GUIDE DU COMPOSTAGE INDIVIDUEL w w w . b e p e n v i r o n n e m e n t . b e BE

GUIDE DU COMPOSTAGE INDIVIDUEL w w w . b e p e n v i r o n n e m e n t . b e BEP Environnement Tontes de pelouses Petits fumiers (poules, lapins,…) Branches Tailles de haies Déchets ménagers (Légumes, fruits,…) GUIDE DU COMPOSTAGE INDIVIDUEL 1 TABLE DES MATIERES 1. Le compostage : définition 2 2. Que peut-on composter ? 3 3. Comment bien composter ? 4 4. Les étapes du compostage 7 Préparation de la matière : Les retournements Le criblage 5. L’aire de compostage 8 Le compostage en tas Les silos composteurs Le fût composteur 6. Détermination de la maturité du compost 10 7. Cas particulier : les tontes de pelouses 10 8. Les activateurs de compost 11 9. Les outils nécessaires 12 10. Intérêts du compost 13 11. Utilisation pratique et doses applicables 13 12. Site de démonstration 15 13. Le compostage industriel 15 3 Par définition, tous les déchets organiques sont compostables. Des constituants minéraux peuvent éventuellement être ajoutés pour corriger la composition du compost. La chaux, par exemple, évite une acidification trop importante au début du compostage. Toutefois, ces produits ne prennent pas directement part au processus de compostage. Déchets pouvant entre r d a n s l a c o m p o s i t i o n d ’ u n c o m - déchets verts : tailles de haies, tontes de pelouses, branchages, feuilles mortes,... - déchets alimentaires : épluchures de fruits et légumes, restes de repas, marc de café, coquilles d’œufs, ... - autres déchets organiques : fumiers, paille, fruits pourris, copeaux et sciure de bois, cendres de bois,... A composter moyennant le respect de modalités particulières Compostés dans de mauvaises conditions, les composés suivants peuvent être sour- ce de désagréments. Les agrumes peuvent être utilisés en quantités raisonnables dans un compost. Dans ce cas, l’éventuelle présence d’insecticides à la surface des fruits ne perturbe pas le pro- cessus. Les mauvaises herbes peuvent être compostées. Il faut alors veiller à maintenir une température suffisante dans le compost, afin de permettre la destruction du pouvoir germinatif des graines qui auraient pu être incorporées. Les légumes cuits peuvent entrer dans la composition d’un compost. Toutefois, ces matières étant riches en eau, il faut veiller à les utiliser en mélange avec d’autres matières plus sèches. Ajoutés au compost, les restes de viandes et de poissons risquent d’attirer les ron- geurs et les mouches. Ils peuvent également être générateurs d’odeurs nauséabon- des. Dans la mesure du possible, il vaut mieux éviter de les incorporer dans le com- post en grandes quantités. 2 Le compostage est un processus biologique contrôlé, qui se déroule en présen- ce d’air (processus aérobie). Il permet de convertir la matière organique en un produit stable et sain, utilisable pour améliorer la qualité des sols (engrais et amendement). Les organismes qui assurent cette transformation de la matière organique sont de trois types : les bactéries, les champignons et la faune du sol (insectes, vers de terre,...). Durant un cycle complet de compostage, ce sont principalement les bactéries qui vont se nourrir des matières organiques présentes en les dégradant et en les trans- formant. Au départ de ces matières organiques, elles reconstitueront des protéines et autres composés organiques stables tels que l’humus. 1. LE COMPOSTAGE : DÉFINITION. 2. QUE PEUT-ON COMPOSTER? 5 2. Une humidité suffisante doit être maintenue. La teneur en eau optimale pour une bonne décomposition se situe entre 50 et 70% (les matériaux sont encore grumeleux). Si la teneur en eau est trop élevée (quand on presse la matière dans la main, de l’eau s’en écoule), la décomposition devient anaérobie (sans air). La formation d’humus est alors impossible. Ce type de fermentation s’accompagne alors d’odeurs désagréables. A l’inverse, si l’humidité chute sous les 40% (les matériaux paraissent secs), le com- postage ne peut pas avoir lieu. La teneur en eau devra être assurée par le choix des composants à composter et sera éventuellement corrigée en début de cycle, surtout et en cours de compostage, éven- tuellement, par des arrosages. On notera cependant que le fait d’arroser le dessus du tas est peu efficace. La meilleure solution consiste à mouiller le tas lors de sa constitution ou lors du pre- mier retournement. En cas d’excès d’humidité, il faut retourner le compost et y ajouter des matériaux secs. 3. Un équilibre correct doit être obtenu entre les matériaux riches en azote (N) et riches en carbone (C) (voir tableau). Le carbone et l’azote étant des constituants essentiels des protéines qui seront éla- borées par les bactéries, il faut avoir des teneurs optimales en ces deux éléments (rapport C/N entre 20 et 40). En cas de mauvais équilibre, les processus biologiques seront fortement ralentis et l’arrivée à maturité du compost sera difficile voire impos- sible. HUMIDITÉ DU COMPOST : résumé : ASPECT DE LA MATIÈRE: HUMIDITÉ DIAGNOSTIQUE Les matériaux paraissent secs < à 40% TROP SEC Les matériaux sont encore grumeleux 50 à 70% OPTIMUM Les matières deviennent humides et > 70% TROP HUMIDE grasses (quand on presse la matière dans la main, de l'eau s'en écoule). 4 Si l’on stocke de la matière organique sans contrôle, celle-ci va entrer en fermenta- tion. Si le tas n’est pas aéré suffisamment, la fermentation (anaérobie) va générer : - des mauvaises odeurs - des pertes d’ammoniac (gaz) - des jus nauséabonds et riches en azote. Cela aboutira à un produit résiduel riche en eau, difficile et désagréable à manipuler et toxique pour les plantes. Le compostage, par contre, doit permettre une transformation de la matière orga- nique en présence d’air et d’humidité, avec élévation de la température. Cela aboutira à un produit : - présentant une odeur agréable (odeur d’humus), - stabilisé : tout ce qui était disponible pour la fermentation a été utilisé par les micro-organismes et l’activité de ces micro-organismes est quasi arrêtée dans le produit final par manque de matière à dégrader, - hygiénisé : la température va détruire les pathogènes animaux et végétaux. Afin que les différentes phases du processus de compostage puissent se réali- ser dans les meilleures conditions, différents critères doivent être respectés. 1. Il faut veiller à une bonne aération de l’ensemble des matières mises en œuvre, afin de permettre le développement des "bonnes" bactéries (aérobies). Les matières organiques à composter doivent être broyées ou hachées afin d’aug- menter la surface de contact entre la matière et les micro-organismes. Toutefois, il doit rester suffisamment de morceaux assez volumineux pour permettre la pénétration de l’air. Le compost ne doit en aucun cas être tassé. De plus, l’aération sera assurée par un retournement régulier du compost : - après 1-3 semaines, au début, - toutes les 3-6 semaines, ensuite, avec un minimum de 3 retournements (idéalement 5-7). 3. COMMENT BIEN COMPOSTER? 7 PRÉPARATION DE LA MATIÈRE Cette phase est essentielle car il convient de bien préparer la matière de base afin d’obtenir un compost homogène et de bonne composition. La phase de préparation se compose des opérations suivantes : Le mélange : au départ il faut disposer de matières organiques fermentescibles de bonne qualité : matières variées et équilibrées, sans polluants. Il importe donc de bien mélanger. Le broyage : il faut ensuite broyer les matières grossières afin d’augmenter la sur- face d’attaque pour les micro-organismes, mais pas trop finement pour assurer une bonne aération (particules de 1-2 cm). La mise en tas ou en silo : bien mélangées et broyées, les matières sont mises en tas ou en silo aéré afin de permettre une dégradation optimale des matières organiques. La fermentation, accompagnée d’une élévation de température, va alors commencer. LES RETOURNEMENTS Au cours du compostage, le rapport eau-air-matières solides varie continuellement. Le retournement des matières a pour objectif d’aérer le compost et de remélanger les composants. La fréquence de retournement est variable, toutefois on essaiera d’effectuer un pre- mier retournement après 1-3 semaines, et ensuite, moins fréquemment (toutes les trois à six semaines). Si la température ne monte pas ou si des odeurs désagréables apparaissent, c’est que l’air est déjà manquant : il faut aérer le tas . Il est conseillé de réaliser un minimum de 3 retournements (idéalement 5-7). LE CRIBLAGE A la fin du procédé, la matière organique décomposée est criblée, l’objectif étant d’éliminer les résidus (gros morceaux). Ces résidus seront réintroduits sur le nou- veau compost et poursuivront leur décomposition. 6 Le choix des composants est essentiel afin de démarre r l e c o m p o s t a g e a v ec des produits dont l’ensemble présente : - une proportion correcte entre les matériaux azotés et carbonés (50-50), - une granulométrie adéquate, - une humidité suffisante. En pratique, il faudra veiller à mélanger à volume égal, une part de matériaux riches en carbone à une part de matériaux riches en azote. Les déchets ménagers à composter étant surtout constitués de matériaux riches en azote, il conviendra de se procurer des matériaux carbonés pour les incorporer au compost en fonction des besoins. Quelle que soit la matière uploads/s3/ guide-du-compostage-individuel.pdf

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