, skate-board... Un petit ours en peluche soclé comme un objet d’art primitif regardant une voiture accidentée ou les lèvres rouges qui ont donné leur forme à un canapé posé sur un congélateur, voici l’une des scènes auxquelles peut nous convier l’art de Lavier. Aucun de ces « chantiers » n’est à ce jour fermé : « Quand j’ai mis un frigidaire sur un coffre-fort, ce n’était pas une raison pour arrêter de peindre des frigidaires ». Les éditions du Centre Pompidou publient un catalogue Bertrand Lavier, depuis 1969 sous la direction de Michel Gauthier, commissaire de l’exposition et conservateur au musée national d’art moderne. 5 PLAN DE L’EXPOSITION 6 Depuis la ligne blanche peinte sur la vigne vierge en 1969 jusqu’au souffleur de feuilles mortes placé en 2012 au-dessus d’un meuble Art déco, Bertrand Lavier a bâti une œuvre qui, au gré de divers « chantiers » ouverts mais jamais fermés, invite son public à se déprendre de ses certitudes. Jouant avec les catégories, les codes, les genres et les matériaux, l’art de Lavier manifeste une inclination profonde pour l’addition, le croisement, l’hybridation, la transposition. La rétrospective du Centre Pompidou, organisée thématiquement et non chronologiquement, propose, en une cinquantaine d’œuvres, un parcours qui met en évidence cette entreprise de court-circuit des identités. Un piano recouvert de son image picturale, un réfrigérateur sur un coffre-fort, un ours en peluche soclé à la façon d’un objet d’art primitif dont le regard hésite entre une voiture accidentée et un canapé en forme de lèvres posé sur un congélateur, des néons, un film, une tapisserie et une mosaïque rejouant des peintures célèbres ou encore des moulages en bronze nickelé de statuettes africaines, voilà quelques-uns des moments d’une exposition qui sollicite à parts égales l’œil et l’esprit. Quand, de l’autre côté d’une vitre, dans une grande boîte inaccessible, le spectateur découvre de belles peintures et sculptures abstraites, qui reproduisent les œuvres de fiction d’un musée d’art moderne visité par Mickey dans une bande dessinée d’antan, il mesure à quel point Lavier incite le public à renouveler en permanence sa vision. 1 + 1 De ses études d’horticulture, Bertrand Lavier a gardé le souvenir d’une technique qui constitue le cœur de sa méthode : la greffe. Si les éléments greffés l’un sur l’autre vont changer au fil des années et selon les « chantiers » ouverts par l’artiste, la logique créatrice reste la même. Dès 1980, Lavier s’adonne à une curieuse greffe : la représentation picturale d’un objet, par exemple un miroir, un piano de concert ou le tableau d’un autre artiste, est greffée sur cet objet lui-même. Une peinture figurative d’un nouveau genre est ainsi née. Peu après, c’est un réfrigérateur qui est transplanté sur un coffre-fort pour une étonnante combinaison sculpturale. Des superpositions d’objets de toutes sortes verront par la suite le jour. Lavier greffe aussi les styles. En 2002, il demande au studio Harcourt, célèbre pour ses images qui rêvent d’éternité, de photographier des statues de cire du Musée Grévin, qui cherchent, elles, à être le plus réaliste possible. L ’année suivante, il inaugure une série de pièces fondées sur un croisement tout aussi audacieux : des fameuses peintures à bandes de l’artiste américain Frank Stella sont refaites avec des néons. Parfois encore, Lavier joue avec des greffes existantes, comme celle de la signature Picasso sur l’objet peint qu’est la carrosserie d’une automobile Citroën. Toute l’œuvre de Lavier témoigne d’une confiance dans les vertus de l’addition, de l’hybridation. Comme il dit : « L ’entité obtenue grâce à la greffe vaut toujours plus que la somme de ses parties ». APRES LE READYMADE : LA FORME, L’ÉMOTION Avec Bertrand Lavier, le readymade échappe à Marcel Duchamp. Le Porte-bouteilles que celui-ci avait acheté en 1914 pour le transformer en œuvre d’art se voulait un objet neutre, froid, industriel, un pur concept. La Giulietta, cette Alfa Romeo accidentée que Lavier est allé « sauver » en 1993 dans une casse s’éloigne radicalement du modèle duchampien. Avec elle, l’objet industriel n’est plus fidèle à son concept d’origine : il est manifestement arrivé quelque chose à cette voiture, qui se donne, dans son état présent, comme un véritable bloc d’émotion. De la même façon, quand il pose le canapé rouge en forme de bouche, conçu par Salvador Dalí, sur un congélateur blanc, Lavier joue avec les couleurs, met en tension la courbe et l’angle droit. Il érotise le readymade. Et Teddy, le petit ours en peluche, soclé à la manière des objets dans les musées d’art primitif, a lui aussi vécu. L ’art de Lavier incarne ce moment de la sensibilité esthétique où le readymade cesse de valoir pour lui-même et devient un moyen d’expression parmi d’autres au service de l’artiste. 7 DES CHOSES ET DES MOTS Quand Bertrand Lavier fait ses débuts, le mouvement artistique dominant est l’art conceptuel. Ce contexte éclaire ses premiers travaux. Si l’art conceptuel suppose un accord entre les choses et les mots, Lavier, quant à lui, dresse le constat inverse, non sans humour : les mots ne correspondent pas aux choses. En 1974, le premier « chantier » qu’il ouvre, les « peintures industrielles », a cette discordance pour ressort. Sur un mur ou sur une toile, un diptyque se partage en deux parties égales, révélant deux nuances d’une même couleur. Lavier a utilisé des peintures de même dénomination produites par deux fabricants différents. Les mots sont identiques, les choses ne le sont pas. Peu après, le jeune artiste montre d’une autre façon, avec Polished, les ordres irréconciliables du langage et uploads/s3/ bertrand-lavier.pdf

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