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1 contact presse : tél. 04 74 68 33 70 musee.pauldini@villefranche.net vernissage presse : jeudi 14 octobre à 11h Musée Paul-Dini, musée municipal de Villefranche-sur-Saône 2 place Faubert, 69400 Villefranche-sur-Saône tél. 04 74 68 33 70 - fax 04 74 62 35 13 www.musee-paul-dini.com Commissariat : Sylvie Carlier, conservateur du musée Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône, avec l'assistance de Damien Chantrenne et Sandra Martin. avec le soutien de l’INHA et du ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Rhône-Alpes dossier de presse exposition du 17 octobre 2010 au 13 février 2011 DE PUVIS DE CHAVANNES À FANTIN-LATOUR, 1880-1920 Claude Dalbanne, Les Parques, 1907, huile sur toile, 315 x 245 cm ; Lyon, musée des Beaux-Arts SOMMAIRE p. 2 : Entre ombre et lumière. Le symbolisme et la région Rhône-Alpes. 1880-1920 (extraits) par Sylvie Carlier p. 3 : Sous le soleil de Péladan (extraits) par Dominique Lobstein p. 4 : Alexandre Séon - L’action et l’idéal (extraits) par Jacques Beauffet p. 5 : Auguste Morisot (1857-1951), Lumière, Ombre, Ténèbres (extraits) par Étienne Grafe p. 6 : La réception de l’œuvre de Richard Wagner à Lyon de 1891 à 1914 : petite phénoménologie poético-sonore (extraits) par Philippe Grammatico p. 7 : liste des artistes exposés p. 8 : autour de l’exposition p. 9 : informations pratiques Les visuels du dossier de presse sont disponibles sur simple demande auprès du secrétariat : musee.pauldini@villefranchet.net 2 Les trois dernières décennies ont éclairé le symbolisme européen grâce à de nombreuses expositions et publications. À l’instar de ces événements, l’exposition du musée de Villefranche-sur-Saône tente de définir les contours de ce mouvement à travers des styles et des sujets communs à une trentaine d’artistes – peintres, dessinateurs, graveurs, illustrateurs et sculpteurs – sur la période couvrant la fin du XIXe et le début du XXe siècle dans la région de Lyon, Saint-Étienne, Vienne et Grenoble. Le terme « symbolisme » apparaît en septembre 1886 sous la plume de Jean Moréas, dans un « manifeste » paru dans Le Figaro. Si la diversité des tendances et des personnalités rend difficile d’englober sous ce vocable des styles en réalité très différents, une orientation commune se dessine cependant et plusieurs critiques et peintres essaient de dégager les caractéristiques du mouvement. Déterminé par le rejet de toutes les formes de « réalisme » et de naturalisme, le symbolisme recoupe tous les arts, rassemblant des écrivains, des compositeurs et des artistes désireux de donner une forme matérielle aux idées sans les dévoiler. L’influence de Charles Baudelaire (1821-1867) permet l’émergence de formes nouvelles, aux accents suggestifs et mystérieux. Dans le domaine de la musique, l’histoire de la mélodie française se nourrit alors des inventions wagnériennes. Le retour du mysticisme à Lyon dans la première moitié du XIXe siècle, constitue une importante source d’inspiration pour les peintres. Louis Janmot (1814- 1892) immergé dans l’idéalisme lyonnais dès 1835, conçoit un vaste cycle, Le Poème de l’âme : deux âmes-soeurs traversent les épreuves terrestres pour regagner leur patrie céleste. Élève de Janmot, Paul Borel (1828-1913), quant à lui, participe de ce renouveau de l’art spirituel en se spécialisant dans les décors d’édifices religieux (Ars, Oullins, Saint-Paul à Lyon…). Parmi les fondateurs du symbolisme, et ceci malgré son refus d’y être assimilé, figure Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) À Lyon, le musée des Beaux-Arts lui commande le décor de son escalier, Le Bois sacré cher aux Arts et aux muses (1884- 1886). Son influence est décisive pour Alexandre Séon (1855-1917), Maurice Chabas (1862-1947)) mais aussi sur les Lyonnais Claude Dalbanne (1877-1864) et Les Parques, 1907 et les triptyques d’Auguste Morisot (1857-1951) et de Pierre Combet-Descombes (1885-1966). La pratique de l’estampe, quant à elle, liée à la tradition de l’imprimerie lyonnaise, se renouvelle avec les noms de Charles Sénard, de Claude Dalbanne et surtout de Marcel Roux (1878-1922). Ce dernier, marqué par le mysticisme lyonnais (proche de Paul Borel), a produit une oeuvre sombre à l’univers étrange, peuplé de symboles relevant de la démo- nologie, comme en témoignent ses séries Suite fantastique, La Danse macabre. L’exposition de Villefranche-sur-Saône consacre une bonne part au mouvement Rose+Croix, auquel Joséphin Péladan (1859-1918), d’origine lyonnaise. La diffusion du symbolisme se fait aussi à travers la ramification de nombreuses petites revues, parisiennes comme L’Ermitage (fondée par Henri Mazel) ou La Plume mais aussi régionales. Pour Séon, c’est La Revue forézienne, à laquelle contribuent Péladan et Alphonse Germain, qui assure sa fortune critique. En fervent défenseur des Rose+Croix, Maurice Chabas (1862-1947) traduit lui aussi sa quête spirituelle dans des tableaux empreints d’harmonie. En 1895, il obtient la décoration du Buffet de la gare de Lyon-Perrache, comprenant quatre grandes toiles marouflées représen- tant des allégories à la gloire de la soierie lyonnaise. Ses paysages de rêve et ses ciels éthérés, comme Nuées, sont empreints d’un style moins classique, influencé par le divisionnisme. Dans un autre registre, Gaston Bussière (1862-1928) prend part aux salons de la Rose+Croix en 1893, 1894 et 1895 et redonne vie à la légende de Roland et au roman de Tristan et Yseult. ENTRE OMBRE ET LUMIÈRE. LE SYMBOLISME ET LA RÉGION RHÔNE-ALPES. 1880-1920 Sylvie Carlier, directrice du musée Paul-Dini, musée municipal de Villefranche-sur-Saône, commissaire de l’exposition extraits Pierre Puvis de Chavannes, Étude pour Virgile, 1882, huile sur toile, 58 x 30,5 cm, Paris, courtesy galerie Jean-Pierre Gros Pierre Combet-Descombes, Stryge, s. d., huile sur carton, 82,5 x 38,5 cm, Lyon, collection particulière 3 La région Rhône-Alpes, dont l’importance économique à la fin du XIXe siècle était déjà indéniable, n’avait pas un seul centre pour la représenter mais plusieurs ; chacun ayant une activité artistique propre. Devant l’insatiable appétit des lecteurs [de revues artistiques], la moindre exposition se trouvait désormais signalée, surtout dans la Chronique des arts et de la curiosité, supplément mensuel de la célèbre Gazette des beaux-arts, et les amateurs attendaient avec intérêt les comptes-rendus que ne manquait pas d’entraîner le moindre accrochage, dans toute publication, aussi éphémère soit-elle. Les expositions organisées à grand renfort de publicité par le Sâr Joséphin Péladan n’échappèrent pas à ce phénomène. De 1892 à 1897, six manifestations, qui se pré- sentaient comme exclusivement symbolistes, sous le nom de Salons Rose+Croix, se tinrent à Paris, suscitant leur lot de commentaires et d’énumération d’artistes. Proche de Paul-François-Gaspard Lacuria, abbé et écrivain ésotérique exilé de Lyon à Paris, et installé dans la paroisse de Saint-Étienne-du-Mont, Péladan rencontra très tôt plusieurs artistes dont certains d’origine lyonnaise […] qui ne furent pas sans influer sur ses conceptions esthétiques. L’un des compatriotes rhodaniens de ce dernier, cependant, […] le Lyonnais Pierre Puvis de Chavannes, sur qui la critique s’était beaucoup interrogée, paraissait une recrue de choix pour Péladan qui aurait souhaité le voir prendre part à ses expositions [Or, Pierre Puvis de Chavannes n’accepta jamais d’y être associé]. Élève de Puvis, Alexandre Séon fit partie des artistes que Péladan […] tint à voir figurer dans la manifestation de 1892. Celui-ci, qui n’adressera qu’une peinture au Salon de la Société nationale des beaux-arts qui ouvrira le 7 mai, enverra, par contre, dix-neuf oeuvres au Salon Rose+Croix, dit aussi « Geste esthétique » de 1892, ouvert du 10 mars au 10 avril dans la galerie Durand-Ruel. Deux autres artistes originaires du Rhône et de l’Isère étaient présents à la « Geste esthétique » de 1892 : les sculpteurs Jean-Alexandre Pezieux et Pierre Rambaud, respectivement avec six et trois œuvres qui laissèrent les commentateurs relativement indifférents. La région Rhône-Alpes avec trois représentants dans ce Salon de 1892, qui regroupait soixante-dix artistes, se faisait donc peu remarquer. Ceci ne fut plus le cas lors des manifestations suivantes où ce chiffre ne se modifia guère tandis que le nombre de participants et d’œuvres adressées diminuait progressivement. Ainsi, lors de la deuxième exposition, en 1893, les artistes rhône-alpins sont encore au nombre de quatre sur un ensemble de soixante et un, et représentent quarante des deux cent soixante quinze oeuvres exposées. D’année en année, la désaffection pour les « Gestes esthétiques » du Sâr Péladan devient de plus en plus évidente. Quelques nouveaux venus ne parviennent pas à compenser l’hémorragie commencée en 1893, les étrangers (Delville ou Khnopff, par exemple) ont déserté le rendez-vous annuel. Deux ans plus tard, le Sâr mettait fin à sa tentative de rénovation de l’art, tandis que des courants moins dogmatiques, tel celui des Nabis, ou des manifestations plus ouvertes, telles celles de la galerie Le Barc de Boutteville, réalisaient son rêve inabouti. Son combat contre l’impres- sionnisme ou le naturalisme avait échoué, mais il préparait bien des évolutions qui apparurent très tôt et auxquelles participèrent certains artistes de Rhône-Alpes, en France mais aussi à l’étranger. Dominique Lobstein, responsable de la bibliothèque du musée d’Orsay SOUS LE SOLEIL DE PÉLADAN, 1892-1897 Pierre Rambaud, La Pensée, s. d [vers 1891], buste en terre cuite avec patine, 41 x 17 x 22 cm, Allevard, musée Jadis ; dépôt du Musée dauphinois Joséphin Péladan, La prométhéide, portrait de l’auteur, 1888, héliographé par Dujardin d’après une photographie de Cayol, Dalou éditeur, Paris, 1888, n°156, Saint-Étienne, collection particulière extraits 4 La période de formation lyonnaise uploads/s3/ le-symbolisme-de-puvis-de-chavannes-a-fantin-latour-1880-1920.pdf
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- Publié le Aoû 09, 2022
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