GUIDE-ANALYSER UNE ŒUVRE PICTURALE Microsoft Word - Arts_visuels_peinture.doc (
GUIDE-ANALYSER UNE ŒUVRE PICTURALE Microsoft Word - Arts_visuels_peinture.doc (profartspla.info) Document réalisé par Corinne Bourdenet, enseignante en arts plastiques (mise à jour en 2019). Introduction de l’analyse 1. Identification : cartel de l’œuvre - Quelle nature d’image : originelle ou reproduite ? - Quel type (suivant sa destination) : image pieuse, laïque, enluminure, miniature, propagande politique… ? - Technique : − support : bois ; toile ; métal ; papier ; ivoire ; carton ; paroi ; marouflage d’un support à un autre…Le support est-il visible à l’œil nu ? Voit-on la préparation par endroits ? Unique ou multiple (triptyque, retable, série…) − medium : détrempe (tempera) ; huile ; gouache ; aquarelle ; fresque ; acrylique… / Mixte : ajout de matériaux, de collages − outil : pinceau, brosse, couteau, doigt, aérographe… − état : degré d’altération ; restauration à faire ? déjà effectuée ? révélation de repeint ou de repentir ; rentoilage ; transposition ; retouche ; allègement de vernis ; dévernissage… - Localisation (lieu d’exposition / de conservation) : musée, bâtiment public civil, église, collection particulière… L’œuvre est-elle exposée dans le lieu qui lui était destiné ? S’il y a eu changement, cela modifie-t-il sa perception ? Fait-elle partie d’un ensemble dont elle a été extraite ? Présence d’un cadre ; si oui, est-il d’origine ? Quel rôle joue-t-il dans la perception de l’œuvre par rapport à son environnement ? Accrochage : le contexte de son exposition joue-t-il un rôle dans la lisibilité de l’œuvre ? - Origine : Artiste : certain (signature ?) ou supposé (problèmes d’attribution) : anonyme, atelier de…, école de … ; degré d’authenticité : œuvre originale, réplique (répétition par l’artiste lui- même), copie (par un autre), faux (copie se donnant pour originale). Titre : donné par l’artiste ou par quelqu’un d’autre après coup ? Orientant vers une première piste de lecture ou brouillant les pistes, c’est-à-dire s’inscrivant dans une tradition iconographique (une Nativité), se bornant au descriptif (Soleil couchant à Étretat) ou, inversement, (dé)jouant la notion de titre (Sans titre, LHOOQ, Ceci n’est pas une pipe…) ? - Date de réalisation - Format (rectangle format paysage ou portrait, rond, ovale…), taille (dimensions en cm) / lieu d’exposition - Est-ce une œuvre f igurative (on reconnaît ce qui est montré) ou abstraite (jeux de couleurs, lignes, formes, matières) sans représentation de choses connues ? Il existe deux types d’abstraction : abstraction géométrique et abstraction lyrique ou tachiste (coulures, jeux de couleurs, de lumières, de gestes…) Si elle est figurative, préciser son genre : nature morte, portrait, paysage, peinture d’histoire, religieuse, mythologique, scène de genre (vie quotidienne)... Savoir expliquer ce qu’est un genre. 2. Présentation de l’artiste : biographie dates / genre ou mouvement artistique auquel il appartient / quand ce tableau a été réalisé (début ou fin de carrière), en quoi les éléments de sa vie peuvent venir éclairer l’analyse de son œuvre ? Pouvez-vous parler de son métier ? 3. Pourquoi avoir choisi cette œuvre ? / Quel est son intérêt ou son originalité ? 4. Pourquoi cette œuvre appartient au domaine artistique des arts du visuel ? Être capable d’expliquer et de citer les autres domaines artistiques. 5. Quel est le contexte historique de l’œuvre ? Les éléments relevés doivent permettre d’éclairer l’analyse de l’œuvre. 6. Rapport à son temps : quels liens entretient l’image avec son contexte historique : événements, mœurs, société, histoire littéraire et culturelle ? quelle est sa place dans le contexte de la création artistique du moment : rupture ou continuité ? Appartenance à une école ? à un mouvement ? Développement de l’analyse : Décrire 1. Sujet : Quels sont les principaux éléments du sujet ? (qui, quoi, où, quand, comment). Scène d’intérieur, d’extérieur ? Où précisément ? Quand : le jour ? La nuit ? Repérer et nommer les personnages, les animaux, les objets, les éléments du décor ; essayer de dater la scène. Réutiliser le titre pour cette opération peut vous donner des indices. Réalisme et degré d’iconicité : jusqu’à quel point l’illusion de ressemblance a-t-elle été recherchée ? de l’objet cubiste parfois évoqué par un signe (l’ouie d’un violon) au trompe-l’œil baroque illusionniste, toute une variation de degrés de ressemblance pour surprendre, amuser, explorer, méditer, faire réfléchir… Utilisation intentionnelle de symboles : attributs (éléments permettant d’identifier quelqu’un, comme la massue d’Hercule) ; blasons ; emblèmes ; animaux, objets, couleurs symboliques (vêtement féminin rouge et bleu = Marie) ; se méfier de leur polysémie, qui se réduit souvent en songeant au contexte (la colombe symbolise la paix dans un dessin d’humour contemporain mais la virginité dans une annonciation). 2. Espace : Quels sont les principaux plans qui composent le tableau ? Ne pas hésiter à tracer les lignes de composition / à montrer des gros plans − grandes lignes (obliques, diagonales, horizontales, arabesques, courbes et contre-courbes, spirales…) et formes géométriques qui structurent les masses : triangle, cercle, ellipse, rectangle, carré… − d’où une composition statique/dynamique ; symétrique/dissymétrique ; centrée/décentrée ; saturée/sobre ; pyramidale ; rayonnante ; ascensionnelle… − utilisation de proportions harmonieuses : nombre d’or (à peu près 8/5) ; division au tiers… − rythme : régulier/irrégulier, croissant/décroissant, saccadé… ; contrastes de direction ; sens de lecture induit par les lignes... Composition de l’espace représenté : − Rapport au cadre : champ/hors champ ; Y a-t-il des éléments hors-champ (coupés par le cadre) ? Est-ce le choix du peintre ou est-ce que le tableau a été coupé, abîmé ? − Étagement des plans du premier plan à l’arrière-plan ; Hiérarchiser sa description : à droite, à gauche, au premier plan, en arrière plan.... − Perspective : linéaire, aérienne (ou atmosphérique), cavalière… ; lignes et point de fuite ; ligne d’horizon/ligne de terre… ; raccourci ; repoussoir ; coulisse ; écran ; déformation et trucages de perspective (anamorphose par exemple)… − Cadrage : plan d’ensemble, plan moyen (en pied), plan américain (aux cuisses), gros plan, très gros plan (insert)… ; rapport des figures à l’espace environnant… − Rapport des figures à l’observateur : angle de vue (vision frontale, en plongée, en contre-plongée) ; personnages vus de face, de trois quarts, de profil, à profil perdu, de dos… 3. Personnages et/ou éléments peints et leur signification pour l’artiste et/ou le spectateur. − Y a-t-il un ou des personnages, éléments principaux (plus importants que d’autres) ? − Comment sont-il mis en valeur dans la composition du tableau (centre, lumière, vêtements, posture) ? Pourquoi ? − Quels sont ses vêtements (nature, couleur, forme), ses caractéristiques ? Quel est le but recherché par l’artiste dans ce choix − Quelle est sa posture (attitude : assis, debout, couché, bras levés, tenant quelque chose ou pas… Quelle est la position des mains) ? Que fait-il / elle ? − Quels détails sont liés aux personnages ou aux éléments représentés ? Où ? Quelle est la signification de chacun ? 4. Eléments plastiques Formes Savoir les caractériser : pleines, lourdes, épanouies, monumentales, hiératiques, souples, élancées, élégantes, émaciées, anguleuses, rigides, schématiques, stylisées, géométriques… Graphisme (importance du trait dans l’image) : formes et relief donnés par des lignes comme dans le dessin ou absence complète du trait comme dans la peinture néoclassique qui utilise exclusivement le modelé pour le relief ; utilisation de traits-contours ; force ou faiblesse du trait ; combinaison du trait et de points ; hachures ; rayures…Touche (en peinture) : trace de l’outil donc indication de la facture, du geste du geste du peintre ; de la touche effacée, lisse, léchée à l’empâtement créant un fort effet-matière il y a toute une gamme : touche légère, délicate, hésitante (repentirs visibles), souple, nerveuse, cotonneuse, mosaïquée, méticuleuse, en virgules, large, appuyée, vigoureuse, emportée, tourmentée… Travail (classique) gras sur maigre ; glacis ; vernis… Ainsi la matière peut être transparente, diaphane, légère, soyeuse, neigeuse, vaporeuse, brumeuse, granuleuse, mate, crayeuse, poudreuse, scintillante… Couleurs : Quelles sont les couleurs principales ? Savoir décrire les couleurs du tableau Savoir utiliser le vocabulaire de la couleur : contrastes (clair/foncé, complémentaires, chaud / froid), cercle chromatique, couleurs rompues, couleurs rabattues, couleurs saturées, nuancées, camaïeu, gamme chromatique (=palette colorée utilisée par l’artiste), couleur dominante / couleur tonique, aplat/dégradé ou en nuances… − Couleurs primaires (jaune, rouge, bleu), couleurs secondaires (vert, orange, violet), couleurs complémentaires (jaune/violet ; rouge/vert ; bleu/orange) − Différencier la couleur (la teinte) de la valeur (degré d’éclaircissement ou d’obscurcissement d’une même teinte) ; rendu des volumes : aplats ou modelés − Harmonie (avec éventuellement une teinte dominante) ou contrastes : chaud/froid ; clair/foncé ; des couleurs complémentaires ; de couleurs vives/ternes, éclatantes/sourdes, lumineuses/fuligineuses, suaves/acidulées, mates/brillantes… Rehauts de blanc; − Couleur saturée (pure), rompue (additionnée de noir ou de gris), lavée (mêlée de blanc), rabattue (mêlée de sa complémentaire) ; pigments ; − La couleur et la spatialité : couleur qui avance ou recule par rapport à d’autres ; d’où son rôle dans le rendu de la profondeur. Lumière : Est-elle représentée dans le tableau ? D’où vient-elle ? Qu’éclaire-t-elle ? Pourquoi ? Où sont les ombres propres et portées (ou projetées) ? Savoir utiliser le vocabulaire de uploads/s3/ guide-analyser-une-oeuvre-picturale.pdf
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- Publié le Nov 02, 2022
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